Chapitre 83

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Le cri d'Adélie fut surement entendu à travers tout le palais. Son hurlement de désespoir montrait pour la première fois sa vulnérabilité et sa peine. Gustave se leva d'un bon de la chaise pour se précipiter sur son épouse agenouillée. La jeune femme n'avait plus de force, après tout Victoria avait raison, la posture de Reine n'était pas faite pour elle. Adélie acceptait sa défaite, elle avait échoué.

« Ma douce enfin, que t'arrive-t-il ? murmura la Roi à son oreille visiblement inquiet »

Pour toute réponse, la jeune femme refoula un sanglot et le Souverain inquiet ne tarda pas à être rejoint par Flore. La demoiselle de compagnie ne pouvait s'abaisser à la hauteur de sa confidente à cause de son ventre. Ce dernier s'était fort arrondit depuis les dernières semaines si bien qu'elle ne voyait désormais plus ses souliers.

« Adélie ?... Je vais chercher Auguste, décida Flore »

Le Souverain la remercia et se chargea de soutenir son épouse jusqu'à sa chambre. Le couple avait eu de la chance, aucun membre de la cour ne se trouvait dans les parages pour jaser sur les derniers évènements. La Roi craignait pour la réputation de la Reine, en effet, la cour fortement influencée par l'ancienne Reine Victoria avait tendance à repousser leur nouvelle Souveraine. Or tout ce raffut n'était pas bon pour l'équilibre fragile de son règne.

Gustave soutenait son amante par la taille, sa lourde robe l'empêchant de progresser aisément à travers les corridors. Adélie se laissait guidée, à bout de force. La jeune femme n'avait qu'une idée en tête, partir et laisser son époux trouver une Reine digne pour son pays. Elle y avait cru jusqu'au bout, elle une simple roturière sans rang ni fortune, pourrait gouverner comme n'importe qu'elle riche noble aux côtés de Gustave. Elle avait beau aimer son mari du plus profond de son âme, elle savait qu'elle finirait par le rendre malheureux.

Le jeune homme la déposa sur le grand lit. Il l'observa un instant, elle n'avait pas pleuré mais ses yeux bleu étaient souligné de sombre cernes. La fatigue se lisait sur les traits d'Adélie, ses nuits se faisait de plus en plus courte à cause de ses inquiétudes pour sa fertilité ainsi que l'approche du banquet d'anniversaire.

« Je... je ne peux plus continuer, lâcha-t-elle dans un souffle ressemblant à un murmure »

Etre jugée en permanence par toutes ces duchesses et comtesses avaient lourdement affaiblit les épaules de la jeune femme. Elle paraissait si éreintée, la paranoïa avait finit par l'atteindre. Gustave préféra ne pas répondre, il attendit impatiemment l'arrivé du Médecin suivit de Flore.

Le Roi connaissait bien Auguste, si bien qu'il pouvait rien qu'à son visage, deviner l'ampleur du problème. A ce moment là, quand le vieil homme franchit la porte et posa ses yeux sur son épouse, Gustave comprit que plus rien ne serait comme avant.

Auguste fronça légèrement les sourcils devant le visage pâle de sa Reine. Il se souvint de la première fois qu'il du prendre soin de sa santé. Elle s'était évanouie dans la salle à mangé royale. Il comprit en quelques secondes le problème mais fit mine de l'examiner comme à son habitude.

Il écouta sa respiration, son cœur et tâta son abdomen. Adélie se laissait faire les articulations molles et vides.

« Votre Majesté, je crains que le mal qui a atteint sa Majesté la Reine soit bien plus grave qu'il n'y paraisse. »

Devant les mots de son médecin, la Roi ne pu cacher son angoisse grandissante. Auguste continua.

« -Son esprit étant lourdement atteint, les symptômes se sont étendue à ses membres... si bien qu'elle n'est plus en mesure de vivre comme nous...

Mon Roi [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant