Oublie moi...

*17. Selena*

Hier nous avons été acheté deux trois trucs pour ma fille. Un landeau, une poussette et un siège auto. Nico m'a offert la chambre d'ami comme chambre pour ma princesse. J'ai beau ne pas en vouloir, je m'attache de plus en plus à elle. Je ne sais pas vraiment si je vais la faire adopter. Peut être pas finalement.

-Si ça ne va pas tu m'appelles.

-Mais bien sûr.

Nico est assis à côté de moi. Pour une fois c'est moi qui conduit. Je sais que ce n'est pas recommandé avec la grossesse à cause du stresse qu'entraîne la route mais je ne veux pas perdre la main. Je fêtes mon anniversaire dans deux jours et j'aimerais bien avoir mon permis peu après. Ce serait sympa.

Je me gare et Nico me donne mon sac. Je lui fait un bisou sur la joue et sors. Dès que je montre le bout de mon énorme ventre les regards se tournent vers moi. Je me dirige directement vers sa bande d'ami, mettant mon sac sur mon ventre pour le cacher même si je sais que c'est inutile. C'est Evan qui m'aperçoit le premier.

-Comment va la super maman ?

-Épuisée et flippée mais sinon ça va.

-Mon amour t'es sûre que tu veux rester.

-Mais oui. Je vaux mieux que tout ces minables.

-Bravo Lola. Tu vas y arriver.

- Merci Alex.

On continue de discuter quand la sonnerie retentit. On se dirige chacun vers nos salles. Nous n'avons pas de cours en communs ce matin et ça va être long et dur. Je me dirige vers ma salle. Je suis parmi les première à arriver. Je m'installe au fond de la classe en espérant y être tranquille. Manque de pot. Selena s'approche alors de moi. Ses deux caniches Erika et Jenna la suivent de près. Elle pose ses mains sur ma table moment où je m'apprête à sortir mon trieur. Je sens  que la journée commence bien.

-Alors grosse vache, il paraît que tu t'es fait engrosser ?

-Si tu ne le remarque pas par toi même, c'est que tu es aveugle. Un rendez vous chez l'ophtalmo s'impose.

J'essaye de répondre à sa remarque blesante par de l'humour pour ne pas montrer que cela m'atteint.

-C'est qui le père ? Mathéo ? Suis-je bête tu ne me sais même pas puisque tu couches avec tout le monde.

Je m'apprête à lui répondre qu'elle est pareille quand elle continue.

-Après tout j'en ai rien à foutre. Ton gosses, ce sera un bâtard sans père. Il n'aurait jamais dû exister.

Elle s'approche un peu plus de moi pour me chuchoter à l'oreille.

-Après tout, je m'en fous. Je te parle que pour te détruire. Tu veux que je te dise ?

J'adorerai lui répondre non mais je n'y arrive pas.

-Ton gosse il peut bien crever que tout le monde s'en fout. Moi en tout cas j'en serais bien contente.

Je la vois sourire fière d'elle mais ce sourire disparaît à l'instant où ma main rencontre sa joue. Je sors ensuite en pleurant de la salle. A la sortie, je bouscule le prof mais l'ignore tout comme ses cris de protestation. Je cours comme je le peux le plus loin possible et me laisse glisser par terre contre le mur. Je pleure tout en caressant mon ventre.

-Je te portegerais.

Je soupire. Cette phrase c'est comme une promesse pour moi. Un espoir.

-Qu'est ce que tu fais la ?

Je lève la tête. C'est l'infirmière.

-Je.... Je veux pas retourner en cour.

-Viens avec moi t'expliquer dans mon bureau.

Je la suis. Je m'assois sur le lit de l'infirmerie pendant qu'elle va chercher à boire. C'est du chocolat chaud. Je le serre dans mes mains tout en lui racontant. A la fin de mon récit elle prend la parole.

-Tu vas rester ici te reposer pendant que je vais prévenir le chef du comportement discriminatoire de Selena. Tu as besoin de quelque chose ?

-Est ce que c'est possible que Mathéo vienne ici ?

-Je vais le prévenir. Couche toi en attendant.

Je m'allonge et ferme les yeux.

👊🍼👊🍼👊🍼👊🍼👊🍼

Je sens des bras m'enlacer et un corps se voler au mien. Je me retourne et l'embrasse.

-Je suis venu dès que j'ai su que tu m'appelais.

-Merci

-Qu'est ce qu'il s'est passé ?

-Selena a commencé à venir me chercher. Pour finir elle a dit que mon enfant était un bâtard. Que tout le monde s'en foutait et qu'elle serait contente si elle pouvait mourir. Tu te rends compte ?!

Je me remets à pleurer en repensant aux paroles de cette peste. C'est un monstre.

-Comment est ce qu'on peut dire ça d'un bébé ? Elle n'est même pas née.

-Je ne sais pas bébé. Je ne sais pas.

Il pose ses mains sur mon ventre et je pose les miennes par dessus. Ce contact me rassure.

-Mathéo ?

-Oui mon amour ?

-Est ce que tu penses comme elle ? Je veux dire que ce n'est pas ton enfant et que c'est ton droit mais....

-Non.

-Pardon ?

-Je ne pense pas comme elle. On a pas le droit d'espérer la mort d'un enfant. Encore moins d'un bébé même pas né. Et ce ne sera pas une bâtarde. Si Evan qui sait bien jouer avec ses couilles, ne les porte pas et refuse d'assumer je porterais le miennes à sa place. Quoiqu'il arrive elle sera reconnu et aura un père. Si ce n'est pas Evan qu'elle appelera papa ce sera moi. Et même si ce n'est pas ma fille je la considère comme telle.

-Merci.

-De rien mon amour.

Il m'embrasse dans le cou et je me laisse aller. Dans un moment comme ça j'aurais peut être du appeler le père mais c'est plutôt la présence de mon petit ami dont j'avais besoin. Tant pis pour la crise de jalousie.

Je me detends sous les ronds sur mon ventre où se mêlent les coups peu douleureux de ma fille. J'ai l'impression qu'elle aussi m'aide. Qu'elle me soutient et me donne de l'espoir.

C'est là dessus que je m'endors...

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Petit chapitre en réalité en critère matin à 2h pile.

Que pensez vous de Mathéo ? Et Selena ?

Je tiens encore à m'excuser auprès des 💩👻. Je n'avais envie de partir mais avec ma mère je n'avais pas le choix. Je fait partit des premières à créer et des premières à partir. J'espere revenir bientôt quand ma mère commencera à oublier.

Refrain cliché : commenter, voter, partager.

A+