Chapitre 96

26.7K 1.8K 143
                                    

Gustave lança un regard à Flore puis s'adressa à son médecin.

« Prenez soin de mon épouse pendant mon absence, je reviens vite »

A peine ces mots avaient-ils franchit sa bouche qu'il était déjà parti à grand pas dans les corridors du palais.

Le silence retomba dans la pièce, Adélie dormait, son souffle lent et régulier était à peine audible. Au loin on entendait les jacassements des invités. Auguste ferma les yeux, il passait dans sa mémoires tous les symptômes de la Reine. Pâleur, pouls faible,vomissement, grande fatigue, maux de ventre, perte de connaissance...Le médecin royal avait beau réfléchir encore et encore, rien ne collait.

Il profita de l'absence de son Souverain pour questionner la demoiselle de compagnie, elle avait peut-être d'autres informations à fournir.Même si pour le vieil homme, les chances de survie de la jeune femme étaient minimes il avait le devoir de trouver le mal qui la rongeait, quel qu'il soit.

« Ma Demoiselle ? Puis-je vous poser quelques questions? Demanda poliment Auguste un carnet à la main »

La jeune femme sortie de ses pensées, elle opina d'un hochement de tête. Ses yeux papillonnaient à cause de la fatigue et du stresse qu'elle endurait depuis maintenant plusieurs jours.

« -Si cela peu vous aider à guérir Adélie... murmura Flore.

-Bien, Sa Majesté souffrait-elle souvent de vertiges? Commença-t-il en attrapant une plume.

-Je... oui parfois mais c'était à cause de la fatigue, vous aviez dit que la vie au palais l'épuisait...

-Hum, dormait-elle suffisamment ? Questionna Auguste pensif

-Je vous en pris Mon Sieur, ne parlé pas d'elle au passé ! S'énerva la demoiselle de compagnie se levant du fauteuils et clôturant la conversation »

Lemédecin commençait à avoir mal à la tête à force de se torturerl'esprit. Jamais il n'avait eu pareil énigme comme patient. Alorsqu'il s'apprêtait à relire pour la énième fois ses ouvrages demédecine, Adélie ouvrit péniblement les yeux.

La jeune Reine gémit en tentant de se relever. Sa bouche était pâteuse, elle avait soif. A force de dormir, son esprit était embué, sa vision paraissait légèrement trouble. Flore se précipita à son chevet suivit de près par Auguste. La jeune femme tendit un gobelet d'eau fraîche à sa confidente. Cette dernière l'avala en toussotant.

« ...ghe »

Adélie tenta d'articuler sa pensée mais les deux pauvres gens ne comprirent pas un mot.

« -Adélie, je ne comprends pas, que veux-tu ? Questionna Flore en lui caressant les cheveux.

-...Je... »

Gustave suivait les deux gardes dans les dédales de corridor du palais. Que se passait-il donc pour que ses domestiques requirent son aide ainsi.Ils savaient pourtant bien que la Reine était souffrante et qu'il ne fallait pas le déranger à moins qu'il y ait un mort. Ils passèrent devant la salle de bal où l'alcool continuait de couler à flot.

« Votre Majesté, héla un invité »

Exaspéré, le Roi se retourna, affichant son sourire diplomatique. Petra Hrvatska se dirigea vers le jeune homme, le torse bombé et l'esprit embrumé par la boisson. Rapidement rejoint par l'impératrice croate.

« -Vous avez été absent bien longtemps Votre Majesté, commenta l'empereur en haussant les sourcils.

-Mon épouse souffre encore actuellement d'un mal que notre médecin n'arrive pas à identifier, répondit le jeune homme distraitement »

Mon Roi [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant