Chapitre 63

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La pluie s'abattait sur le palais marquant la fin de l'hiver. Les parapluies des dames de la cours formaient un halo coloré au milieu du ciel gris. Le silence qui régnait, rappelait à tous que la mort les attendait eux aussi. Les visages graves des nobles de la cour s'accordaient parfaitement au temps maussade.

Le cercueil en argent avait été entouré de fleur. Gustave avait fait couper toutes les roses du jardin d'hiver afin de donner un semblant de vie à la dernière demeure de sa chère sœur. Il avait pu voir avant la fermeture définitive du caveau, le corps sans vie de la jeune fille. Les domestiques avait maquillé sa peau afin d'effacer toutes les traces de douleur qu'elle avait subit. De plus, ils lui avaient enfilé une splendide robe nacrée, le jeune homme avait rapidement deviné qu'elle avait été rembourrée afin de camoufler sa maigreur.

Durant ces derniers instants en présence du corps d'Isadora, son épouse était restée auprès de lui, les yeux rougis par ses pleurs. Il avait finalement eut le courage de caresser sa main froide et immobile. Le Souverain se demandait si elle ne dormait pas, tant son visage paraissait paisible. Il avait espéré quelques instants, qu'elle ouvre les yeux et se réveille comme si son cadavre n'avait été qu'endormis pendant deux jours.

Un homme du clergé récitait quelques prières souhaitant remémoré la vie heureuse de la jeune fille mais tous savait plus ou moins que ce n'était qu'affabulations. La réputation d'Enrico d'Italie était, à son plus grand malheur, connut dans tout le continent. Adélie repensa au discours de sa belle sœur, quand elle s'était confié à elle et lui avait partagé les atrocités qu'elle avait subit.

« Maintenant, elle peut enfin être en paix, pensa tristement Adélie »

Elle observait son mari, il s'était approché de la tombe. Son corps était courbé à cause de l'averse. L'eau trempait ses cheveux et dégoulinait sur sa veste. Il n'y avait ni musicien, ni banquet. Le dernier enterrement fut celui d'Hector II de Vésan. Cela avait été une grande célébration, le décès d'un Roi était toujours célébré par le couronnement d'un autre.

Soudain Adélie se retourna et aperçut Victoria. La vieille femme n'avait même pas été au courant de la venue de son unique fille à Vésan. Son visage était certes cerné, mais pas la moindre tristesse n'était visible. Comme un masque de pierre, elle observait, immobile, son fils dire adieu à son enfant.

La Reine s'approcha de sa , cette dernière ne silla pas.

« -Je suis navrée de ne pas vous avoir averti de sa venue ici, vous auriez surement voulut la voir ? Chuchota-t-elle

-Vous n'auriez jamais dû la faire revenir, c'est cela qui a causé sa mort, répondit Victoria sèchement

-Je comprends votre rancœur mais n'allez pas imaginer que nous avons souhaité sa mort en la faisant venir, nous pensions l'extirper des bras du monstre des lesquels vous l'aviez jeté ! S'énerva Adélie.

-Ma fille était né pour cette destiné qu'elle le souhaite ou non, sachez qu'il en serra de même pour vos enfant, maugréa-t-elle en regardant le ventre plat de la jeune femme, ... Enfin si vous arrivez à en avoir ! »

Il n'en fallut pas plus pour qu'Adélie quitte la cérémonie en trombe. Elle avait besoin de parler, de se faire réconforter et surtout de faire par de ses doutes. Elle ne pouvait en parler à son époux, alors la meilleure personne était bien entendu son amie Flore.

La future mère, fatiguée, était resté dans la chambre. Elle avait prit peur de glisser à cause de la pluie. Elle fut surprise à l'arrivée brusque de la Reine dans la chambre. Elle s'aperçut que quelques chose n'allait pas quand elle vu les yeux embués de son amie.

Mon Roi [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant