Oublie moi...

21. Annonce

Je suis avec Evan dans la voiture. Nico nous conduit chez son pere. En arrivant il m'a supplié de les pardonner pour hier. Raya s'est montré violent. Il a attrapé Alexandre par le col pour qu'il lui donne mon adresse. Ce mec est vraiment une pourriture. Il a pas changé.

Je ne dis rien du trajet. Je passe ma main sur mon ventre ou ma fille répond à chaque contact. Je m'amuse à déplacer ma main et à toucher ma peau pour voir si elle me repond. Et c'est ce qu'elle fait. C'est trop mignon.

Lorsqu'on arrive Nico nous informe qu'il reviendra à 18h30. Si le déjeuner se passe mal et qu'on veut rentrer on l'appelle. Je lui promets et nous sortons de la voiture. Une fois qu'il est parti Evan pose une main sur mon epaule. Je me blottie contre lui.

-S'il s'énerve on ira se calfeutrer dans ma chambre pour parler de la princesse.

Je hoche la tête et il m'entraine vers la porte. Il entre sans autorisation. Une habitude sûrement. On va ensuite s'assoir sur le canapé en attendant son géniteur. Il s'assoit et je m'installe entre ses jambes. Il pose ses mains sur mon ventre ou notre fille recommence à donner des coups. Je crois qu'elle aime bien quand elle a notre attention. Je trouve ça trop mignon et je crois qu'Evan aussi.

-Salut les jeunes. Je voulais te dire Evan que je désespérais de rencontrer un jour ta petite amie.

Il pose sa bouteille de vin sur la table ou un plat fumant est posé.

-Papa je...

-Aller ma petite montre toi que je puisse t'admirer. Mon fils a toujours eu bon goût tu dois être magnifique.

Je lance un regard un regard désespéré à Evan qui se contente de fixer me sol. Je me lève alors. Après tout pur quoi avoir honte alors que je suis fière de mon ventre ? Je suis fière de cet enfant qui grandit en moi au point que j'ai osé le montrer au lycée. C'est après que ça a dérapé.

Il m'examine mais son regard change à la vu de mon ventre bien rebondit. Seul un aveugle pourrait passer à côté.

-Evan je te croyais plus malin. Te mettre en couple avec une femme enceinte. J'espère que le vrai père a assumé vu les responsabilités qu'engendre ces choses.

Il jette un regard dégoûté vers mon ventre pendant que je commence à m'énerver. Je n'aime le fait qu'il qualifie mon enfant de chose. C'est blessant. Je jette un regard vers Evan dans l'espoir qu'il dise à son père qu'il va être grand père d'une petite file. La lueur dans son regard m'indique qui va le faire. Cela me rassure.

-Ne t'inquiète pas le père n'est pas un lâche il a assumé. Papa je te preze'te ta petite fille.

Il se met derrière moi et pose ses mains sur mon ventre. Je vois du dégout s'ajouter à la colère. L'éclat dans ses yeux m'effraie. Il ouvre la bouche mais Evan le coupe.

-Et oui c'est moi le père. Et Lola est déjà en couple avec quelqu'un d'autre que moi. Si tu veux savoir ça a eut lieu pendant une soirée arrosée et ce n'était pas décidé.

Evan essaye de rester calme mais il a du mal. Lui aussi tient à ma fille et il refuse qu'on la critique ou quoique ce soit.

-Sors ! Sortez ! Je ne veux plus vous voir dans cette maison. Tu me fais honte Evan.

Il s'approche dangereusement de nous. Evan se place devant moi pour protéger mon ventre. Ce qui devait arriver arriva. La main de l'homme rencontra la joue du père de mon enfant. Evan hurla de douleur et tomba. L'homme s'approcha de moi. Il me prit par le col.

-Quant à toi la grosse je t'interdit de t'approcher de mon fils avec cette chose.

Il pointe mon ventre du doigt. Je sens son contact sur la peau.

-Tu m'as compris ?

Il me hurle dessus à grand renfort de portillons. Je suis dégoûtée.

-Oui... oui j'ai compris.

-Bien, bravo.

Il me tape le ventre comme on tape le ventre d'un chien ou d'un cheval. J'ai l'impression de n'être qu'un animal pour lui. Un animal envers lequel il n'a aucun respect puisque ses coups ne sont pas tendre. Je ne serais pas aussi battante je hurlerais sous la douleur. Mais ce serait donner victoire à ce montre. Il en est hors de question. Plutôt mourir.

Je me précipite vers Evan, l'aide à se relever et sors de la maison. Il me suit docilement pendant que son père nous regarde d'un œil mauvais. Une fois dehors je sors mon téléphone et fais sonner Nico. Il comprendra.

-Je suis désolé Lola. Je pensais pas qu'il allait réagir comme ça. Et puis je pensais qu'un enfant permettrait de nous rapprocher. J'avais tort.

-C'est pas grave Evan. L'espoir fait vivre.

-Tu ne m'en veux pas ?

Il se frotte la nuque inquiet. Je me mets dans ses bras pour le rassurer.

-Non. Bien sûr que non. Et puis je ne veux pas que ma fille laisse avec des parents en froid. Déjà qu'elle n'aura pas le droit à une vraie famille.

-Tu as raison. Merci.

-Merci pour quoi ?

-Pour m'avoir fait confiance en m'informant de ta grossesse et en me promettant de voir ma fille.

-Tu n'as pas à me remercier. C'était totalement logique. Je veux quand même que ma fille ait quelque chose de normal. Et puis c'est surtout a moi de te remercier pour avoir pris tes responsabilités.

Il me serre contre lui un peu plus. Quand il me relâche on s'assoit sur le trottoir mais je me contente de m'assoir sur ses genoux. Disons que plus bas je n'y arrivais pas et si par miracle j'aurais réussi je ne suis pas sûre de me relever.

Une ou deux voitures passent devant nous et j'ai honte. On doit passer pour un jeune couple de clochard bientôt parents ou pour des fêtards d'une vingtaine d'années. S'ils savaient...

Quand la voiture grise de Nico s'arrête devant on monte sans plus attendre. Il ne pose pas de question. Il repart aussitôt vers chez nous.

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Et oui vous aviez raison ! Tout n'est pas rose et le père est con.

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