Chapitre 26

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Adélie se réchauffait auprès de la cheminé, pendant un court instant elle se cru de retour dans sa maison auprès de sa mère et son père, obligé de se réchauffer autour du poêle quand l'hiver était trop rude.

Cette pensé assombrit son regard ce que Gustave ne manqua pas de remarquer.

« Si mes paroles vous ont blessé j'en suis navré ce n'était point mon attention... j'étais simplement inquiet pour vous... » Dit il en s'asseyant auprès de la jeune femme.

Adélie planta son regard dans les yeux indigo de son Roi. La lueur de sincérité qu'elle y vit l'a fit sourire. Elle y voyait le reflet des flammes dansant dans la cheminée.

En voyant sa demoiselle sourire, le Souverain sentit son cœur se réchauffer. Il avait eu peur que ses paroles ait blessé la jeune femme. Elle était si imprévisible que le faite qu'elle sorte prendre l'air seule dans les jardins la nuit ne l'avait pas étonné. A la cour toutes les femmes était toujours accompagné de leur dames de compagnie ou à défaut d'en avoir de leur domestiques.

« Je sens que je vous ai froissé... puis-je faire quelques chose pour me faire pardonner ? » tenta le Roi

Adélie vit une ouverture pour elle afin de quérir ce qu'elle souhaitait le plus depuis quelques semaines.

« -Et bien il y a bien quelques chose... commença-t-elle gênée

-Dit moi je vous pris, insista Gustave

-J'aimerais beaucoup et je serais très heureuse si Flore pouvait devenir ma domestique, c'est une grande amie et ma confidente j'aimerais beaucoup l'avoir auprès de moi... »

Adélie espérait de tout cœur que le Roi accède à sa requête, elle n'avait pas vu Flore depuis plusieurs jours maintenant et la jeune femme lui manquait terriblement.

Gustave fit mine de réfléchir un instant, il ignorait qui était cette fameuse Flore et cela le contraria. En vérité il ignorait beaucoup de chose à propos de sa fiancée.

« Bien mais à une condition... »

La jeune femme cessa de respirer un instant

« ... Elle sera votre demoiselle de compagnie, vous n'en possédez aucune et en tant que future Reine il vous faut des amies autour de vous »

Le sang de la jeune fille ne fit qu'un tour, Flore allait donc pouvoir être avec elle mais en tant que demoiselle de compagnie, c'était une chance incroyable pour la jeune domestique. Elle allait pouvoir épauler Adélie au sein même de la cour.

« -Mais Flore n'est pas noble... elle ne pourra jamais être ma demoiselle de compagnie...se rappela la jeune femme

-Vous oubliez que je suis le Roi, de ce fait je lui offrirais un titre quand notre mariage sera passé. Duchesse de Teruel probablement, les terres de Teruel sont vacantes depuis la mort du Duc sans héritier. »

Adélie ne pu contenir sa joie et bondit dans les bras du Souverain. Celui-ci senti ses joues rosir. La jeune femme se détacha brusquement en se rendant compte de son geste déplacé.

Victoria arriva en trombe dans la salle où la réception battait son plein. L'alcool coulait à flot. Elle passa rapidement en revu les invité et remarqua sa fille roucoulant avec le prince d'Italie.

« Telle mère telle fille » pensa-t-elle

Elle entreprit de chercher son fils. Mais après un bon quart d'heure de recherche elle dû rendre les armes, le Roi n'étais pas de la fête.

Celui-ci avait laissé sa douce se reposer et avait regagné ses appartements. La fête se termina à l'aube du nouveau jour.

Isadora avait observé l'orient en compagnie d'Enrico lui chuchotant des mots doux en Italien dans le creux de l'oreille. Elle s'était sentit comme dans un compte de fée.

L'homme savait manipuler les femmes grâce à de belles paroles.

A son réveille Adélie avait reprit ses bonnes habitudes et son corset déchiré ainsi que sa robe avait été retiré de la chambre.

Gustave lui avait fait parvenir une missive lui demandant de se joindre à lui pour le petit déjeuné. Ils étaient les seules du château à déjeuné aujourd'hui car tous les autres s'étais coucher il y a à peine une heure.

Adélie à laide de ses domestiques enfila une robe lavande, simple mais jolie. Elle exécuta toujours la même coiffure et s'apprêta à descendre dans la salle à manger privé du Roi quat elle croisa Colombe. Celle-ci prit soin de l'ignorer complètement accroissant la haine de cette dernière.

Gustave avait fait dresser la table pour deux personnes et il avait pris soin de faire cueillir des bouquets de fleur fraiche pour orner les vases. Visiblement il regrettait encore ses paroles de la vieille.

« Votre Majesté » s'inclina la jeune femme en entrant dans la salle. Elle se pliait aux codes mais elle brûlait d'envie de le prendre dans ses bras comme elle l'avait fait la veille. Elle avait pu sentir son odeur musquée et chaude. Le souffle de son fiancée dans son cou quant elle l'avait étreint avait éveillé en elle des passions interdites.

Gustave se contenta de lui sourire avant de l'inviter à prendre place.

« Ma chère j'ai une grande nouvelle pour vous ce matin » commença-t-il alors que la jeune femme avait déjà jeter son dévolu sur un morceau de pain.

Elle cessa toute activité pour l'écouter.

« Je suppose qu'elle préfère vous l'annoncer en personne »

A ces mots Adélie ne percuta pas de suite le sujet de la discutions mais quand elle vit une jolie petite demoiselle entré dans la pièce, sa mâchoire manqua de se disloquer.

Adélie eut d'abords du mal à reconnaître son amie dans de pareils habits mais les fossettes et le petit nez en trompette de Flore ne lui laissait aucun doute.

Oubliant tout code de bonne conduite, elle se rua sur son amie pour la serrer dans ses bras.

« Dieu soit loué ! Flore ! »

Les deux confidentes ne purent s'empêcher de verser quelques larmes.

« Regarde moi, je porte du satin ! » s'exclama l'ancienne domestique.

Gustave dévorait Adélie des yeux, voir sa bien aimée heureuse était devenu pour lui le plus beau des présent.

« Si la future duchesse de Teruel veut bien se joindre à nous pour déguster notre déjeuné ? » demanda-t-il en se levant.

Mon Roi [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant