Oublie moi...

39. Emy

Je pousse la porte et vais directement m'assoir dans le salon. Nico n'est toujours pas rentré et Mathéo non plus. On s'est mit d'accord sur le trajet pour qu'il vienne dormir à la maison afin de s'occuper d'Emy avec moi. Nico a accepté en nous demandant de ne pas refaire l'erreur. Il s'est mis à rire pendant qu'on était gêné.

-Alors bébé on a faim ?

Emy se contente de téter mon sein. Je la regarde gentiment pendant qu'elle me fixe avec ses grands yeux bruns. Elle est trop mignonne. Alors que je lui caresse le front, elle attrape mon doigt dans son petit poing.

-Et bébé rend moi mon doigt s'il te plait.

Elle me regarde sans pour autant faire ce que je lui demande. Quand elle a finit, je lui fais faire son rot et la pose sur son tapis d'éveil Sophie la girafe. Pendant ce temps je vais préparer à manger pour Nico et Mathéo. Je sors des saucisses et prépare de la puree.

Quand la porte d'entrée s'ouvre, Mathéo se dirige immédiatement vers les gazouillements de ma fille. Pendant que je les regarde de la porte de la cuisine, je vois Emy rire à la vue de mon petit copain qui la prend immédiatement dans ses bras.

-Coucou mon bébé. Tu sais que tu as manqué à papa aujourd'hui ? Et bien je te dis que oui. Tu m'as beaucoup manqué. Tu crois que maman est jalouse hein ? Et bien t'en mieux.

Il s'avance ensuite vers moi, ma fille dans ses bras. Je le laisse s'approcher, attendant le bon moment pour ma revanche. Ça ne va pas beaucoup lui plaire mais, malgré mon sourire coquin, il ne réalise rien.

Il se penche vers moi pour m'embrasser et c'est le moment que je choisis pour m'en aller vérifier a cuisson de mes saucisses. Il me regarde sans comprendre.

-C'est pour avoir préféré ma fille a moi et, en plus, l'avoir entraîné dans tes histoires.

-Mon amour je suis désolé. J'ai menti à ta fille. Je n'en crois pas un mot je te le jure.

Je me mets à rire. Et si je m'amusais envore un peu avec lui ?

-Alors comme ça tu lui donne l'exemple. On ne commence pas l'éducation d'un enfant comme ça. Je refuse que tu l'eduques dans le mensonge. Je vais retirer ma décision pour la garde exclusive.

Je le vois se mettre a genou devant moi, la fille dans les bras. Il se met en position de prière comme le premier jour de cette histoire. Cet aprem midi ou l'on fumé derrière le gymnase avant de courir pour fuire le vieux surveillant. Ce moment où j'étais enceinte de huit mois mais dont je ne savais rien. Ce jour où ma vie n'allait pas tarder à basculer. À ce moment là je n'aurais jamais su ce qui allait se passer.

Si seulement j'avais pu imaginer. Mais c'est impossible. Il m'est impossible de savoir à l'avance tout ce qui va m'arriver. Malheureusement.

-Bebe ça va ?

Je sors de mes contemplations. Mon air troublé doit ce voir aussi loin que possible.

-Oui... oui ça va.

-Mon amour qu'est ce qu'il y a ?

C'est le problème de Mathéo. Il arrive toujours à savoir quand quelque chose me tracasse et quand, bien au contraire, je suis ouverte.

-Tu étais dans la même position il y a un mois. Avant que j'apprenne pour ma grossesse, pour elle, pour tout...

-Mon amour je suis désolé. Tu... tu regrettes ?

Je prends un air horrifié. On l'aurait posé cette question il y a deux semaines j'aurais dit oui. J'aurais dut que mon enfant allait vivre dans une famille. Qu'elle allait partir loin de moi afin de me laisser tranquille mais... Mais c'est impossible. Elle est la. Elle s'est battu pour obtenir la vie et... et même si je ne voulais pas d'elle il y hors de question que je la rejette. Que je lui offre une vie ou l'étiquette "adoptée" la suivrait. Je refuse. Ce serait trop dur pour elle et pour moi. Je ne peux pas vivre en pensant que mon enfant doit supporter ça par ma faute.

-Non. Non c'est pas possible. Elle est trop mignonne elle... Elle est toute petite je peux pas. Et puis elle est moi... C'est la mienne. C'est ma fille.

Il me prend dans ses bras et je commence à pleurer. Je ne pourrais jamais revenir en arrière. Emy m'a sortit de cette vie monotone et mauvaise. Je devais sortir de ces fêtes, de l'alcool, de la drogue, de tout ce qui détruisait ma vie. Mais je n'y arrivais pas. C'était impossible. J'étais prise dans ce tourbillon.

C'est ma sauveuse. C'est elle qui m'a aidé. Qui m'a sorti de ce monde qui n'est pas le mien. Je ne saurais jamais assez la remercier d'être née. Je ne pourrais jamais. Je peux seulement lui offrir la meilleure vie possible. Oui donner tout ce que je n'ai pas eu à commencer par l'amour. Je lui donnerais tout ce qu'il faut pour qu'elle ne plonge jamais dans le réconfort des fêtes comme j'y ai plongé.

Je ne veux pas de cette vie pour elle. Je veux le meilleur. Ce que je n'ai pas eu. Je veux qu'elle soit fière d'elle autant que je le serais.

-Je t'aime Lola.

-Moi aussi Mathéo. Moi aussi. Plus que tout. Tu ne peux même pas savoir.

Je le serre un peu plus et l'embrasse. Il me prend la tête entre ses mains et je me mets sur la pointe des pieds pour pouvoir approfondir ce moment. Entre nous, Emy bouge et gazouille. Je pose une main sur son front avant se rompre le biaiser pour la regarder. Mathéo m'imite et pose mon front contre le sien.

-Elle est magnifique.

Je ne réponds pas. Il s'est que je suis d'accord. Qu'on pense la même chose.

Nico arrive en nous demandant si le repas et prêt. Je me sépare de Mathéo et vais regarder ma viande. Il va poser Emy dans son parc. Mon entraîneur vient me faire la bise puis nous nous installons a table. Je n'ai jamais été aussi bien.

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Hey !!

Premier chapitre de la semaine (écrit au deuxième jour en internat 😂😂)

Qu'en pensez vous ?

Refrain cliché : commenter, voter, partager.

A+

Bon je sais que tout le monde s'en fout de ma chambre et de la vue mais j'avais envie 😂