Chapitre 47

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« Batiste de Vésan, pour harcèlement et outrage à Notre Reine Adélie Bauduin de Vésan, vous êtes...

Adélie retenait son souffle, elle avait beau trouver le comportement de Batiste fou, elle ne souhaitait en aucun cas sa mort.

« ... condamné à 8 années d'exil en dehors du royaume »

La jeune femme s'apprêtait à intervenir quand Gustave reprit la parole.

« Mais, Notre Reine Adélie Bauduin de Vésan étant maintenant mariée, vous êtes gracié d'exil mais vous ne pourrez plus exercer auprès de notre armée, vous devrez rester au palais et remplir votre rôle de puîné et second fils du trône de Vésan jusqu'à ce que j'ai un hérité. »

Des protestations retentir dans la salle. La cour n'était visiblement en désaccord avec la sentence de leur Roi. Adélie souffla de soulagement, elle avait l'impression qu'un énorme poids venait de lui être retiré des épaules.

« De plus, vous serez consigné à rester à moins de 10m de la Reine en dehors de ma présence. Est-ce que votre sentence est comprise ? »

Batiste hocha la tête en fixant Adélie. Son regard était troublant, la jeune femme n'arrivait pas à déterminer ce qu'il voulait dire.

Gustave donner son bras à son épouse et ensemble ils quittèrent la salle du trône en silence. Aucun des deux n'osait parler, Gustave espérait ne pas avoir contrariée sa femme avec le jugement de Batiste et cette dernière priait pour que le Souverain ne revienne pas sur sa décision.

Ils entrèrent dans le vaste bureau royal. C'était une pièce à la hauteur du palais, aussi somptueuses que les chambres.

« Que fait-on ici ? demanda Adélie »

Le Roi ne répondit pas et fit le tour du grand bureau en bois de noyer pour en ouvrir un minuscule tiroir dissimulé.

Intriguée la jeune femme s'approcha et Gustave lui tendit une lettre. La lettre.

Sans attendre davantage, elle l'ouvrit pour prendre connaissance du contenu. Alors qu'elle parcourait les lignes les sourcils froncés, le Roi prit enfin la parole.

«- Elle me l'a envoyé avant le mariage, j'attendais pour te la montrer, je l'ai inspecté dans les moindres détails et je ne trouve pas de message caché, de plus j'ai préférer la garder secrète au cas où Enrico d'Italie posséderait des espions parmi la cour donc je n'ai pas pu bénéficier de l'aide de mes conseillers pour la déchiffrer... Je crois qu'elle est vraiment heureuse...

-Non, tu as tord... regarde »

Adélie tendit la lettre à son mari.

Mon cher frère,

Amour et Famille, voila les mots qui trotte dans mon esprit depuis quelques temps. Je trônerais en Italie bientôt, auprès de mon époux. Son père est malade, il ne lui reste que peu de temps, les Docteurs sont pessimistes. J'aurais aimé offrir un héritier au Roi d'Italie mais la nature n'en est pas. Enrico me fait découvrir une toute nouvelle culture et les plats sont tous délicieux, j'adore surtout les Zeste de citrons sur les poissons, il faudrait en faire à Vésan.

Malgré que je me plaise ici j'aimerais beaucoup revoir notre palais, de mon enfance et de mon sang. Oh que vous me manquez mon frère, je suis pressé de vous revoir, dans l'attente de votre invitation.

Isadora.

Gustave en resta la bouche ouverte.

« -Mais bien sur comment ai-je pu passer à coter de cela, un message caché aussi simple, il est d'ailleurs étrange qu'Enrico l'ai laissé l'envoyer cette lettre alors que le message est grotesquement caché.

-Peut importe, la lettre est maintenant entre nos mains et nous savons qu'elle à besoin de nous... Tu ne peux pas la laisser tomber une seconde fois ! s'exclama la jeune femme

- Mais que veux tu que je fasse ? Le destin d'Isadora ne m'appartient plus, elle est étroitement liée au prince d'Italie depuis leur mariage.

- Fait la venir ici, elle pourra nous exposer ses problèmes et nous pourrions l'aider. Elle est seule en Italie avec aucun soutien comment veux tu qu'elle s'en sorte. Même si Enrico lui a assigné des dames de compagnie, le mal du pays doit être très fort ! Et ses notions en italien ne l'aide probablement pas !

-Admettons que j'arrive à la faire venir ici, Enrico sera avec elle et il l'a ramènera forcement dans son pays. Cela ne servirait que de trêve pour elle. Imagine qu'elle refuse de rentrer avec lui, l'Italie pourrait rentrer en guerre avec notre pays alors que ce mariage est censé créer une alliance ! Rouspéta-t-il

- Je trouverais une solution, je t'en pris fait moi confiance et prouve à ta sœur que tu ne l'as pas abandonnée. Tu as une seconde chance de la sauver, ne la laisse pas passer... »

La Souverain réfléchit quelques instants avant de promettre à son épouse de faire le nécessaire pour que sa sœur vienne au palais quelques jours.

Pleine d'espoir, la jeune femme se rendit au boudoir pour retrouver Flore .

La pièce habituelle fréquentée par les femmes étaieront pleine en cette journée maussade. Certaines dames brodaient tandis que d'autres lisaient ou chantaient. Quand Adélie entra dans la pièce, elles se levèrent toute pour accueillir avec une révérence leur reine. La jeune femme leur sourit timidement et se dirigea vers Flore.

« -Je t'avais bien dit qu'elles se rangeraient toutes de ton côté une fois que tu serais couronné, chuchota cette dernière un sourire malicieux aux lèvres

-Enfin je ne veux pas d'amitiés faites par intérêt, ces comtesses et duchesses m'ignorait quand je n'étais que simple fiancée et roturière alors je continuerais de les ignorer maintenant que mon statue à dépassé le leur, s'indigna Adélie à voix basse

-Je ne pense pas que tu pourras faire cela longtemps, tu as un certain nombre de banquet et autres activité réservé aux femmes à organiser dans l'année maintenant que tu as pris la place de Victoria. »

La jeune Reine hocha la tête puis s'installa dans un canapé pour continuer sa broderie.

«- Parle-moi de ton fameux garde ? l'interrogea-t-elle »

Aussitôt Flore s'empourpra. Elle fuyait le regard de son amie. Adélie posa son ouvrage.

« Flore ? Que ce passe-t-il ? »

La Demoiselle d'honneur triturait ses mains visiblement mal à l'aise.

«- J'ai... enfin nous... balbutia-t-elle

-Mais enfin Flore parle ! S'impatienta Adélie

-Nous avons... nous avons pêché... »

Mon Roi [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant