Chapitre 91

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Le tintement du verre vide qu'Adélie reposa sur la table, ne fit qu'agrandir le sourire de Victoria. Sidonie était retourné à sa tablé auprès de son époux fort éméché. Césaire bafouillait d'ignobles grossièreté, vexé d'avoir été devancé par un plus jeune. Le vieillard vivait dans la peur constante que la duchesse le trompe, en effet, il gardait l'espoir d'un héritier pour sa fortune avant qu'il ne passe l'arme à gauche. Mais s'il s'avérait que son épouse allait batifoler ailleurs, il n'aurait aucune certitude sur le père de cet enfant et n'en voudrait pas pour ses terres. Césaire d'Angeau possédait une fortune si grande qu'il aurait pus vivre aussi aisément que Gustave lui-même, mais son avarice le poussait à occuper une modeste chambre sale et sans enlumineurs d'aucune sorte.

Sidonie tentait de cacher son malaise face aux autres hommes de la table qui ne voyait pas ce mariage d'un bon œil. La jeune femme était fort belle et possédait une dot des plus envieuse, comment le Souverain avait-il pu gâcher une aussi belle demoiselle ? Mes ces jeunes princes et compte n'avait aucunement idée du vice qui avait habité la duchesse auparavant et qui l'habitait encore aujourd'hui. Elle était prête à tout pour se sortir de cette situation.

Gustave s'installa à table autorisant toute la pièce à en faire de même. La princesse Croate était si nerveuse qu'elle en devenait maladroite et échappa de peu à renverser son gobelet en s'asseyant. Son père lui lança un regard glacial et lui fit signe de parler au roi de Vésan.

Les domestiques commencèrent leurs allers-retours les bras chargé de succulents plats choisi avec minutie par la cousine du Roi. L'odeur qui s'échappait des cuisines dès que les portes s'ouvraient était si divine qu'Adélie sentait déjà son estomac gargouiller. Cette scène lui remémora sa rencontre avec son époux. Si elle n'avait pas été lente pour touiller la soupe, jamais elle n'aurait été amené à porter le vin au Roi et au grand jamais elle n'aurait finit dans ses bras.

Les larmes lui montèrent aux yeux. Elle avait fait tant de chemin en si peu de temps, elle allait tout abandonner sans se retourner, il le fallait plus que tout. Katarina s'essuyait nerveusement ses mains moites sur le jupon de sa robe. Elle avait si chaud, qu'elle transpirait à grosses gouttes. Comment allait-elle lancer une conversation sans paraître grossière. La jeune fille sentait le bras du Roi si proche du sien mais elle n'osait tourner la tête vers lui.

Soudain, un énorme sanglier rôti fut déposé devant le Roi. Quelques invités restèrent bouche-bé devant l'animal. Une belle pièce abattu la vieille dans les bois aux alentours du palais.

« Est ce vous votre Majesté qui l'aviez chassé ? »

Gustave entendit la toute petite voix venant de sa voisine de gauche. Il du tourner entièrement la tête face à elle pour être sur qu'il n'avait pas rêvé tellement la voix avait été fluette. Il tomba nez à nez avec le visage pourpre de honte de la jolie Katarina.

« Pas celui-ci mais j'en ai déjà chassé des semblables... »

La jeune Souverain hésita à clore la conversation mais se souvint qu'il devait renouveler l'alliance Vésano-croate, froisser la fille de l'empereur n'était pas une sage idée. Il tenta de continuer la discussion.

« ... vous vous intéressé à la chasse ma demoiselle ? »

La jeune fille gloussa de surprise devant la question de l'homme. Elle le trouvait tellement intimidant et beau. Pétra lui donna un coup de genou sous la table pour la réprimander. Rien n'était plus gênant pour elle que de devoir faire la conversation avec un homme sous l'oreille attentive de son père.

« -Je... Je ne sais pas... je... je n'ai jamais essayé... balbutia-t-elle

-En effet peu de femme se prête à ce divertissement, dans ce cas, avez-vous déjà monté peut être ?

Mon Roi [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant