Oublie moi...

13. Le lycée

Ce matin je suis réveillée par une main qui me secoue. J'ouvre doucement mes yeux et tombe sur Lisa, ma surveillante.

-Lola tu as loupé deux heures de cours. Faut te lever maintenant.

Je grogne, me redresse et me frotte les yeux. Elle s'assoit sur le bord de mon lit. Je soupire et la regarde enfin.

-Pourquoi on ne m'a pas forcé à me lever ce coup ci ?

-Parce que tu es fatiguée et que tu as besoin de beaucoup de sommeil.

Je me frotte encore une fois les yeux. Elle ne bouge pas.

-J'espere que tu as de vêtements adaptés. Bébé est la.

-T'inquiete pas pour ça.

Je me lève, vais chercher des vêtements et file sous la douche. Lorsque je suis sous le jet je passe une main sur mon ventre. J'ose enfin. Je pense aussi à tout les regards que je vais devoir affronter. Je ne me sens pas prête. Je ne le suis pas.

Je sors, m'habille et prépare mon sac. Lisa m'attend devant la porte pour fermer à clé derrière moi.

-T'es ravissante.

-Merci.

J'adore Lisa. Ça le rend triste de le dire que je ne l'aurais plus le soir dans ma chambre pour raconter tout et apporte quoi avec les deux autres filles qui couchent dans la pièce.

-Lisa ?

-Oui.

-Je... J'ai peur.

-De quoi ?

-Qu'on se moque de moi. Après tout je suis la seule ici.

-Ecoute moi. Je toujours connue forte et sûre de toi. Ça ne doit pas changer. Alors tu vas rejoindre tes cours, fière de toi et de tes formes. Et puis bébé sera la pour te soutenir. Comme tout tes amis.

-Merci.

-De quoi ?

-De ne pas faire comme Fouchet ou d'autres a me critiquer en face ou non.

-Ne leur prête pas attention. Attendre et avoir un enfant est la plus belle chose de la vie. Qu'importe l'âge où les conditions.

Elle me prend dans ses bras. On est souvent proches de ses surveillants d'internat. Mais Lisa est celle avec qui je me suis vraiment entendu. Notre geste n'est donc pas déplacé.

-Merci.

-De rien. Si tu as besoin passe par ne bureau je serais la.

-J'y penserai.

On se sépare. Je mets mon sac sur mon épaule et descends. Elle ferme la porte de l'internat et me suis. Lorsque je croise les premiers élèves je sens les premiers regarda mauvais. Lisa derrière les dissuade comme elle le peut. J'essaie de passer outre et continue mon chemin.

Je me mélange dans la foule d'élève en pause. Je rejoins mes amis. Ils discutent tout les trois. Je fais ma bise à mon meilleur ami et à Alexandre puis embrasse Mathéo. Je me retourne et me blottie dans ses bras. Il pose ses mains sur mon ventre.

-Comment va la jeune maman ? Elle ne prend pas la peine de rejoindre son meilleur ami en cours. Je boude.

-Evan... Je suis épuisée a peine levé. Me cherche pas s'il te plait.

-Desole. Comment ça va ?

-Mal. Je suis crevée et je me sens grosse. Pire qu'une baleine.

-Mais non mon amour tu n'es pas grosse.