Chapitre 100 : Epilogue

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Des gémissements de douleur résonnaient depuis maintenant des heures entre les murs du palais. Les salons de jeux étaient pleins à craqué de nobles dans l'attente. Tous attendant avec impatience depuis maintenant des jours. Le printemps pointait à peine le bout de son nez que déjà, les dames de la cour sortaient leurs grands éventails. Dans de grands gestes las, elles agitaient leurs accessoires, commérant sur les prochains évènements.

Flore, le visage crispé, serrait les dents pour camoufler sa souffrance. Elle avait l'impression d'être broyée dans un étau d'acier. Elle n'avait pas le droit de se plaindre, pas maintenant. C'était un moment de bonheur, ce qu'elle avait toujours espéré allait arriver.

Le Roi faisait les cents pas dans la chambre, allant tantôt près du lit tantôt vers les fenêtres. Ne sachant où se mettre, il laissait son angoisse le guider.

« Ahhh... de l'eau.... Gémit-elle la voix brisée»

Les domestiques présents se jetèrent sur une carafe pour y remplir un gobelet. Gustave s'approcha hésitant du lit, il posa une main incertaine sur celle de la Reine.

« Adélie... ? Lui murmura-t-il implorant»

Cette dernière l'ignora et prit le verre que lui tendait Flore, rompant le contact de leur paume. Le jeune homme n'en pouvait plus de cette situation, il n'était plus le maître des lieux et cela le mettait dans une position indélicate. L'impuissance était un sentiment bien étranger au Souverain. Si bien qu'il priait pour que tout cela prenne vite fin.

La demoiselle de compagnie veillait depuis deux nuits maintenant, surveillant l'évolution des douleurs en attendant le médecin. Adélie en voulait à la terre entière, si bien qu'elle passait sa colère sur son pauvre époux. Elle maudissait tout ceux qui lui parlaient pour lui transmettre de précieux conseils. Son mari ne pouvait pas comprendre sa souffrance et c'est pour cela qu'elle s'emportait contre lui à la moindre remarque de sa part.

« Mon amour, tu ne veux pas respirer comme Flore te l'a conseillé ? »

Avait-il eu le malheur de lui dire quelques heures plus tôt, recevant pour toute réponse un gobelet d'eau au visage ainsi qu'une myriade de nom d'oiseau.

Sa demoiselle de compagnie tombait de fatigue, elle devait à tout prix se reposer avant que le médecin n'arrive. Gustave l'a prit par le bras pour lui parler dans le corridor. La jeune femme le suivit sans résistance tant ses yeux papillonnaient.

«-Vous devriez aller vous reposer un moment, lui ordonna-t-il sous le ton d'un conseil.

-Non... je dois rester avec Adélie, elle a besoin de moi ... riposta-t-elle en baillant.

-Elle aura bien plus besoin de vous quand le médecin sera là, et elle aura besoin de vous en pleine forme ! »

La jeune femme capitula et s'éloigna vers sa chambre. Laissant le couple en toute intimité. Le Souverain en profita pour congédier les domestiques et se retrouva bien vite seul auprès de son épouse souffrante.

Les mains d'Adélie tremblotaient à chaque vague de douleur, son front était couvert d'une pellicule de sueur. Soudain, la torture reprit de plus belle crispant le visage de la jeune femme.

« Ahhh ! J'ai mal... j'ai tellement mal »

Les yeux larmoyants, elle attrapa violemment la main de son époux et la serra de toute ses forces enfonçant ses ongles dans sa chaire. Le Roi ne broncha pas, il resta impassible et caressa du pouce la main de son amante. Quand la douleur s'apaisa enfin, il approcha son visage de celui rougis d'Adélie. Il colla son front contre le sien et murmura d'une voix réconfortante.

Mon Roi [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant