On est vendredi. Raya nous a quitté depuis 2 jours. Je n'ai pas arrêté de pleurer. Son décès m'a bien plus touché que je ne l'aurais voulu. Je suis autant voire plus touché qu'après sa disparition. La seule différence c'est que je sais que maintenant je ne me reverrais jamais.
Lorsque l'on m'a donné ses affaires j'ai alors appelé tout ses contacts. Ses parents adoptifs se sont mis à pleurer tout comme les proches de sa famille. Je ensuite envoyé un message Facebook en le désignant. Tout ses abonnés ont donc appris pour son départ.
J'ai énormément pleuré en faisant ça. Le code de son téléphone était impensable. Ce n'était pas sa date de naissance ni celle de ça dernière copine. Loin de là. C'était la mienne. La date de son décès.
Après deux jours à pleurer j'ai finalement décidé de me rendre à son enterrement. C'est dur mais je pense qu'il aurait voulu que j'y aille. J'essaie peut être aussi de me faire pardonner de ma disputé avec lui qui lui a coûté sa vie. Je n'arrive pas à m'enlever de la tête l'idée que c'est de ma faute si on en est la. Tout ça parce que buter comme je suis je n'ai pas voulu l'écouter.
Putain de monde !!!!
Je marche dans l'allée. A la première place libre que je trouve, je m'y glisse comme je peux. Mathéo me tient la main. Evan et Alexandre se mettent un peu plus loin. Quant à Nico il travaille.
Je vois ses parents s'avancer aussi. Ils s'en veulent de s'être disputé avec lui et d'avoir loupé un an de sa vie. Ils n'ont même pas eu le temps de lui dire au revoir.
Je me lève pour les saluer. Il faut que je parle.
-Monsieur. Madame.
Ils se retournent. Je ne sais pas s'ils vont me reconnaître. Est ce que, comme Raya, ils vont me devisager comme si j'étais une inconnue ?
-Lola ?
Sa mère se met à pleurer et me prend dans ses bras. On pleure ensemble.
-Comme tu as changé. Tu es ravissante. Félicitations pour ton enfant. Raya aurait été fière de toi.
-Je n'en doute pas.
-Passe à la maison avec ton copain apres. On discutera.
-Avec plaisir.
-Est ce... Est ce que tu pourrais parler pendant la ceremonie ? Je sais que c'est beaucoup te demander mais Raya tenait beaucoup à toi.
-Je le ferais.
Je me rassois. Les larmes menacent de couler. Mathéo s'en rend compte et pose une main sur ma cuisse. On se concentre sur la cérémonie qui se déroule devant nous. Des gouttes salées zigzaguent silencieusement sur mon visage. Je n'ose pas les sécher.
Quand mon tour de parler vient, je me lève et m'avance lentement vers le cercueil. J'inspire un grand coup.
-Quand je t'ai connu tu était le grand de 17 ans, bientôt 18, qui impressionnait tout le monde. On ne savait pas trop ce qu'il fallais faire et ne pas faire. Dire ou ne pas dire. Tu nous mettais des doutes. Puis en te connaissant tu étais un garçon ambitieux qui ne cessais de se questionner sur la vie et le but de notre existence. Tu as finalement volé mon coeur. Ou plutôt je te l'ai confié. Ton départ à l'autre bout de l'océan le la brisé. J'ai fait semblant de bien aller mais au fond tu me manquais.
Je marque une pause. Les larmes coulent un peu plus à l'évocation de ce passé, je me sens nostalgique.
-Quand je t'ai revu sur le pas de ma porte, incapable de le reconnaître, je t'ai renvoyé. Ton retour avait remis mes sentiments en cause et réouvert la plaie que je soigne de lui 2 ans. La deuxième fois, on s'est violement disputé. Je t'ai finalement retrouve à l'hôpital où j'ai appris pour ton accident.
Je pose une main sur mon ventre. Il faut que je continue. Que je termine. Il le faut. J'en ai besoin.
-Quand j'ai appris pour ton départ j'ai été une seconde fous brisé. Bien plus qu'il y a 2 ans. Même si le jour de mon anniversaire ne rimera plus avec fête mais avec tristesse, je te promets de retrouver le bonheur et l'amour avec ma fille, mon copain et mes amis. Je sais que tu ne voudras pas qu'on s'effondre et qu'on arrête de vivre pour toi. La vie continue. Il faut en profiter. Avec ou sans toi...
Ma voix se brise sur ma dernière phrase et je me mets à pleurer. La mère adoptive de Raya vient vers moi pour savoir si ça va. Je ne réponds pas et sors de l'église. Je ne suis pas claustrophobe mais je me sens étouffer ici. Sous ces regards.
Dehors il fait frais et je respire. Je m'assois sur un banc et pleure la tête dans mes mains. C'est trop dur. Je n'arriverais jamais à me relever. Mais il le faut.
Les portes s'ouvrent. Des hommes portent le cercueil vers le cimetière. Je me lève et me glisse dans la procession. Je retrouve Mathéo. Il me prend la main et je lui souris.
Devant le trou je me sens à nouveau faiblir. Je jette ma rose avec une larme.
-Adieux Raya. Je t'aime au de la de l'univers.
C'était un truc entre nous. Pour se dire tout notre amour, on le comparait a l'univers. Cette chose infini qui fascinait Raya.
Je supporte difficilement la recouverte du cercueil. Mathéo y va et je le suis. Je jette de la terre sur ce coffre de bois qui le renferme a jamais.
Quand l'enterrement est fini, je me refugie vers dans la voiture. Mathéo vient alors. Il me prend dans ses bras et je pleure. Bébé ne bouge pas. On dirait qu'elle n'ose pas de peur de me faire pleurer un peu plus.
Quand mes larmes commencent à se tarirent on prend le chemin de chez la famille de Raya.
Je ne veux pas forcément y aller mais je leur ai promis.
Quand la porte s'ouvre sur Sandrine, sa mère, les larmes reviennent. Ils ont perdu leur enfant. Comment je reagirais si je perdais ma fille ? Je serais detruite. Mais à quel point ?
●●●●●●●●●
Hey. Petit chapitre écrit sur le chemin du retour. Wifi merdiques a l'hôtel car incapable de charger quoique ce soit, même pas les notifications.
Que pensez vous de ce chapitre ?
Pour ce qui me connaissent, vous aurez remarqué que j'ai glissé le titre de mon livre préféré dans ce chapitre.
Refrain cliché : commenter, voter, partager.
A+
VOUS LISEZ
Oublie moi...
Teen FictionComment changer quand on a rien connu d'autre ? Comment devenir quelqu'un de bien et de responsable alors que l'on a jamais eu d'exemple ? Comment grandir...? Lola se pose toutes ces questions et cherche en vain des réponses tandis que le temps les...