Chapitre 52

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Adélie s'étais levée de bonne heure ce matin malgré les recommandations de Gustave. Elle s'était empressée de se préparer pour aller voir Flore. Une semaine s'était écoulé depuis qu'Auguste avait annoncé sa grossesse. Depuis cet instant, la Reine ne cessait d'être aux petits soins avec sa demoiselle de compagnie.

Elle avait doucement réveillé Flore en ouvrant les épais rideaux de velours. Adélie couchait toutes les nuits auprès de son mari. Cela était rare pour un couple royal pour la simple raison qu'il était rare que les conjoints s'aiment d'un amour aussi profond que les deux tourtereaux. La jeune femme avait donc laissé son lit à son ami pour qu'elle puisse avoir tout le confort qu'elle avait besoin.

« Flore... réveille toi... Il fait jour dehors » chuchota Adélie en lui caressant l'épaule.

La future mère ouvra les yeux mais son visage était pâle. Soudain elle se releva et bondit sur le pot de chambre pour y rejeter son soupé de la veille dans un bruit ragoutant.

« -Flore ? Tu as encore des nausées le matin ? S'inquiéta Adélie en s'assoyant auprès d'elle.

-Oui, pratiquement tous les matins, je ne peux même plus quitter la chambre sans que les odeurs du palais m'assaille d'odeur atroce. Se plaignit Flore

-Enfin, tu sais très bien que les odeurs de lavandes ont toujours été présente ici ... »

Adélie ne pouvant comprendre la détresse de son amie et cela la chagrinait. En effet, elle n'avait toujours eut aucun signe de grossesse malgré leurs activités nocturnes. Elle espérait chaque matin avoir la nausée. Elle avait priée pour ne pas avoir de saignée ce mois ci et pour le moment cela avait fonctionné mais cela ne faisait que deux semaines.

Alors que les deux jeunes femmes discutaient sur le lit, des bruits de chevaux se firent entendre dans les jardins. Adélie ne mit que quelques instants pour comprendre qui venait de franchir les grilles du palais.

Isadora.

Point de vue d'Isadora.

La jeune fille s'était bien rendue compte que quelques n'allait pas quand Enrico l'avait fait faire sa valise. Une missive de Vésan les avait invités à l'anniversaire de sa mère mais celui-ci n'était célébré qu'au début de l'été. Son frère avait-il réussit à comprendre son message ?

Elle avait voyagé pendant trois jours et à son plus grand bonheur, son mari ne faisait pas parti du voyage, « des affaires importantes à régler » avait-il dit. Ainsi seule dans la coche, elle avait pu profiter de ce moment de répit loin de l'Italie.

Mais alors qu'elle commencer à reconnaître le paysage annonçant son arrivé au palais, la jeune fille se sentit anxieuse à l'idée de revoir sa famille. Adélie et son frère devait surement être mariés et peut être qu'ils attendaient déjà un héritier.

La coche passa les grilles du palais et se dirigea vers les grandes portes de celui-ci mais au dernier moment, les chevaux ne s'arrêtèrent pas et continuèrent leur chemin jusqu'aux écuries.

Isadora se demandait si le cocher avait oublié sa présence. Normalement les coches déposent les passagers devant le palais et vont ensuite aux écuries pour s'occuper des chevaux.

La jeune fille ne bougeait pas, elle resta silencieuse en attendant que quelqu'un remarque sa présence. Si elle avait bien apprit quelque chose en Italie, c'était de se faire discrète.

Soudain la porte de la coche s'ouvrit faisait sursauter Isadora. Le visage de son frère Gustave apparut et la jeune fille ne pu retenir ses larmes. La fratrie se jeta dans les bras l'un de l'autre. Isadora sanglotant à chaude l'arme. Elle reconnut immédiatement le parfum du Roi et se sentit, pour la première fois depuis des semaines, en sécurité.

Précautionnèrent, le Souverain fit sortir sa sœur, il la soutenait pas les épaules, elle paraissait si maigre et fragile. Gustave observait si elle avait des traces de coup ou de blessure mais la robe de sa sœur couvrait pratiquement toute sa peau. S'il découvrait qu'elle était blessée, sa colère pourrait déclencher une guerre.

Isadora releva la tête pour apercevoir Adélie courir dans leur direction. Il n'y avait que deux domestiques et quelques palefreniers mais aucune trace de la cour.

Adélie portait sa robe à bout de bras pour que celle-ci ne traine pas dans la boue caractéristique des écuries.

Isadora aperçut les révérences des domestiques à l'arrivé de ce qu'elle avait deviné : leur Reine.

Immédiatement, la jeune femme prit la relève du Souverain et soutenu Isadora pour la ramener à l'intérieur. L'hiver arrivait à sa fin mais le vent ne s'était toujours pas calmer.

La jeune fille ne disait rien, elle se laissait guider dans une petite chambre à l'abri des regards.

« Allumez vite un feu et apporter de quoi faire un bain je vous prit, ordonna Adélie aux deux domestiques »

Les deux femmes ne bronchèrent pas et s'exécutèrent rapidement. En quelques minutes des flammes dansaient dans la cheminé et un baquet d'eau fumante avait prit place devant.

« Vous pouvez disposer, je m'en occupe » sourit la Reine aux domestiques qui prirent congé dans une révérence discrète.

Isadora n'avait toujours pas parlé, elle se laissait faire comme un pantin. L'épouse de son frère lui retirait son horrible robe. Isadora haïssait la mode italienne. Les robes était trop serrée, trop lourde et surtout, elles couvraient la peau de la jeune fille des souliers jusqu'au menton en passant par ses main qui étaient toujours gantée. Elle accusait Enrico de lui faire porter de tel accoutrement car le reste des femmes de la cour n'était pas toujours vêtues ainsi.

Adélie tenta de ne rien laisser paraître quand elle découvrit les bleus, vestiges des coups du prince d'Italie, sur le corps frêle de sa femme. Sa poitrine et ses cuisses en étaient le plus couverts.

Doucement, la jeune femme fit entrer Isadora dans le baquet pour la savonner. Après quelques minutes, le corps de la sœur du Roi se détendit grâce à l'eau chaude et avec, sa langue.

« -Merci... murmura cette dernière

-Vous n'avez pas à me remercier, c'est normal, remerciez plutôt votre frère, il met l'alliance entre nos deux pays en danger en vous faisant venir ici, répondit Adélie d'une voix douce

-Ne l'appelez pas mon pays, l'Italie n'est rien pour moi hormis un lieu abritant le monstre qu'est mon mari... »

La voix de la jeune fille était restée calme mais le Reine avait senti la colère quand elle avait prononcé la dernière phrase.

«Je vous fais la promesse que vous ne retournerez pas là-bas » annonça Adélie

Une larme roula sur la joue de la princesse d'Italie. Elle se leva pour qu'Adélie l'enveloppe dans un drap.

Mais avant que la Reine n'ait eu le temps de couvrir le corps de cette dernière, Gustave entra subitement dans la pièce découvrant le corps meurtri de sa petite sœur.

Mon Roi [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant