Adélie n'arrivait pas à y croire, comment se faisait-il qu'elle soit là ? La jeune femme paraissait si faible et fatiguée. La Reine se releva et s'adressa au Colonel.
« -Ouvrez cette grille, ordonna-t-elle.
-Votre Majesté, je doute que cela soit possible...
-Ouvrez ! Le coupa Adélie
-Cette jeune femme a blessé un de nos soldats...
-Faites la sortir ! cria-t-elle
-Mais...
- Faites la immédiatement sortir !!! Je veux qu'elle sorte de là ! S'époumona-t-elle »
La jeune Souveraine avait hurlé faisant taire tous les autres prisonniers, surprit. Le Colonel n'eut d'autre choix que de sortir un trousseau de clef pour ouvrir la geôle. Dès que la porte fut ouverte, Adélie se précipita à l'intérieur ignorant la boue qui salissait sa robe. Elle prit la pauvre prisonnière dans ses bras.
« Mais que s'est il passé bon dieu, chuchota-t-elle dans son oreille »
La jeune femme était tellement faible qu'Adélie du la soutenir pour la sortir du sous-sol. Elle lança un regard plein de reproche au Colonel qui se pressa à l'aider à ramener la pauvre fille en haut. Les marches humides et étroites paraissaient encore plus difficiles à monter qu'à descendre.
Le colonel finit par porter la femme enceinte sur les derniers mètres qui les séparaient des étages du palais. Adélie lui indiqua de la déposer dans sa chambre et il s'exécuta sans broncher. L'homme avait peur d'une quelconque représailles d'avoir enfermé cette jeune femme. Il l'observa un instant, ses yeux étaient mi-clos et son visage pâle avait été souillé par son séjour dans les entrailles du palais. Soudain, il se rendit compte qu'elle rougissait. En effet, ses pommettes s'étaient légèrement empourpré depuis qu'il l'avait pris dans ses bras, il devait la mettre mal à l'aise la tenir ainsi si proche de son corps.
La Reine tira sur l'édredon et le soldat déposa la jeune femme sur le lit. Elle avait ouvert ses yeux et restait silencieuse quand le colonel prit la parole.
« Votre Majesté, souhaitez –vous que je fasse prévenir son époux ? demanda-t-il en s'adressant à sa Souveraine. »
La jeune femme n'eut le temps de répondre que la femme enceinte éclata en sanglot. D'un regard, elle congédia sévèrement le soldat qui ne se fit pas prié pour quitter les lieux.
« Chut... je suis là maintenant, tu vas e raconter ce qu'il s'est passé, pourquoi es-tu ici ? »
Alors que la pauvre prisonnière tentait de contrôler ses sanglots afin de répondre aux interrogations de sa Reine, la porte s'ouvrit à la volé.
« Bon dieu, personne ne vous a jamais apprit à frapper aux porte, dit Adélie agacée »
Elle se tu immédiatement en croisant le regard de Gustave, le jeune paraissait en colère. Ses yeux étaient plus sombres qu'à leurs habitudes et son corps semblait tendu à l'extrême. Il jeta un coup d'œil circulaire à la pièce et posa son regard sur la jeune femme.
« Que vous a-t-il prit de quitter le conseil ainsi ?! Surtout pour aller libérer une prisonnière ! Mais qui est-elle enfin ? Une paysanne qui vous a fait pitié ?! Tonna-t-il en faisant les cents pas dans la pièce. »
La Souveraine ignora les questions de son époux et demanda à une domestique d'apporter une croche d'eau ainsi que quelques draps pour débarbouiller la prisonnière.
« Ne m'ignore pas ainsi ! S'écria-t-il faisant sursauter la femme enceinte, Qui est-elle ?! »
Adélie souffla un grand coup afin d'évacuer la pression des dernières minutes. Elle s'appuya nonchalamment sur le lit ou reposait faiblement son invitée. La jeune femme attendait le retour de la domestique avant de répondre aux questions et autres accusation de son mari. Ce dernier ne comprenait pas le silence soudain et un jeu de regard s'ensuivit entre eux.
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Mon Roi [EN CORRECTION]
RomanceAdélie, fille de jardinier, voit son destin basculer en intégrant les cuisines du palais. Mais elle est loin de se douter que celui-ci changera à tout jamais quand elle croisera le regard du Roi, un regard aussi profond que ténébreux et cachant de l...