Forever Love [h.s]

Chapitre 63 : Tromperie

La salle se remplit. Derrière les rideaux, dans les coulisses, je me prépare à monter sur scène pour faire un discours. Dans ma robe de soirée, qui met mon ventre en valeur, je me sens bien.

Le silence s'installe, je prends une profonde inspiration avant de monter sur la scène. Les spectateurs applaudissent tandis que je leur souris gentiment. Je me lance, en attrapant un micro que quelqu'un me tend.

Moi : Merci à tous d'être venus ce soir. Je sais que ces derniers temps, la marque CR Design n'est plus vraiment à la page, mais nous revenons en force avec une nouvelle collection toute fraîche. Profitez du spectacle et Bonne Soirée! dis-je en souriant.

Je fais un signe de tête à la foule, quand la musique commence. J'ai fait venir Ed Sheeran, un des meilleurs amis à Harry, il était enchanté de venir chanter à mon défilé. Les mannequins commencent à défiler et je suis extrêmement fière de mes stylistes. Je regarde le public, afin de voir des expressions, ils sont absolument concentrés sur ce qui se passe sur scène. Une fois le défilé terminé et qu'Ed est fini de chanter, je remonte sur scène pour remercier tout le monde.

Moi : Merci à tous! J'espère que ce défilé vous a plu! Apprécier le reste de la soirée ainsi que la musique et le succulent repas. Les tenues seront mises en vente, dès demain matin. Merci à tous!

Je descends de la scène dans le but de retrouver Julie, qui me prend dans ses bras en me félicitant. Je me dirige vers les coulisses pour récupérer mon portable. Je vais appeler Harry. À Londres, il est encore tôt.

Ça sonne, mais je tombe sur sa messagerie. C'est bizarre. Je réessaye encore une fois, peut-être qu'il n'a pas entendu, il est probablement encore en répète. Mais là, une femme décroche.

« Appel téléphonique »

? : Oui, allô? dit une voix très aiguë. Le genre de voix qui vous tape sur le système.

Moi : Je peux savoir qui vous êtes?! demandais-je en perdant patience.

? : Je suis Annabelle, la petite amie d'Harry, et vous?

« Fin de l'appel »

Je reste figée, mon téléphone en l'air. J'ai peur d'avoir mal compris, et pourtant cette phrase résonne dans mes oreilles comme un vulgaire bourdonnement. Et là, je bouillonne de l'intérieur. Je sens la colère monter dans tout mon corps, sans pouvoir la contrôler. Je raccroche, sans rien dire de plus, et balance mon téléphone contre le mur. Il explose en mille morceaux, dans un bruit sourd. Des larmes de colère montent en moi. Je respire doucement, en inspirant par le nez et en expirant par la bouche. Je suis enceinte, la colère ou un choc pourrait me faire accoucher prématurément. Julie entre, en panique dans la pièce, quand elle me voit dans l'état où je suis, ces yeux dérivent vers mon téléphone brisé en mille morceaux. Elle me demande ce qui ne va pas.