Fanfiction - Le labyrinthe [en Réécriture]

Chapitre 36 : Révélation

Newt

Nous nous dirigeâmes vers la fête, mon bras sur ses épaules. Les blocards avaient déjà allumé le feu.

- Cette fois ne te laisse pas avoir par Gally, chuchotais-je à Megan en me remémorant la précédente fête.

Je ne tenais vraiment pas à la voir à nouveau se battre avec lui, d'autant plus qu'elle n'était pas aussi en forme que lors du dernier combat. Nous nous séparâmes ensuite chacun de notre côté, elle parti en direction de la cuisine –sûrement pour amadouer Poêle-à-Frire afin qu'il la laisse travailler. Pour ma part, je rejoignis les coureurs. Dans un coin, j'aperçois le petit nouveau, assis sans bouger dans l'herbe, le dos collé à un tronc d'arbre coupé qui servait de banc. Megan et moi échangeâmes un regard. Cette dernière s'approcha de lui, une assiette pleine à la main. Elle lui tendit et il la prit d'une main tremblante. Elle s'assied à côté de lui et tenta d'entamer la discussion. Je décidais de la rejoindre.

- Tout va comme tu veux ? demandais-je au garçon.

- Ça va oui, répondit-il d'une voix faible.

Je me baissais pour me mettre à sa hauteur :

- Ne t'en fais pas, tu n'as aucune peur à avoir. Tu peux nous faire confiance.

Megan releva la tête vers moi, un sourire aux lèvres. Je lue dans ses yeux qu'elle se rappelait notre première rencontre, lorsque je lui avais dit de ne pas avoir peur. Elle avait immédiatement –ou presque- eu confiance en moi.

- Y'a quoi derrière ses murs ?

Ma petite-amie et moi échangeâmes un nouveau regard, cette fois-ci un peu paniqué.

- Je ne suis pas sûr que cela soit une bonne idée que tu saches tout de suite.

Je pris place à côté de Meg et passais mon bras autour de son cou. Elle posa alors sa tête sur mon épaule. Je ne pouvais m'empêcher de chercher un contact avec elle dès qu'elle se trouvait près de moi.

- Tu te souviens de ton nom ? demanda Megan d'une voix douce alors qu'il avalait un morceau de bacon.

- Non. Pas encore répondit-il, inquiet.

- Ne t'en fait pas, le rassura Megan. Tu vas vite t'en rappeler.

*

- C'est injuste, fit Megan après un long silence.

Nous venions tout juste de nous coucher. Je passais mon bras autour de sa taille et posais ma main sur son ventre.

- Qu'est-ce qui est injuste ? lui demandais-je en posant mes lèvres sur son épaule.

Elle tourna légèrement la tête vers moi :

- Il doit avoir quoi ? douze ans ? peut-être moins ? Et on l'envoie ici sans aucune explication. Il ne mérite pas ça. Nous non plus d'ailleurs.

Elle détourna la tête, comme pour cacher son angoisse. Mais elle n'avait pas besoin de se cacher, j'étais là pour elle. Je sentis dans sa voix la même peur que celle que j'avais ressenti avant –et après- ma tentative de suicide. Je réalisais que je ne lui en avais jamais parlé.

- Megan ? soufflais-je, la voix tremblante.

Je devais lui dire, même si je savais que cela aller être difficile pour elle comme pour moi.

Elle se tourna à nouveau vers moi, cette fois-ci me faisant réellement face. Je baissais les yeux vers mes mains, tremblantes.

- Je... je ne te l'ai jamais dit, mais...

Je pris une grande inspiration. Megan posa sa main sur ma joue, comme pour m'encourager à poursuivre. Je continuais :

- En réalité, je me suis blessé tout seul dans le labyrinthe.

Elle releva la tête, interdite. Je lu dans son regard qu'elle avait dû mal à comprendre.

- Où veux-tu en venir ?

- J'ai sauté du haut d'un des murs du labyrinthe. J'ai grimpé jusqu'au sommet à l'aide du lierre, et une fois assez haut, je me suis laissé tomber.

Des larmes coulèrent sur ses joues.

- Pourquoi ?

- Parce que je ne supportais plus de vivre ici, pleurais-je à mon tour. Je... j'avais perdu tout espoir et j'en avais marre de me réveiller tous les matins au bloc. J'étais désespéré. C'est Alby qui m'a sauvé. Il m'a ramené au bloc. J'ai retrouvé un peu de mon moral grâce aux blocards. Peut d'entre eux sont au courant. S'ils avaient su que moi-même j'avais perdu espoir, cela aurait été la panique générale. Et puis tu es arrivée. A l'instant même où je t'es vue, j'ai compris mon erreur. Si j'y étais resté, jamais je ne t'aurais rencontré.

- Newt... fit-elle simplement avant de me serrer contre elle.

Nous restâmes là, collé l'un contre l'autre, à pleurer. Nous avions tous les deux réalisés à quel point nous avions besoin de l'autre.

- Je t'aime, lui chuchotais-je avant de m'endormir, la serrant au maximum contre mon torse.