Gustave restait silencieux devant l'accusation de son épouse. Son regard était grave et froid. La jeune femme tenait tant bien que mal de refouler ses pleurs mais l'eau qui ruisselait sur ses joues prouvait sa détresse. Elle observait le visage de son époux, toute forme d'émotion chaleureuse l'avait quitté, elle ne reconnaissait plus les traits de son Roi.
« Co... Comment ? »
Finit-il par demander sur un ton toujours aussi dur et froid. En réalité le Souverain tentait de calmer la colère qui grondait en lui. Sa respiration se fit plus lente et profonde afin de s'apaiser mais donnait l'impression d'un taureau qui allait charger.
Adélie releva ses yeux rougit vers lui, elle en avait assez de pleurer sans arrêt. Cela faisait pratiquement une semaine que son visage était sans cesse inonder de ses larmes. Les dernières émotions l'avaient tellement éreinté qu'elle senti soudain une grande fatigue s'abattre sur elle.
« Colombe... elle m'a tout raconté, si vous comptez en faire votre favorite alors... »
Adélie reprit un peu d'assurance en se rappelant qu'elle n'était pas en faute contrairement à Gustave. Mais elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase que le Roi avait quitté le bureau. Dans un fracas de porte. Décidément, les gonds du palais ne tiendraient pas longtemps avec le tempérament de ses habitants.
La rage s'était emparé de Gustave et guidait chacun de ses pas. Il serrait les poings à s'en faire pâlir les articulations. Ses yeux habituellement bleu avait viré au noir. La colère qu'il comptait abattre ne serait probablement pas sans séquelles. Quand il arriva à destination, sa colère était telle qu'il n'avait plus aucun sens moral, seule la haine guidait ses gestes.
Adélie, séchait ses larmes avant de sortir à son tour de la pièce, elle exigeait des explications de la part de Gustave, ce goujat ne s'en sortirait pas ainsi. Elle longea les corridors à la recherche du Souverain. La jeune femme n'eut pas à chercher longtemps, en effet les éclats de voix furibonds de Gustave devaient s'entendre dans tout le palais.
La Reine accouru vers les cris. Ils provenaient d'une chambre de l'aile des invités. Ses chaussures claquaient contre le parquet tandis qu'elle pressait le pas.
« Qu'est ce que tu as fait espèce de bonne à rien ?! hurlait-il »
La voix du Souverain tonnait si fort qu'elle fit sursauter la jeune femme. Adélie préférait rester en retrait afin de ne pas être vue par Gustave, elle voulait savoir, tout savoir. Ainsi, elle n'avait qu'une vu partielle de la chambre mais elle pouvait entendre toute les paroles de son mari. Le mur empêchait la jeune femme d'apercevoir l'interlocuteur de Gustave. Rapidement, elle observa la pièce et aperçut une myriade de plume sur un coffre ne laissant aucun doute sur la propriétaire de celle-ci.
Quelques questions vinrent perturber Adélie, que faisait Colombe dans une chambre d'invité aussi petite ? Elle avait l'habitude des grands espaces et de la fantaisie.
« Je te laisse vaquer à ton aise dans MON palais parce que t'es parents t'on renier en apprenant que tu n'étais plus pucelle, et tu me fais ça ?! À MOI !? »
Adélie percevait de légers sanglot quand la voix de Colombe résonna dans sur les tapisseries.
« Enfin Gustave, je ne comprends pas, pourquoi continues-tu de nier ce qu'il s'est passé entre nous ? Je sais que le peuple ne m'apprécie guère et que tu as choisi cette pauvre paysanne pour sauver les apparences, mais en réalité c'est moi ta Reine... »
Suite à cette tirade, Gustave émit un léger rire exaspéré. Adélie l'imaginait, se passant la main sur le visage.
« Ta bêtise te perdra ma chère. »
Gustave avait cessé d'hurler, mais sa voix était si froide que la température semblait s'être rafraichit subitement. La jeune femme tandis l'oreille pour entendre quelques pas ainsi qu'un souffle étouffé. Que faisait Gustave ? Avait-il embrassé Colombe ? Toutes ces questions tiraillaient le cœur de la jeune femme.
« -Croyais-tu vraiment que ce baiser avait une quelconque signification pour moi ? Pensais-tu réellement que je ferais de toi ma favorite ? Que je reposerais mes mains sur ton corps défraichit ?
Son époux avait employé un ton si froid et dédaigneux qu'il glaça les veines d'Adélie.
« Ce corps que tu as tant adoré caresser les courbes et lécher les plis... »
La voix de la bourgeoise n'était plus si sur mais semblait très provocante. En entendant ces paroles, le cœur de la Reine se serra si fort qu'elle camoufla de sa main un cri de désespoir. Les deux mains plaquées sur sa bouche, elle du se concentrer pour entendre les dernière paroles du Souverain, il semblait les avoir soufflé si bas.
« Jamais, jamais je ne t'aimerais, nos batifolages de jeunesse n'avait nul sens pur moi hormis d'assouvir mes besoins primaires... »
Adélie distingua un gémissement qui la fit sortir de sa cachette. Des milliers de penser traversèrent son esprit, en sortant de derrière se mur elle s'était tout imaginé mais la vision qu'elle vit la mis en horreur.
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Mon Roi [EN CORRECTION]
RomanceAdélie, fille de jardinier, voit son destin basculer en intégrant les cuisines du palais. Mais elle est loin de se douter que celui-ci changera à tout jamais quand elle croisera le regard du Roi, un regard aussi profond que ténébreux et cachant de l...