Chapitre 83 : Réfléchis-y...

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PDV Riker

Je venais de garer la voiture devant la maison des parents de Vanessa. Je coupai le moteur, mais restai assis devant le volant. Je stressais. Et c'est vraiment bizarre, parce que je ne suis pas le genre de gars à stresser. D'habitude, je prends les choses comme elles viennent, sans me préoccuper de ce qui suit. En plus, j'ai déjà rencontré ses parents. Mais là, je ne sais pas pourquoi, j'étais angoissé.

Vanessa : Riker ? Ca va ?

Moi : J'aurais pu mettre une cravate au moins, nan ? Une simple chemise, c'est pas suffisant.

Vanessa : Mais non, t'es parfait comme ça. Et puis, une cravate, ça ne te ressemble pas.

Moi : Mouai...

Elle sourit en posant sa main sur mon épaule. Je soufflai un bon coup, et sortis enfin de la voiture. Arrivés devant la porte, Vanessa allait sonner mais je la stoppai.

Moi : Non attends ! Et ma coupe ? Les cheveux comme ça, on dirait que je ne me suis pas coiffé. Je devrais les mettre en arrière.

Je commençais à passer ma main dans mes cheveux, essayant de dégager mon visage. Mais Vanessa m'arrêta et remit mes cheveux dans leur position initiale.

Vanessa : Riker... Ta mèche, c'est toi. tu ne peux pas l'enlever. C'est ce qui te représente le mieux, et je suis tombée amoureuse de toi, pas d'un mec qui met ses cheveux en arrière, et qui porte des cravates, d'accord ?

Moi : T'es sûre ?

Vanessa : J'en suis certaine. Et pourquoi tu paniques autant ? Tu les as déjà rencontrés.

Moi : Oui, mais là, c'est pas la même chose, tu vas me présenter en tant que petit-ami. Et déjà que je sais que ton père ne m'apprécie pas trop, je ne veux pas foirer encore plus.

Vanessa : Qu'est-ce qui te dit qu'il ne t'apprécie pas trop ?

Moi : Vaness'... Je m'en doute un peu, s'il n'aime pas Ross, il y a peu de chance pour qu'il me porte dans son cœur.

Vanessa : Tu dis n'importe quoi ! Et je suis sûre que tout va bien se passer !

Sans même attendre que je lui réponde, elle sonna. Mon coeur battait à mille à l'heure, j'avais la gorge nouée, et je détestais ça. La porte s'ouvrit. Son père.

Vanessa : Bonjour Papa !

Il ne répondit pas. Mauvaise chose non ? Je pris mon courage à deux mains.

Moi : Bonjour Damia... Euh monsieur... Bonjour monsieur.

Bien joué, j'avais juste à dire deux mots et je viens de me louper. Damiano 1, Riker 0.

Vanessa : Papa, tu te souviens de Riker ? Le frère de Ross.

Damiano : Oui.

Vanessa : Et bien j'ai quelque chose à vous dire, à toi et Maman. On peut entrer ?

Damiano : Oui et d'ailleurs, ça tombe bien que vous passiez tous les deux, parce qu'on parlait de vous.

Vanessa : De nous ?

Damiano : Tout à fait.

Il nous laissa entrer. En passant devant lui je lui souris. Il me regarda avec un air que je ne saurais définir. C'était entre "Ne t'inquiète pas, ça va bien se passer" et "Bienvenue en enfer". Je crois que je vais me liquéfier sur place. On le suivit jusque dans le salon et, moi qui pensait que la journée ne pouvait pas être pire, je crus rêver quand je l'aperçus.

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