Adélie voulut crier mais aucun son ne sorti de sa bouche. Sa gorge était sèche. Alors c'était cela la vie royale ? Condamner les gens de sa propre famille à mort ? La jeune femme désapprouvait entièrement la décision du Souverain et même si elle était maintenant la Reine, lui restait le Roi.
La cour se mit à jacasser alors que les gardes ramenaient Batiste dans les geôles. La jeune mariée observa son époux. Le Souverain avait les yeux rivé sur le sol. Même s'il avait une irrésistible envie de tuer Batiste de ses propres mains, il savait que cela était une mauvaise idée mais il n'y avait plus que sa conscience qui comptait mais bien la vie de sa famille. Adélie serait en danger tant que cet individu sera en vie ainsi que ses descendants.
Il soupira lourdement et tendit sa main vers la jeune femme. Malgré qu'Adélie ne souhaitait pas la mort de son agresseur, elle n'était pas fâché contre Gustave. Elle avait un nouveau but maintenant : sauver Isadora des griffes de l'Italie.
Elle mit sa main sur le bras de son amant et ils quittèrent la pièce ravagée par le brouhaha de la cour. Ils regagnèrent leurs appartements.
« Je sais que tu désapprouve ma décision mais j'aimerais que tu me soutiennes cette fois. Malgré tout, condamné mon frère à mort n'est pas facile pour moi... Certes j'aimerais le voir pendu pour le mal qu'il t'a fait mais il reste mon frère. »
Adélie resta silencieuse, elle s'était assise sur un divan face aux fenêtres. La pluie commençait à tomber voilant les jardins d'une lueur grise.
« Je suis de ton côté... c'est ta décision alors je la respecte et je te soutiens... »
La jeune femme se leva pour se placer devant son mari. Doucement elle plaça ses mains sur les joues du Roi et caressa ses joues de ses pouces en murmurant.
« ...Pour le meilleur, et pour le pire ... »
Gustave se pencha pour embrasser cette femme qui venait de lui prouver son amour d'une façon dont il ignorait l'existence. Il l'aimait si fort qu'il pourrait tout quitter pour elle, le royaume, sa famille... tout. Et il savait que cela était dangereux mais Adélie était une femme incroyablement forte et bonne. Elle n'utiliserait pas son amour pour elle contre le royaume.
Leur étreinte se fit plus langoureuse et ils s'abandonnèrent aux plaisirs charnels.
Victoria s'étonna de l'absence du couple royale au soupé. Les deux chaises vides au centre de la table faisaient jaser la cour. La mère du Roi n'avait pas perdue de vu son objectif : éliminer Adélie.
Deux jours passèrent, l'aube venait de se lever et Gustave s'apprêtait à quitter le lit conjugal pour assister à l'exécution de Batiste. Alors qu'il s'était assis sur le bord du lit, une petite main frêle le reteint par le poignet.
« Tu es sur ? »
Il observa un instant son épouse fraichement sortie des bras de Morphée. Ses cheveux blonds semblaient hirsutes sur l'oreiller et son visage portait des marques des draps. Mais surtout sa peau laiteuse et nue lui confirmait que la nuit dernière n'avait pas été le fruit de son imagination.
Il hocha la tête et déposa un baiser sur le front de sa compagne. Adélie avait décidée de ne pas assistée à l'exécution, non pas car elle la désapprouvait mais car elle ne se sentait pas la force d'affronté la mort d'un homme et surtout de quelqu'un qu'elle connaissait.
Flore marchait d'un pas précipité vers les appartements de son amie. Elle la savait probablement dans le lit conjugal mais elle avait un besoin urgent de lui parler. Elle frappa frénétiquement sur la petite porte dérobé qui menait à la chambre des mariés.
Adélie entendit les coups sr la porte « secrète ». Peut de personne connaissait l'existence de cette porte et personne ne l'utilisait à part elle. Elle se hâta d'enfiler une chemise en soie et couru ouvrir.
Elle vit d'abord Flore dans l'encadrement et ensuite elle vit la peur dans le regard de la jeune femme. Sans un mot Adélie quitta la chambre et la rejoignit dans ses appartements en prenant soin de bien refermer la petite porte.
Les deux jeunes femmes s'installèrent sur des fauteuils. Puis Adélie questionna son amie du regard. Les deux confidentes n'avaient parfois pas besoin de mot pour se comprendre.
« Je n'ai pas eu de saignés ce mois ci ... commença Flore »
Adélie fronça les sourcils en réalisant ce que son amie était en train de lui dire.
« Je n'ai jamais de retard normalement... Adélie... je ... j'ai peur... »
La jeune femme resta secouée un instant. Ce pourrait-il que Flore est été engrossée par ce garde ?
«- Flore... attendons veux-tu ? Cela ne fait que deux jours, mais si tu n'as toujours pas de saigné d'ici une semaine je demanderais à Auguste de te faire un examen, cela restera confidentiel ne t'inquiète pas... Je suis là et je ne vais pas te laisser d'accord. Je vais demander à Gustave quand est ce que le régiment compte revenir au palais.
-Je ... Adélie je ... je ne t'ai pas tout dit... balbutia Flore les larmes aux yeux.
-De quoi parles-tu ? S'inquiéta Adélie
-Je ... ce soir la dans les sous-sols des cuisines... ce n'était pas la première fois... Je... Nous avions déjà fait cela... Il y a trois semaines... Adélie ... je...
-Bon sang Flore qu'essais-tu de me dire enfin ? s'exclama la jeune femme
-Cela fait trois semaine que je n'ai pas eu de saignée... sanglota Flore »
Adélie resta muette, elle avait été tellement obnubilée par son mariage qu'elle n'avait même pas vu que Flore n'allait pas bien au point de la négliger si bien qu'elle ne s'était plus confiée à elle.
« Très bien ... Je vais demander à Auguste de venir... tout va bien se passer d'accord ? »
Annonça la jeune femme d'un ton faussement calme. Mais elle ne voulait pas inquiété davantage son amie malgré la tempête qui sévissait en elle à présent.
Moins d'une heure plus tard Auguste avait frappé à la porte. Le médecin garantissait la plus grande confidentialité que l'on pouvait obtenir dans le royaume. De toute manière il vivait reclus dans un corridor du palais et il ne se mêlait jamais à la cour. Sa barbe blanche lui donnait un côté chaleureux.
La jeune Reine lui avait exposé la situation et Flore s'était retrouvée allongé sur le lit jambes écartées. La jeune demoiselle d'honneur était plus que mal à l'aise dans cette position.
Auguste prit quelques minutes pour l'examiné sous le regard attentif de sa Reine. Adélie tenait fermement la main de son amie prête à la soutenir quoi qu'il advienne.
Quand le médecin se redressa enfin pour ranger ses instruments, les deux jeunes femmes retinrent leur souffle.
« -Je suis formel Ma Demoiselle, vous portez un enfant. La position de vos organes ne laisse aucun doute. Vous n'avez pas de symptôme ? annonça-t-il en fermant sa mallette.
-Vous en êtes sur Auguste ? Questionna Adélie
-Cela fait trente ans que je suis médecin Votre Majesté, j'ai vu des centaines de femmes enceintes et votre amie en fait partie. Continua-t-il
-J'ai de très légère nausée quand je me lève le matin mais rien de très grave... précisa Flore. »
Le Médecin royal lui conseilla de prendre une tisane quand cela ce produisait puis la Reine le raccompagna à la porte mais avant qu'elle n'ai le temps d'ouvrir la porte il s'adressa à elle à voix basse.
«- Et vous Votre Majesté ? Vous n'avez pas de symptômes pouvant indiquez une quelque conque grossesse ?
-...
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Flore est donc enceinte... mais quand est-il de notre Reine?
Voila pour le dernier chapitre du week-end !
Daeaye ♥
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Mon Roi [EN CORRECTION]
RomanceAdélie, fille de jardinier, voit son destin basculer en intégrant les cuisines du palais. Mais elle est loin de se douter que celui-ci changera à tout jamais quand elle croisera le regard du Roi, un regard aussi profond que ténébreux et cachant de l...