Chapitre 35

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"Comment cela a-t-il pu se produire ?!"

Batiste hurlait dans la salle de réunion. Isadora lui avait raconté en larme ce qu'il venait de lui arriver. Fou de rage, le puiné de la famille royal avait convoqué Victoria et Gustave pour obtenir des explications.

"- À partir du moment où le contrat de mariage est signé, le mariage peut être consommé, il faudra juste les marier au plus vite, expliqua la Reine Mère.

-Hors de question, je veux que ce malotru quitte le palais immédiatement ! Batiste était dans une rage folle.

-Cessez de dire des pitreries mon fils, Enrico a peut être déjà engrossé votre sœur, ils doivent s'unir ! S'exclama Victoria

-Mère ! Elle n'a que 14ans, s'indigna-t-il"

Gustave qui était resté en retrait prit la parole.

"Puisque le mariage a été consommé, Enrico doit emmener Isadora au plus vite en Italie pour l'épouser. Elle souhaitait ce mariage plus que tout alors elle sera servit. Préparé ses bagages, elle nous quittera ce soir."

Sur ces mots le Souverain quitta la pièce sans aucune chance de discutions.

Isadora attendait sur un fauteuil, les yeux rougit par ses pleures, à l'extérieur de la pièce. Alors que Gustave passait devant elle sans un regard elle bondit sur lui.

"Je vous en pris mon frère ne le laissé pas m'emmener, c'est un monstre !"

Elle sanglotait en tirant sur sa manche.

"-Je n'ai aucune autre solution, dit-il sèchement.

-Mettez moi dans un couvent s'il le faut mais je vous en supplie aidez moi !

-Vous portez peut être déjà l'héritier de la couronne d'Italie, voyez ce qu'il vous en coûte de vouloir suivre notre mère. "

Il se dégagea d'elle et sorti, s'efforçant d'ignorer les pleures de sa sœur. Vésan avait besoin d'une alliance avec l'Italie et sa sœur ne l'avait pas écouté quand il était encore temps.

Adélie fut attirée par les bruits de chevaux dans la cour. Elle descendit suivit de Flore afin de voir ce qu'il se passait.

Des chevaux avaient été attelés à une coche. La jeune femme reconnu les couleurs de la couronne d'Italie. La famille royale attendait en haut des marches menant à la cour.

Le prince d'Italie donnait des instructions aux cavaliers qui l'accompagnaient. Il échangea quelques politesses avec le Roi et baisa la main de Victoria.

Adélie s'approcha pour se trouver à la droite de Gustave. Elle observa son visage grave. Apparemment le départ du prince n'était pas aux réjouissances.

Elle comprit rapidement la situation quand elle vit sortir Isadora accoutré dans une robe italienne jaune et bleu, le visage pâle et les yeux rouges. La pauvre enfant embrassa sa mère ainsi que Batiste.

Elle fit une révérence au Souverain en murmurant entre ses dents "Je vous hais mon frère". Gustave ne lui adressa aucun regard, le visage fermé.

Adélie sentit un frisson la parcourir. Le soleil déclinait déjà dans le ciel et le vent du soir soufflait sur les jardins.

Isadora émit un léger cri quand le prince d'Italie l'attrapa par la taille pour le mettre dans la coche. Il la rejoignit.

Aussitôt la jeune fille se colla à la vitre en pleurant et tambourinant. Le convoi démarra. Adélie suivit des yeux la pauvre enfant, encore si jeune, partir pour toujours de chez elle.

La jeune femme sentit les larmes lui monter aux yeux, elle avait l'impression de sentir la détresse d'Isadora lui brûler les entrailles.

Elle se tourna vers son fiancé la gorge serrée.

"Gustave que s'est il passé ? Votre sœur ne devait partir pour l'Italie que dans quelques mois ? Chuchota-t-elle"

Un silence de mort tomba sur le palais. Seul les pas des domestiques qui s'afféraient pour préparer le souper résonnaient encore.

Le Souverain prit sa fiancée par le coude pour rejoindre la chaleur du palais.

"-Le prince d'Italie à consommer le mariage cette après midi, ils devaient donc se marier sans plus tarder. Dit-il d'un ton grave.

-Seigneur... mais ce n'est encore qu'une enfant, il n'y avait aucune autre possibilité ? S'indigna la jeune femme.

-Si vous pensez qu'envoyer ma sœur dans un autre pays contre son gré me fait plaisir, vous vous trompez, notre pays à besoin d'un allié puissant comme l'Italie. Je n'ai pas agit comme un frère mais comme un Roi."

Adélie baissa le regard. Elle n'avait pas encore côtoyé ce coté sombre que possédait le Souverain. Elle prétexta un léger malaise pour s'éclipser le cœur lourd.

Mon Roi [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant