Mon Roi [EN CORRECTION]

Chapitre 77

Sidonie observait le liquide, elle faisait tourner le flacon sous les rayons de soleil. La jeune femme réfléchissait depuis plusieurs heures : Comment allait-elle s'y prendre ? Une partie d'elle avait une irrésistible envie de verser ce liquide vengeur dans le verre du Roi. Il avait détruit son existence en la fiançant à un vieillard. Sa ligné toute entière allait être souillée. Malheureusement pour la Marquise, si elle venait à assassiner le Souverain, elle serait immédiatement dénoncée par Victoria et sans aucun doute torturé dans les pires circonstances avant de décéder lentement.

Rapidement, la jeune femme rangea le récipient dans sa boîte à bijou et rejoignit l'autre dame de la cour dans le boudoir. En pénétrant dans la pièce habituellement festive et baigné par les rires gras des comtesses, Sidonie se rendit compte que quelque chose clochait. Elle s'approcha d'une autre Marquise a laquelle elle s'était liée d'amitié pour la questionner.

« -Que ce passe-t-il ma chère ? demanda Sidonie de Varney inquiète

-Mademoiselle de Varney ! Vous voila, la Reine vous quémande auprès d'elle »

La jeune femme ne pu cacher sa surprise tant la situation était absurde. En effet, elle connaissait la haine qu'Adélie lui portait maintenant. Malgré tout, elle se dirigea vers le sofa ou se languissait la jeune Souveraine.

« Votre Majesté, s'inclina-t-elle »

Adélie posa sa broderie et se tourna vers son interlocutrice, elle savait d'avance que ses paroles ne l'enchanteraient guère.

« Sidonie... Je suis dans le regret de vous annoncé que sa Majesté le Roi à arrêté une date pour votre Mariage. »

La jeune Marquise cru un instant que son sang s'était glacé dans ses veines. Le mariage ne devait pas avoir lieu avant des mois, le temps de préparer les papiers pour les terres de Varney. Apparemment, Gustave avait fait avancer les choses si bien qu'elle se retrouvait au pied du mur.

« Votre union avec Le Marquis d'Angeau sera célébré demain à la chapelle du village. Je suis terriblement navré, je n'ai pas réussit à faire revenir Sa Majesté à la raison... ».

Sidonie papillonna des yeux quelques instants. Le Roi l'avait donc fiancé avec un Marquis, elle connaissait l'étendue des terres d'Angeau mais elle savait aussi que leur propriétaire était un vieux bougre trois fois veuf. La réputation du Marquis avait été souillée par les rumeurs de la cour ne l'empêchant pas de rester un conseillé du Roi.

Césaire d'Angeau était un homme vicelard et peu commode. Il avait toujours une parole désagréable au bout de la langue. L'homme devait avoir environ cinquante ans, n'arrangeant en rien à sa laideur. La Marquise ne pouvait pas s'unir avec un tel personnage. Elle se mordu l'intérieur de la joue pour refouler ses larmes.

Adélie avait lu dans les yeux de la jeune femme sa détresse. Elle-même n'était pas prête à revoir un mariage désastreux comme celui d'Isadora et espérait que les Rumeurs sur ce conseiller avait été alourdit par les langues de vipères de la cour. Certes Sidonie n'apprécierait surement pas son époux et encore moins le devoir conjugal mais au moins elle ne sera pas affamé dans un château. Même si Adélie n'appréciait guère la jeune femme, elle ne souhaitait en aucun cas qu'elle fasse un mariage malheureux, elle ne le souhaitait d'ailleurs à personne tant ce sort était funeste pour les femmes.

La Reine offrit un sourire encourageant à la jeune Marquise et la prévint qu'une couturière passerait avant demain pour lui donner une robe.

Sidonie retourna au pas de course dans sa chambre. Elle haïssait le Roi, elle n'aurait pas le droit à un mariage somptueux et sa robe ne sera même pas faite sur mesure. Elle pensa à son père, le défunt Marquis de Varney qui avait tant espéré pour son unique enfant en l'envoyant à la cour de Vésan. Malheureusement, son destin serait celé demain dans un petit village à l'abord du palais, quelle honte pour une Marquise.