J'ai essayé je te promets

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Maxime et Camille me raccompagnaient en silence. Il devait être tard puisqu'il n'y avait personne dans les rues de ma ville préférée.

-Tu... tu es sûre de vouloir faire ça demain?

Maxime passait sa main dans ses cheveux nerveusement et poursuivit:

-Tu, elle se racla la gorge et repris, Alison va être prise par surprise elle ne s'y attend pas. Tu devrais juste voir si tu ne ressens vraiment rien...

-Maxime, si tu crois que je vais l'embrasser juste pour tenter de retrouver une once de sentiment pour elle tu te trompes... je ne vais pas jouer les égoïstes.

-Mais elle a peut être raison, souffla Camille, imagine tu ressens quelque chose durant ce baiser? Tu t'en voudras de ne pas avoir essayé..

Je regardai le sol totalement perdue.

-Je... ça me fais mal de l'embrasser en sachant que je veux l'abandonner. Vous vous rendez compte? C'est de la torture..

Mes amies baissèrent le regard et s'arrêtèrent devant la porte du bâtiment de Gaëlle.

-Ellie?

Je levai la tête vers Camille et répondu à son faible sourire:

-Tu y vas demain n'est ce pas?

-Je suppose.

Elle me prit dans ses bras en me donnant tout le courage qu'elle pouvait.

-J'espère que ça ira, tu m'appelles dès que c'est fais compris?

J'hocha la tête et me sépara d'elle. Maxime me prit également dans ses bras et finalement, après un dernier triste regard je rentrai dans le bâtiment. 

Je pris l'ascenseur et respirai profondément pour refouler mes sentiments et être de bonne humeur pour Gaëlle.

-Ellie, demanda t-elle en entendant la porte s'ouvrit, c'est toi?

-Oui! Alors cette soirée?!

Je retira mon manteau et entendu le rire de la rousse depuis le salon. Je m'y avançai lentement, tout était bien rangé, mais Gaëlle était allongée par terre les jambes et bras écartés à la façon d'une étoile.

-T'avais remarqué que le plafond bougeait?

Je fronçai les sourcils et esquissa un sourire en la voyant dans un tel état.

-N-non je ne crois pas, dis-je en la rejoignant, tu es seule depuis longtemps?

-Oh non, mes amis sont partis il y a quelques minutes... mais dis tu le vois bouger n'est ce pas? Nan parce que je trouve que ça rend assez cool..

Je pouffa de rire et regardai le plafond de la même manière que ma manageuse.

-Je le trouve triste, soufflais-je, comme s'il n'avait pas de raison de vivre. Qu'il avait perdu la seule chose qui comptait pour lui...

La rousse se releva et me fixa:

-T'en vois des choses, t'as pas un peu bu?

Je ris silencieusement et me redressa.

-Nan Gaëlle, c'est toi qui a bu, moi, je suis juste triste, comme le plafond.

La jeune femme attrapa mes mains et je la tira pour la redresser, elle grogna pendant l'effort et je l'emmenai dans sa chambre.

-Si il est vraiment triste, peut être qu'on devrait le peindre...

Elle tomba dans son lit et je m'appuyai contre le mur pour réfléchir..

Je t'aime ... je t'aimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant