Je t'aime ... je t'aime

Ton appétit autant culinaire que sexuel

-Tu veux vraiment rompre alors?

Alison cherchait une réponse mais rien ne sortait de sa bouche. Je caressai à nouveau sa joue pour essuyer ses larmes abondantes.

Mon contact ranima quelque chose en nous. Il eut une étincelle. Une sorte de souvenir.

Et tout s'était éteint autour de nous, il n'y avait que nous, l'air, le lit, les larmes, et notre terrible besoin de l'autre.

Et à ce moment on n'a obéis qu'à une chose.

On s'était rapprochées lentement et finalement nos lèvres s'étaient retrouvées à nouveau. Elles avaient le goût salé des larmes, ses baisers étaient remplis de tristesse.

Alison ne réfléchissait plus, elle passa ses lèvres dans mon cou et trouva mon point d'impulsion.

Je pense qu'il était tard.

J'avais ouvert les yeux. Et je voyais la Lune derrière ma fenêtre. Il était sûrement tard.

Je m'empêchais de penser à ce plaisir que je n'allais plus jamais ressentir, et le concentra uniquement sur la Lune et mes mouvements.

On s'était débarrassées de nos vêtements. Sans oublier que nous n'étions pas seule, j'emprisonnais la bouche d'Alison entre mes lèvres pour qu'elle n'égare de sons.

Puis la douleur était là, une douleur impalpable, mais une douleur qui déchirait tout mon corps.

Enfin, quand on fut essoufflées. A bout de souffle. On ne s'échangea pas d'aveux sentimentaux comme à notre habitude et je continuai de pleurer silencieusement en regardant la Lune monter dans le ciel.

Alison s'en alla au bout de quelques minutes et je l'ignorai.

Tout dans cette scène était stupide.

Si je n'avais pas perdue autant de force physique et mentale, je me serais battue. Je me serais levée, et je lui aurais promis de l'aimer.

Mais pour une fois j'avais réfléchis, et me dis qu'une promesse brisée en plus ne ferait pas gros chose de mieux. Alors je m'étais immobilisée et l'avais laissée filer.

Puis, c'était tout.

*

Le réveil était encore pire. J'avais cherché Alison mais elle n'était pas là. C'était la première fois qu'elle ne restait pas dormir après.. après avoir fait l'amour.

J'avais besoin de me défouler. De m'en prendre à quelqu'un. Puis jetai un coup d'œil à mon portable. Au moins une vingtaine de messages de Charlotte, Maxime, Kara et le reste.

Elles me disaient de ne pas croire ce que Alison disait.

Je ne me posai aucune question et n'en lis pas plus qu'un. Je savais que Alison pensait ce qu'elle avait dit.

Alors je me levai et partis me doucher. Me préparer. Puis je retrouvai Gaëlle devant la télé avec des papiers devant elle.

-C'est quoi?

-La liste des interviews qu'on m'a demandé, y'en a pas mal.

-Tout ça?

-Radio, télé, magazine... et oui, c'est beaucoup..

-Putain..

-T'es de mauvais poils, Alison n'est pas réveillée?

-Elle est pas restée..

-Oh, ça va vous deux?

-Je, ouais..

Gaëlle ne prit pas le risque de continuer de m'interroger. Elle reprit la feuille et se déconcentra sur son écran.