Chapitre 66 : Overdose.

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PDV Faith

Je ne sais pas trop quoi demander à Tyler, je vais le laisser s'expliquer puis si il ne dit rien je partirai. J'ai comme l'impression qu'il ne me laissera jamais et que je suis toujours là à l'excuser, je ne fais jamais de gaffe moi..

Un long silence vint prendre place, je souffle et regarde le fond de mon verre qui est presque vide, il reste un fond qui doit être acide à cause du citron. Tyler craque ses doigts et me regarde avec ses yeux verts émeraudes. Ils sont remplis d'une tristesse, celle-ci vient presque m'evahir à mon tour. Je vois bien qu'il est désolé, nos regards parlent à notre place comme à notre habitude. Alors un seul mot me traverse l'esprit, il viendrait alors à briser le silence si je le prononce.

_Pourquoi? Dis-je en quittant son regards.

_Pourquoi quoi? Dit-il en essayant de boire la dernière la goutte de son verre.

_Pourquoi tu décide de partir quand j'ai besoin de toi ou de te croire? Pourquoi tu pars toujours au mauvais moment? Pourquoi j'ai l'impression que je ne peux pas te faire confiance..

_Je sais pas, j'ai sûrement trop peur de te faire du mal encore, j'ai peur aussi de pas être assez bien, j'ai peur de m'être attaché à quelqu'un qui ne l'est pas. Je sais que je suis pas compréhensible mais je fais tout pour toi.. Je veux pas te faire souffrir, même si je l'ai déjà fait et ce n'était pas mon intention.

_J'ai vraiment du mal à te croire étant donné que tu fais mal à toutes ces filles.. Pourquoi je serais l'exception? Tu me fais du mal comme aux autres, pourquoi ce serait différent avec moi? Pour moi tout ça n'est qu'un immense mensonge et que toutes ces belles paroles ne sont pas réelles.

_Je pourrais pas te l'expliquer mais crois moi c'est différent, je me sens tellement mieux avec toi qu'avec les autres. Je sais pas comment je pourrais te le prouver.. J'ai l'impression que tu me comprends et que t'es la seule à me comprendre. Dit-il en se mordant la lèvre inférieure.

Je souffle ne sachant pas quoi répondre à ça. Je ne sais vraiment plus quoi faire, je l'ai pardonné trop de fois et il a toujours recommencé. Il me détruit petit à petit et je ne fais rien, j'acquiesce. On dit toujours que si nous sommes bons on doit tendre l'autre joue mais moi je n'ai plus envie de jouer. C'est clair que Tyler se moque de moi et ne prends pas notre relation au sérieux en tout cas pas comme moi. Il prends tout à la légère.

_Pourquoi tu me fais du mal? Dis-je avec une boule au ventre incommensurable.

Il me regarde dans les yeux mais il ne me répond pas. Il ne répond pas car c'est tout à fait impossible à justifier. Je ressens alors une forte pression dans ma cage thoracique, elle écrase mon coeur en millier de morceaux coupant. Je balance ma tête en arrière pour étirer cette douleur. Je me retiens mais j'aimerai tellement crier de tout mon cœur, lâcher toute cette rage, cette incompréhension, cette souffrance qui prend du terrain sur moi et ma vie. Elle me ronge jusqu'à l'épuisement et presque à l'évanouissement. Pour étouffer ma souffrance je me recroqueville en serrant mon verre. Je serre les dents pour éviter d'imploser, je contracte tellement ma mâchoire que j'en pleure je plisse les yeux et quelques larmes s'échappent et viennent s'écraser sur mes joues. Des larmes chaudes presque brûlantes, elles chauffent mes joues froides et désertes. J'ai soudainement eu chaud l'alcool monte et me donne une sensation irritante dans l'estomac. Je me sens seule, plus personne n'est autour de moi, je suis dans une sorte d'atmosphère paisible. Comme si personne ne voyait mon mal être, comme si ce que j'étais en train de vivre n'était que dans ma tête. Je ne verrai rien avec autant de larmes qui sortent, si j'ose à peine entre ouvrir mes paupières je ne verrai rien à part la lampe au-dessus du bar, avec cette couleur jaune et poussiéreuse. Je décide alors de reprendre mes esprits pour "paraître" normale et que tout va bien. J'inspire une bonne fois pour toute et j'essaye de reprendre mes esprits, cette chose faite je reprends petit à petit connaissance du monde qui m'entoure, avec cette impression d'arrêt sur image mon cerveau avait comme gelé la vie autour de moi.

Quand je me "réveille" je ne suis plus assise sur la chaise haute du bar, je n'ai plus le verre de mojito vide. Je suis dans la rue sur une marche d'escalier assise les mains enfouies dans mon visage. Mon visage est dans le cou de quelqu'un à l'odeur enivrante, une présence chaleureuse, réconfortante. Cette personne me fait des caresses dans le dos en me serrant fort dans ses bras. Mes sanglots cessent de couler et ma respiration revient à un rythme normal. Mais une fois le calme revenu ma crise ressurgit et je retombe dans ses bras confortables.

_Tout va bien je suis là. Dit cette personne en sanglotant.

Cette présence me rassure et je pourrais rester ici pendant des heures juste grâce à cette attention qu'elle m'apporte. Peu importe qui ça pourrait être je ne demande rien d'autre. Cela m'apaise et le fait de savoir que je ne suis pas la seule à souffrir me réconforte.

Quelques minutes se sont écoulées et mes pleurs se sont arrêtés mais je reste dans cette position agréable avec ces tendres et douces caresses. Je m'aperçois alors que ce parfum masculin, appartient qu'à une seule personne dans ce monde enfin si je peux appeler ça le monde. Jordan.

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Pour tout le monde au cas où vous auriez oublié Jordan c'est son frère qui est décédé.

Ce chapitre est un peu plus court que d'habitude mais je garde le suspens pour celui d'après !
😙

L'empathique et L'antipathique.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant