Chapitre 56

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Adélie regagna rapidement la couche royale. L'hiver se terminait mais le parquet des chambres était toujours aussi glacial. Elle se faufila sous les édredons dans les bras de Gustave.

« Pitié ! Eloigne tes orteils gelés de moi ! S'exclama-t-il en riant »

La jeune femme prit un air sournois et le bout de son nez se retroussa. Elle se jeta sur le Roi lui infligeant ses pieds froid. Les deux amants riaient de bon cœur.

« -Qu'as-tu fais d'exaltant aujourd'hui cher Roi ? Questionna-t-elle en se lovant dans ses bras

-Rien de bien intéressant, quelques papiers à signer, je me suis permis une petite pose à la bibliothèque en compagnie de la marquise de Varney. Répondit-il en balayant ses paroles d'un revers de la main.

-Est-elle une bonne lectrice ? Adélie traçait des cercles du bout de ses doigts sur l'avant bras de son époux

-A ma grande surprise : oui. Je ne l'imaginais pas du tout ainsi, Je la voyais comme une pieuse enfant, enfermé dans son château depuis toujours, visiblement je me trompais. Elle n'est pas à la cour depuis longtemps, mais elle y semble déjà fort à son aise.

-Je l'ignorais, elle faisait parti du groupe de femmes qui se riaient de moi au boudoir lorsque je n'étais qu'un roturière, soupira-t-elle

-Tu devrais apprendre à la connaître, c'est une jeune femme très charmante. »

Gustave caressa un moment les cheveux de sa femme avant d'éteindre les bougies.

Le bureau du Roi était éclairé par les premiers rayons de soleil du printemps. Adélie dictait, à un script, une missive adressée à Enrico d' Italie. Cela faisait une semaine qu'Isadora était arrivé à Vésan, il aurait été temps pour elle de rentrer en Italie. Mais Adélie mettait son plan à exécution.

« Précisé bien que le médecin la mit en quarantaine car elle a été exposé aux malades. Isadora présente déjà quelques prurits sur ses membres. Dites aussi qu'elle est très faible. N'oubliez pas : le palais est entièrement en quarantaine ! »

Le script prenait en note chaque détail que la Reine rajoutait. Enrico n'oserait jamais venir à Vésan pour récupérer sa femme s'il sait que la peste menace le pays. Adélie savait qu'il faudrait ensuite faire croire à la mort de a belle sœur et l'envoyer vivre cacher dans une des résidences royale du pays.

La jeune femme n'avait trouvé aucune autre solution pour protéger Isadora et éviter une guerre entre leur pays.

Soudain une domestique entra dans la pièce visiblement essoufflée.

« Votre Majesté... C'est Son Altesse Isadora... Elle est tombée dans les vapes ! »

Immédiatement, la Reine quitta le bureau laissant le script terminer la lettre. Elle courut aussi vite qu'elle le put maudissant sa robe à chaque pas.

Le temps qu'elle arrive dans la chambre de la sœur du Roi, Auguste était déjà sur place.

« Dieu soi loué, auguste vous êtes déjà ici !s'écriât-elle essoufflée »

Isadora était allongée sur le lit, le visage pâle, une domestique lui faisait respirer des selles pour la réveiller. Le médecin se redressa, ferma sa précieuse mallette de cuire.

« Votre Majesté, son Altesse Isadora est enceinte de plusieurs semaines si ce n'est de mois, annonça-t-il au soulagement général. »

Mais la jeune fille se releva d'un bon faisant valser le pot de selle.

« Non ! Je ne peux pas avoir un enfant de ce monstre ! Retirer le moi Auguste ! Je vous l'ordonne de me le retirer, hurla Isadora »

Adélie ne bougeait pas, complètement abasourdit par a nouvelle. Les domestiques attrapèrent la jeune fille par les bras pour la canaliser. Son visage était rouge et couvert de sueur.

Auguste hocha la tête à sa Reine afin de lui indiquer qu'il souhaitait lui parler en privé. Ils sortirent de la pièce ignorant es hurlement incessant de la sœur du Roi.

« -Votre majesté, vous savez que je ne peux point retirer l'enfant du ventre de son Altesse, dit-il piteusement

-Oh ! Bien entendu Auguste ! Cela est interdit par le clergé ! Je ne vous demanderez jamais cela, il va bien falloir qu'elle l'accepte... Je dois en informé Le Roi afin qu'il prenne la meilleure décision, cet enfant est tout de même l'hérité de la couronne italienne...

-Faite ce que vous penserez juste Votre Majesté. Comment se porte votre amie, Flore ?

-Oui Flore, ses nausée n'ont pas cessé, et la fatigue la cloue au lit toute la journée, elle vit un début de grossesse difficile... se confia Adélie

-Et ... Vous, votre Majesté, comment vous portez-vous ? »

Adélie sentit son sang se glacer. Toutes les femmes autour d'elle tombait enceinte mais elle, elle n'avait toujours aucun signe de grossesse.

« -Je ... je n'ai toujours aucun signe... Répondit-elle refoulant ses larmes.

-Vous en êtes certaine, même pas un léger étourdissement ?

-Non... je ne vois pas ... peut être que je suis passé à côté de quelque chose ? Espéra-t-elle, Pourriez-vous me faire un examen... Juste pour vérifier ? »

Le médecin hocha la tête en souriant. Il avait toujours été très porche de la famille royale et s'était de suite prit d'affection pour la jeune femme. Il lui fit signe de le suivre dans son cabinet.

Les mains tremblante et pleine d'espoirs, la Reine s'allongea sur la table d'examen. La pièce était éclairée par beaucoup de bougie mais aucune fenêtre. Auguste sortait ses ustensiles pendant qu'elle détaillait la pièce. Adélie était déjà venue quand elle s'était évanouie plusieurs fois mais elle n'avait pas fait attentions aux étagères remplit de bocaux de toute sorte. Certains contenaient même des animaux dans du vinaigre.

« -Votre Majesté, souhaitez-vous que je fasse appeler le Roi ?

-Oh, inutile, il doit être occupé, cela ne va pas durer longtemps de toute manière. »

Adélie posa sa tête sur le coussin, son regard fixant le plafond, elle ferma ses yeux en priant.

Le médecin lui écarta pré cautionnement les jambes afin de l'examiner. Les ustensiles froids donnèrent des frissons à la jeune femme. Auguste appliqué dans sa tâche ne remarqua pas qu'un larme s'était échappé de l'œil de sa Reine.

En effet cette position lui rappelait que trop bien l'examen que Victoria lui avait fait subir quand elle pensait avoir été agressé.

Après quelques minutes, le médecin royal posa ses ustensiles dans un bruit de métal. Il releva la tête prêt à rendre son verdict.

Mon Roi [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant