Mon Roi [EN CORRECTION]

Chapitre 67

La Marquise de Varney papotait innocemment avec une duchesse. Elle profitait au maximum du peu de liberté qui lui restait avant de ce marié avec cet ignoble conseiller. La tête haute malgré l'humiliation qu'elle avait subit à cause de Victoria. Soudainement, la femme avec qui elle bavardait se leva et exécuta une révérence.

Sidonie se retourna pour apercevoir la Reine arriver vers elle. A son tour, elle la salua comme les conventions le souhaitaient.

«- Votre Majesté, toute mes félicitations pour...

-Il n'y a pas d'enfant, cette broderie n'était pas pour moi, la coupa Adélie sèchement. »

Le visage de la marquise devint pâle, elle se rendit compte de sa bêtise et de la situation dans laquelle elle avait mis sa Reine. La jeune femme bredouilla des excuses rapidement interrompu par Adélie.

« Vous avez fait une grossière erreur en vous mêlant de ma vie privé ma chère, vous m'avez mise dans une situation du moins délicate, si bien que dorénavant je me passerais de votre compagnie au boudoir ! »

L'orpheline fixa le sol sans un mot, elle ignorait tout sur les désirs d'enfant de la Reine malheureusement toujours pas assouvit. Bientôt elle serait marié à un vieillard et ne pourrait plus profiter du bon temps dans l'unique pièce ou elle aurait pu éviter ce fameux conseiller.

Adélie s'apprêtait à repartir mais elle s'approcha de l'oreille et Sidonie pour lui souffler :

« Et ne poser plus jamais vos yeux sur mon mari ou ce sera de la cour que vous serez banni »

Les points serrés de colère, Sidonie quitta le salon. Victoria l'avait bel et bien mise dans de beaux draps, maintenant, sa présence était indésirable à la Reine, ses espoirs de devenir une de ses demoiselles de compagnie s'évanouissait.

Sidonie marchait d'un pas déterminé vers les appartements de l'ancienne Reine, ses chaussures martelaient le sol, exprimant sa rage et sa frustration. Elle voulait régler ses comptes avec cette sorcière. Sans aucun savoir vivre, elle ouvrit la porte d'un coup, la faisant se fracasser contre le mur.

« Victoria ! cria-t-elle entre ses dents. »

La mère du Roi prit une moue de surprise en voyant son ancien pion entrer si brusquement.

« Enfin, Sidonie, on ne vous a jamais appris à frapper aux portes avant d'entrer ? »

Demanda-t-elle théâtralement en se levant du divan sur lequel elle était prostrée depuis l'enterrement de sa fille. Malgré ce que Victoria laissait paraître, le décès de son enfant l'affectait plus qu'elle ne l'aurait voulu.

La Marquise s'avança dangereusement et pointa son doigt sous les yeux de la vieille femme. Cette dernière put lire toute la colère contenue dans ses yeux.

« Vous ... c'est à cause de VOUS ! Vos projets diaboliques afin d'évincer la Reine m'ont presque conduite sur l'échafaud ! Vous clamez haut et fort à qui veut bien l'entendre que vous êtes une femme de pouvoir mais vous n'êtes qu'un démon prête a tout pour arriver à ses fins et ceux, à n'importe quel prix !!!»

Les lèvres de la mère du Roi se retroussèrent en un fin sourire attisant la colère de Sidonie, avant que celle-ci puisse continuer ses accusations, Victoria attrapa son poignet violemment et planta ses ongles dans sa chaire. Tel un serpent, elle siffla entre ses dents.

« Le pouvoir n'a pas de prix, vous auriez du vous en rendre compte, les femmes comme vous ne sont que des pions sur l'échiquier des dirigeant de ce monde, elle resserra encore sa poigne faisant gémir Sidonie, ma soif de vengeance ne cesse de grandir de jour en jour, bientôt cette chère Adélie tombera à mes pieds et si possible, gisante dans son propre sang. Ne vous mettez pas en travers de ma route Sidonie, ou vous serrez la prochaine sur ma liste. »