Pourquoi n'y a t-il pas écrit quelque part en lettre d'or ou d'argent ce que l'on ressent?
C'est quand même fou, on sait la taille de planètes à des millions d'années lumière de nous mais personne n'est foutu de savoir ce qu'il ressent à quelques centimètres sous son torse...
Enfin, en disant « on » Je parle bien sûr de moi, il y a certainement des personnes qui le savent exactement et qui en plus l'assume. Non parce qu'on peut aimer du plus profond de notre être une personne, si on ne peut pas l'exprimer face au monde, une certaine frustration née.. et face au temps ça devient de plus en plus dur.
Enfin, qui suis-je en train de défendre? Que suis-je en train de justifier?
J'avais beau tenter de me souvenir ce que ressentais milieu juillet pour... elle, je n'arrivais pas le moins du monde à me remémorer.
Évidement je savais que c'était heureux. Juste le sentiment amoureux, je n'arrive plus à me souvenir à quoi il ressemble..
Donc j'évite le silence pour arrêter ces souvenirs vides de remonter à la surface. En me gavant de musique, nuit et jour. J'allais à droite, à gauche.
De la plus réputée boite de la Capitale Française, au bar fétiche de Jack. Je trainais, guitare au dos, les mains dans les poches ou agrippées à un micro.
Ma voix s'évadant dans les rues du métro, au milieu d'une foule hurlante les mêmes paroles ou accompagnée d'un ami.
Je vivais ma vie, ma carrière au maximum. Bon, en étant sérieuse un instant j'avais évidement suivis les cours avec intensité, Gaëlle y avait veillé.
Donc, en cet incroyable jeudi 25 janvier, ah non il est 4 heures du matin donc vendredi 25. Je rentrai lentement chez Gaëlle, ma guitare dans le dos comme le reste de la semaine. Il n'y avait personne dans les rues obscures de ma ville préférée.
Cependant les jeux des ombres des arbres avec les lampadaires donnait un style féerique aux rues. Les coups de vents faisaient frissonner ma peau, je n'avais pas froid et me baladais tranquillement un chapeau sur la tête, ma chemise parfaitement mise avec une légère cravate noire entourant lâchement mon cou.
Au bout de mes dizaines de pas j'arrive devant la porte de l'appartement et m'écroule sur mon lit en laissant ma guitare contre celui-ci.
Et voilà comment débutait ma journée, par un plongeon dans mon lit...
*
-T'es rentré à quelle heure?
La rousse levait le nez de sa tasse de thé un bled entourant ses épaules. Je lui souris et chuchota:
-4 je crois, puis sirota une gorgée de ma tasse de café.
-Tu fais attention hein..
-Promis, lui dis-je toujours aussi bas avec un nouveau sourire.
On avait toujours notre lien particulier, comme des sœurs, des amies, des collègues, mais elle avait le regard remplis de reproche, je l'ignorais et l'évitais. Cependant elle comptait tellement que cela me faisais du mal.
Les boucles vicieuses m'entouraient, alors, au lieu de confronter tout cela, je me levai et me plongeai dans mes cours ou mes chansons.
-Tu, reprit elle avec hésitation, tu restes ce soir?
-On a rien de prévu, enfin je crois, repris-je avec un doute
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Je t'aime ... je t'aime
RandomJe sais chanter. Je commence à réaliser mon rêve. Être chanteuse. Mais tout le monde à cet autre rêve aussi. Celui d'aimer. De connaître l'amour. Et puis ça m'est tombé dessus. ❌pas besoin de venir les homophobes❌ 08/2017 terminée 10/19 Réécritur...
