Je vois son visage se décomposer en entendant mes mots. Je comprends alors qu'il s'est passé quelque chose avec son enfant. Mais quoi ?
-Comment ça elle n'est pas la ?
-Je suis venue ici sans elle.
Elle me détaille de la tête au pied. Je sens son regard perçant se balader sur mon corps.
-Pourquoi tu ferais ça ? Je suis sûre que tu dis ça juste pour que je te parle.
-Tu crois franchement que je serais ici avec ma fille sachant que je suis capable de ça ?!
Je relève brusquement mon t-shirt, montrant ainsi mes marques. J'espère la faire réagir comme ca. Elle n'est pas la seule a avoir des problèmes mais je je ne suis pas la seule non plus.
-J'ai souffert moi aussi. Je n'ai jamais été aimé par mes parents et le garçon dont toujours été amoureuse est mort il y a environ un mois. Alors ecoute moi. On a toutes nos problèmes et je suis sûre qu'on peut s'entraider plutôt que de se rabaisser.
La dessus je quitte la pièce et me réfugie dans ma chambre pour me calmer. Elle m'a un peu pousser a bout.
J'entends finalement la porte s'ouvrir après une demi heure. C'est elle. Elle a lait confuse.
Elle s'assoit timidement sur le bord de mon lit et me regarde.
-Je t'ai vu quand tu es arrivée. Je t'ai vu pleurer dans le hall. Et j'ai commencer à te détester. Tu étais partie sans ta fille alors que je ne peux même pas voir mon enfant. J'aurais tout fait pour être à ta place et rejoindre mon bébé mais tu avait préféré l'abandonner. Je t'ai hais plus que les autres. Elles elles vient leur enfant mais toi tu a décidé se la laisser. Je comprends que c'est marqué son pour quelque chose.
-Elles sont pour tout. Se mutiler et élever un enfance ne sont pas compatible. Je m'en suis rendu compte quand j'ai voulu me débarrasser d'elle alors qu'elle n'était pas née.
Elle me regarde perdue. Je suis sûre qu'elle cherche quelqu'un pour laisser mais qu'elle n'y arrive pas.
-J'ai découvert Emy à huit mois. Son père adoptif et son père biologique ont commencé à se disputer pour savoir lequel serait le plus proche de moi. Puis il y a eu Raya. Finalement a la naissance de la fille, son père a disparu mais revenait faire si jaloux et taper tout le monde des qu'il se passait quelque chose.
-Ca je connaîs. Mon petit copain m'a quitté a l'annonce de la grossesse. Par contre quand Gabin est né, il devait absolument être la. Finalement il a demandé la garde exclusive et.... et il a gagné.
Elle commence à pleurer et je la se re contre moi. Elle avait besoin de se confier et elle n'a pas hésité à me demander.
-Comment est ce que tu t'es retrouvée ici ?
-J'avais des problèmes avec l'alcool. Pour essayer de récupérer mon fils il faut que je montre au juge que je suis sevrée. Pour toi j'imagine que ce sont ces cicatrices qui sont à l'origine de ton arrivée.
Je suis un peu honteuse. Je sens que je vais devoir parler de mes cicatrices et de ce qu'elles ont comme place dans un histoire.
-Oui. Oui je suis incapable de contrôler mes émotions.
-Et ça t'a mené à la mutilation ?
-Et bien plus. J'ai faillit perdre ma fille.
Elle ne répond rien. Je pense que le silence est mieux que les paroles. Plus réconfortant.
-Je suis désolée de m'en être pris à toi à ton arrivée. J'aurais pas du te juger sans te connaitre.
-C'est pas grave. On a tous le droit à l'erreur. Le principal c'est de s'excuser.
Elle me sourit timidement. Je suis sûre qu'on peut s'entendre maintenant que l'abcès est crevé.
-Tu vas la voir quand ?
-J'en sais rien. Il faudrait déjà que je me concentre sur mon but.
Elle me sourit et quitte ma chambre. Je me décide alors a rejoindre Amandine. Quand j'ouvre la porte, 3 filles discutent. Je m'excuse et leur demande la chambre de mon amie qu'elles m'indiquent aussitôt.
Je pousse la porte et la trouve allongée, une main sur son ventre. Je regarde la photo de sa dernière échographie, posée sur le bureau.
-Ca te rappelles des souvenirs ?
Elle a ouvert les yeux et est assise sur le lit, adossée au mur.
-Oui un peu.
Je repose l'image et vais m'assoir sur le bout de son lit. Elle passe une main sur son ventre tout en me regardant.
-Ca fait aussi mal qu'on le dit l'accouchement ?
-Ca dépend si tu prends la péridurale ou pas. Sans tu ne sens presque rien à partir du moment où on te la fait. Sinon ça peut être douloureux.
Elle hoche la tête tout en continuant de caresser pensivement son ventre.
-Tu m'as dit qu'une partie de t'es cicatrices venaient de l'accouchement. Pourquoi ?
-Ma fille était en siège avec le cordon autour du cou. J'ai eu de la chance qu'elle n'ait rien et je suis finalement bien contente d'avoir eu la césarienne.
-Certes mais autant que ça !
Je soupire. Mais pourquoi elles s'intéressent toutes a mes cicatrices. Elles font ce que je suis mais laissez la !
Je remonte mon t-shirt. De toute façon elle l'a déjà vu au magasin et au pire je n'ai rien à cacher.
-Celle la c'est la césarienne. Celles la c'est la mutilation. Ça te va comme réponse.
Elle ne dit rien. Je pense qu'elle s'en veut un peu de m'avoir poussé à bout. Je ne lui en veut pas forcément. Je sais ce que ça fait de ne pas savoir ce qu'il va suivre. C'est plus qu'angoissant.
-Tu as commencé à le sentier bouger ?
-Oui depuis quelques semaines. C'est incroyable comme sensation.
-Je sais. Profites en. Après ça a toujours faim, ça pleure et ça a besoin d'être changé toutes les heures.
-Oui mais pour son enfant on ferait tout. C'est une petite merveille.
Je me lève alors et me dirige vers la fenêtre et regarde dehors. Comme à mon arrivée plusieurs personnes se baladent.
-Oui... On ferait tout.
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Et voilà mon chapitre !
Qu'en pensez vous ?
Refrain cliché : commenter, voter, partager
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Oublie moi...
Teen FictionComment changer quand on a rien connu d'autre ? Comment devenir quelqu'un de bien et de responsable alors que l'on a jamais eu d'exemple ? Comment grandir...? Lola se pose toutes ces questions et cherche en vain des réponses tandis que le temps les...