Chapitre 54

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Isadora se tenait à la balustrade, ses cheveux noirs détachés volaient dans le vent. Adélie était immobile, la jeune femme osait à peine respirer. Si elle faisait un mouvement brusque, Isadora pourrait prendre peur et sauter. Mais il fallait faire quelque chose ou la jeune fille mettrait fin à ses jours.

« Isadora... ne faites pas ça...tenta-t-elle calmement »

La jeune fille sursauta en attendant son prénom. Des larmes roulaient sur ses joues mais la Reine ne pouvait les voir.

«-Je n'ai aucune raison de vivre... je finirais par retourner chez ce monstre et mon frère me rejettera une seconde fois ! s'écria la jeune fille en sanglotant.

-C'est faux ! Je vous ai promis que plus jamais il ne reposera la main sur vous, vous avez la parole de la Reine de Vésan ! De plus... Gustave a bien plus besoin de vous que ce que vous pourriez croire...tenta Adélie »

Isadora se retourna perplexe, c'est la que la jeune Reine aperçut les larmes de sa belle sœur lui coller au visage. Elle s'approcha lentement de la balustrade en lui tendant la main. Un éclair d'hésitation passa dans le regard d'Isadora mais elle finit par lui donner la main.

Brusquement Adélie tira sur celle-ci faisant basculer sa belle-sœur sur la terrasse, à l'abri du vide.

La jeune femme s'agenouilla auprès d'elle et la serra fort dans ses bras comme si son corps fragile pouvait s'envoler dans l'air glacial de la nuit.

Rapidement, les deux jeunes femmes rentrèrent à l'intérieure et Adélie s'empressa de fermer la baie-vitrée. Isadora était frigorifiée et tentait tant bien que mal de se réchauffer près de la cheminée. La Reine vint s'asseoir près d'elle.

« -Isadora... ne refaites plus jamais cela je vous en pris...

-Vous êtes la Reine de mon pays natale, vous n'avez pas à me supplier, vous avez plus de pouvoir sur moi que ma propre mère...

-En parlant de Victoria, peut être que vous souhaitiez la voire ? Questionna Adélie

-Non ! S'empressa de répondre la princesse d'Italie, Je ne veux plus la voire, c'est de sa faute si j'ai vécu pareil enfer, elle savait très bien dans quoi je m'emportais mais elle a feint l'innocence, je n'étais qu'une enfant avec la soif de plaire à sa mère. »

Adélie fut surprise par la maturité qui avait naquit chez sa belle-sœur en quelques mois. Quoique, seule enfermé et tourmenter par un homme, cela n'était pas étonnant.

Après quelques minutes, elle coucha sa belle-sœur en vérifiant que les braises dans la cheminée étaient bien rouges. Ainsi elle quitta la chambre laissant Isadora dans les bras de Morphée.

Adélie regagna rapidement la chambre royale. Les corridors devenaient glacials avec la nuit. Elle ne croisa pratiquement aucun domestique. Arrivée dans la chambre elle se jeta sous les draps chauffés par son mari.

Ce dernier lisait un livre qu'il ferma à son arrivée.

« -Tu en as mis du temps, remarqua-t-il

-Isadora voulait discuter un peu, elle est très fragile depuis son retour au palais »

Adélie avait décidé de cacher à Gustave la tentative de mettre fin à ses jours de sa sœur. Elle craignait que la colère du Roi envers Enrico s'attise d'avantage mettant le pays en danger. Il fallait se l'avouer, les puissances armée italienne égalaient voir dépassaient celles de Vésan.

Le Souverain passa son bras autour des épaules de son épouse et l'embrassa langoureusement.

Soudain, il baissa le drap et caressa le ventre de sa conjointe, étonnant cette dernière.

Mon Roi [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant