Chapitre 46 : Curieux

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Newt

Je descendis rapidement de la tour et me retrouvais face aux coureurs qui ne savaient pas encore quoi faire de leur journée. J'envoyais donc Adam et Kurt chez les bâtisseurs, Stephen, Dan et James partirent travailler aux champs, tandis qu'Alan travaillerait comme sarcleur avec Zart, Thomas et moi.

D'ailleurs, en parlant de lui, il semblait extrêmement curieux. A peine avions nous commencé à travailler qu'il me demanda :

- Pourquoi Alby est parti dans le labyrinthe ?

- Alby sait se qu'il fait. Il sait mieux que nous tous réunis.

Alors que je pensais avoir répondu à sa question, il ajouta :

- Mais pourquoi ?

Je me redressais en soufflant avant de le fixer. Même si pour le moment, je l'aimais bien –en réalité, j'apprécie tout le monde en dehors de Gally, vous savez bien pourquoi- il posait beaucoup de question –du moins, il en posait plus que les nouveaux ne le font habituellement.

- Parce qu'Alby est le premier à être arrivé ici. Il est resté tout seul, au bloc, pendant un mois. Le mois d'après, c'était mon tour de débarquer. Ensuite, il y a eu Minho, puis Gally... On est tous arrivé de la même manière.

- Moi je ne suis arrivé qu'il y a sept mois fit Zart. Et comme tu le sais, Chuck n'est là que depuis un mois.

- Et pour Megan ? Elle est là depuis longtemps ?

Un éclair passa dans mes yeux. Je ne voyais vraiment pas en quoi cela pouvait le regarder. Je me radoucis avant de répondre, tout de même assez froidement :

- Meg est au bloc depuis maintenant six mois.

J'aurais dû me douter qu'il n'allait pas s'arrêter de poser des questions. Si au moins elles étaient utiles...

- Et comment elle gère ça ? Je veux dire, il n'y a jamais eu aucune autre fille ?

- Tu comptes nous aider ou tu préfères poser des questions ?

Le bleu se tût avant de se mettre réellement au travail. Zart se retint de rire et me lança un regard approbateur. Tout le monde savait au bloc qu'il valait mieux pour eux ne pas s'approcher de Megan. Il est totalement normal que je sois jaloux : ma copine est entourée d'une cinquantaine de garçons vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, trois cents soixante-cinq jours par an. Je préfère donc briffer les nouveaux dès leurs arrivées.

Le temps passa incroyablement vite. Il faut dire qu'on ne manquait pas de travail aujourd'hui. Lorsque les sceaux de récoltes furent pleins, je les ramenais en cuisine, histoire de passer également un peu de temps avec ma chérie.

Poêle-à-Frire connaissait maintenant la chanson : il avait tendance à faire une pause ou aller faire le tour du bloc afin de nous laisser un peu seuls Megan et moi. Lorsqu'il me vit passer le bas de la porte, il fit un sourire malicieux à sa co-équipière avant de sortir de la cuisine. Je posais alors les sceaux –plutôt lourds- à terre avant de me placer derrière elle et d'enrouler mes bras autour de sa taille. Je restais là, la tête enfuis dans son cou pendant plusieurs minutes avant de dire :

- Thomas pose énormément de questions.

- Il est curieux le défendit-elle. Il a juste envie de savoir se qui se passe et se qui l'entoure. Comme nous tous au début.

- Mais il m'a posé des questions sur toi... argumentais-je.

Megan semblant comprendre là où je voulais en venir, se retourna alors vers moi et passa ses mains derrière mon cou :

- Newt, c'est toi que j'aime. Toi et personne d'autre. Alors détends-toi. Et fais-moi un peu plus confiance, rajouta-t-elle après avoir déposé un chaste baiser sur mes lèvres.

- J'ai confiance en toi, m'offusquais-je en plongeant mes yeux dans son regard chocolat.

- Tu n'as clairement pas besoin de t'inquiéter fit-elle en me massant doucement la nuque. Je suis la seule fille alors ça l'intrigue, rien de plus. Rappelle-toi que vous avez tous été intrigués par mon arrivée au bloc.

Ma petite-amie continua son mouvement dans ma nuque avant de m'attirer vers elle et de déposer un baiser sur ma mâchoire. Elle fit glisser ses lèvres le long de ma gorge en faisant descendre sa main libre vers le bas de mon dos.

- Il faut vraiment que j'y aille, soufflais-je, vexé par mes propos.

- T'es sûr que tu ne peux pas rester encore un peu, demanda-t-elle, faisant la moue pour me convaincre de rester.

- J'aimerais plus que tout rester auprès de toi, mais aujourd'hui, c'est moi qui gère le bloc.

Je déposais un baiser sur son front avant de lui promettre de passer plus de temps avec elle lorsqu'Alby et Minho serraient rentrés.

Fanfiction - Le labyrinthe [en Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant