Chapitre 74

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Adélie était partie se coucher dans sa chambre maintenant libre. Elle eut du mal à trouver le sommeil, la pièce était tellement vide sans Flore.

Les oiseaux chantaient déjà dans les arbres des jardins quand la jeune Reine émergea de son sommeil. Encore toute engourdie, elle frottait ses yeux et remarqua une odeur particulière. Avec difficulté, elle ouvrit les yeux et découvrit des centaines de roses déposé partout dans la pièce. Sur la cheminée, l'office, la table, les divans. Les fleurs embaumaient l'air de leur douce flagrance.

Adélie sourit en attrapant le petit mot sur la table de chevet. Elle rompu le sceau et en lut le contenue.

« Bonjour ma tendre épouse, je vous attends pour prendre le déjeuné.

Votre dévoué mari »

La Reine pouffa et appela ses domestiques pour se préparer. Gustave était allé jusqu'à commander ces centaines de roses en une seule nuit à tous ses jardiniers.

Le Roi attendait nerveusement, la table était couverte de délicieuses pâtisseries et de jus fraichement pressé. La demande du Roi avait surprit les domestiques car même quand un gouverneur séjournait au palais, il ne faisait pas servir de déjeuné aussi copieux et succulent. Les tables étaient décorées de magnifiques fleurs printanières.

Soudain, il aperçut un plissement de robe, Adélie se tenait dans l'embrasure de la porte. Ses bras croisés sur sa poitrine et son léger sourire mesquin au bout des lèvres lui conféraient un charme fou. Gustave déglutit, il était soudain prit d'un grand stresse. Son épouse était magnifique, le beige lui allait si bien au teint.

La jeune femme s'avança vers lui, sans le quitter les yeux, elle s'approcha. Le souffle du Roi percuta son front. La Reine planta ses doux yeux de biche dans le regard bleu du Souverain. Elle se pencha si près que leurs lèvres auraient pu se toucher. Adélie sentit la respiration de son époux perdre de l'assurance à mesure qu'elle se penchait.

Subitement, elle se redressa et croqua dans la pâtisserie qu'elle avait attrapée derrière son mari. Nonchalamment, elle faussa compagnie au Souverain médusé. C'est à ce moment qu'il se rendit compte du pouvoir que cette femme pouvait avoir sur lui. Elle venait de l'humilier avec classe devant les domestiques. Ces derniers camouflèrent leur moquerie devant le regard meurtrier de leur Monarque.

Vexé, le jeune Roi quitta lui aussi la salle à manger pour se réfugier dans la bibliothèque, il allait devoir trouver un autre moyen pour récupérer sa belle. Gustave souhaitait à tout prit retrouver la complicité qu'il avait avec son épouse pour pouvoir de nouveau essayer d'avoir un héritier mais pas seulement. En effet la jeune femme était devenue pour lui une personne indispensable de son quotidien. A sa manière, Adélie l'aidait plus que quiconque à gouverner.

Lasser de trouver de nouvelles idée pour reconquérir la Reine, il se laissa choir sur un divan. Son regard parcourrait les étagères pleines à craquée d'ouvrage. Quand il était petit, son père le forçait à en lire un par jour. Il lui répétait inlassablement qu'un bon Roi devait avoir lu tous les livres de sa bibliothèque et que Gustave devait l'avoir fait avant de monter sur le trône. Malheureusement la maladie qui emporta Hector précipita le couronnement du Souverain. Ainsi, il avait du arrêter ses lectures et plus de la moitié de ces étagères restaient un mystère pour lui.

Soudain, il entendu le cliquetis du verrou. Quelqu'un venait de l'enfermer dans la pièce. Il se retourna brusquement et comprit que quelqu'un avait fermé la porte à clef en entrant dans la pièce. Le jeune homme la reconnu immédiatement, les plumes sur sa robe la trahissaient toujours.

Mon Roi [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant