50. Tristesse

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Je me lève et entre dans le salon. Les deux filles sont avec Maxine et Corentin qui n'ont pas l'air de vouloir dormir.

-Excuse nous si on t'as réveillé Lola ?

-C'est pas grave. Besoin d'aide.

-J'en sais rien. S'ils se taisent pas Estelle va hurler et c'est pas beau à voir.

Je m'approche d'Olympe et caresse le ventre à Maxine qui grogne un peu avant de se calmer et dormir. Je vais ensuite voir Corentin et le prend dans mes bras. Il commence à se calmer.

-Dort exceptionnellement avec lui. Il a besoin de sentir ta présence. C'est ta première nuit avec lui ?

-Non troisième.

-Garde le. Il a peur dans son lit que tu le laisse tomber. Petit à petit tu l'habituera a dormir seul. Sur ce bonne nuit les filles.

Je quitte la pièce aussi soudainement que je suis arrivé. Comme ca. Par hasard.

Une fois dans mon lit, je fixe le plafond inlassablement. En temps normal, les larmes couleraient comme des torrents sur mes jours mais, la, je n'en ai pas la force. Je suis vide. Mon corps n'a plus rien à gair3 ressortir. La réserve de ces gouttes salées est épuisée.

Pourtant la tristesse est la. Ancré dans mon cœur comme une ancre s'accroche dans le fond marin. Elle est la et elle ne disparaîtra que lorsque les marins de mon corps décidera de la lever. Mais ces bonhommes ne s'en vont que lorsqu'ils ont fait ce qu'ils avait faire. Pour qu'elle disparaissent il faut que je me soigne et que je rejoigne ma fille.

Mais la tristesse sera la encore bien longtemps. Je n'ai toujours pas commencé à me faire aider mais au moins j'ai avancé. J'ai pris la décision et je suis venue ici. Je ne regrettes rien.

Mes yeux se ferment tout seuls mais quelque chose m'empêche de dormir. Une chose que je n'arrive pas à comprendre. Une chose incontrôlable et je suis incapable de m'en séparer.

👊🍼👊🍼👊🍼👊🍼👊🍼

Je me lève et rejette la couverture de mes pieds. Je me dirige immédiatement vers le frigo. Je cherche encore à expliquer la présence d'une cuisine alors que nous avons un self mais la je ne me sens pas d'humeur.

Je sors le lait et me prépare un chocolat chaud. Je regarde la tasse blanche tourner dans le micro-onde. Personne n'est réveillé. Maxine et Corentin ont du finalement trouver le sommeil et laisser leur mère tranquille. Qu'elle profite.

Le micro-onde bipe et je me dépêche de l'éteindre. Ça serait bête de réveiller mes camarades de chambres. La tasse au creux de mes mains pour me réchauffer, je jette un coup d'œil à l'heure. Il est déjà 8h. Je suis tranquille et je vais pouvoir commencer à me préparer. On va dire que le survêtement que je veisn d'enfiler en même temps que mon soutien gorge n'est pas la meilleure tenue.

La porte s'ouvre et je vois Olympe entrer dans la pièce avec Maxine dans les bras. Elle a l'air en forme. Quant à sa fille, elle a les yeux ouverts et regarde sa mère comme s'il n'y avait qu'elle. Même lorsque je prononce bonjour elle ne cille pas.

-Est ce que ça te dérange de t'occuper d'elle pendant que je sors ses affaires ?

Je regarde le bébé qui fixe sa mere. Cette dernière la regarde et secoue son nez contre le sien. Elles sont tellement mignonnes.

-Non... non je suis désolée je peux pas.

Je m'enfuis alors hors de la chambre. Je ne peux pas. C'est trop dur. Peut importe le regard plein d'incompréhension d'Olympe. Je ne peut pas prendre sa fille dans mes bras. C'est trop dur.

Je m'effondre en l'après contre le mur après avoir parcouru quelques mètres. Je ne serait dire ou je suis, incapable de me reperer.

-Lola ?

Je lève la tête et mes yeux rencontrent ceux de ma nouvelle amie. Amandine se tient devant moi avec un jeune garçon, leurs mains posées sur son ventre.

Je sèche mes larmes d'un revers de manche. Si hier soir j'étais incapable de pleurer, quelques gouttes ont perlé avec l'émotion.

-Ca va ?

-Oui. Oui ça va t'en fait pas ?

Elle avance vers moi et m'ouvre ses bras. J'hésite un instant avant de me cacher dedans. Malgré son petit ventre, nous ne sommes pas trop déranger.

-T'es sûre que ça va aller ? Tu veux venir avec nous en ville.

-Non. Non je ne vais pas vous déranger.

-Bien sûr que non. Arthur dit lui.

Elle se retourne vers son petit copain qui écoute discrètement la conversation.

-Non. Non bien sur que non. Viens avec nous.

-Je vous rejoins dans l'entrée après avoir mangé et mettre lavé.

Je les laisse alors et retrouve miraculeusement le chemin de mon séjour. Je rentre et file direct à la douche. En sortant je regarde mon ventre avant de mettre mon t-shirt. Je touche pensivement mes cicatrices. Celles de ma mutilation puis celle de la naissance de Emy. J'ai un corps abimé comme ceux des guerriers autrefois. Et comme eux j'en suis fière. Elles font maintenant parti de mon histoire.

En sortant je fais chauffer mon lait que j'avais abandonné. J'évite autant que possible de regarder Olympe qui doit encore m'en vouloir un peu ainsi que Maëva qui joue avec les mains de son fils.

Une fois la tasse finie, je la lave pour qu'on ne vienne pas me le reprocher puis je quitte la pièce sans un mot.

Le couple m'attend déjà dans le hall. Elle est assise sur ses genoux et il a les mains sur son ventre.

Je m'approche d'eux en affichant mon plus beau sourire.

-On y va ?

-Aller. Mon Amour tu vas souffrir avec deux filles avec toi.

-Tant pis. Je trouverais du réconfort auprès de ce petit bout.

Il se met derrière Amandine et pose ses mains sur son ventre rebondi.

-Qu'est ce qui te dit que ce n'est pas une fille ?

-Le monde n'est pas si cruel

-Je pense que si.

Il l'embrasse pour la faire taire puis nous partons.

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Hey !

Enfin ! Depuis hier matin je suis sur ce chapitre et je n'ai écrit sur rien d'autres.

Que pensez vous de ce chapitre ?

Refrain cliché : commenter, voter, partager.

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Oublie moi...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant