Forever Love [h.s]

Chapitre 54 : La jeune fille

Je me réveille brusquement, je suis toujours dans la suite de l'hôtel, le jour est levé. Je me dirige précipitamment vers la chambre, pensant qu'elle s'est enfui. Mais elle est là, réveillée, assise sur le lit, elle me sourit.

Moi : Salut, tu as bien dormi?

Florence : Oui, merci, répond-elle poliment.

Elle me parle, je suis contente. Je m'assois auprès d'elle.

Moi : Je m'appelle Coralie, tu t'appelles bien Florence?

Elle hoche la tête, pleine de vie. Comme si, elle avait passé la meilleure nuit de sa vie.

Moi : Si tu es d'accord, j'aimerais que tu m'en dises plus sur toi.

Florence : D'accord. J'ai quinze ans et je suis musicienne. Je ne vais plus à l'école. Mes parents.. elle s'interrompt, ses yeux se remplissent de larmes.

Je vois bien qu'elle se retient. Cette jeune fille a quinze ans, et elle est déjà complètement brisée.

Moi : Florence, est-ce que tes parents te battent..? demandais-je hésitante, par peur de la brusquer.

Elle baisse la tête et remet ses manches en place, comme pour se cacher.

Moi : Florence, je suis là. Je vais t'aider, mais, il faut que tu me racontes tout.

Après quelques minutes, elle me parle enfin..

Florence : Oui.. Mes parents me battent. Je suis complètement terrifiée à l'idée de rentrer chez moi. Pourtant, je ne fais rien de mal. Je fais le ménage, j'obéis à tout ce qu'il me dise de faire. Je ne comprends pas pourquoi ils font ça. Le seul moment où je suis tranquille, c'est quand je dois jouer à des concerts, pour leur ramener de l'argent.. libère-t-elle en pleurant.

À cet instant, je ressens tellement de colère envers ces personnes. Comment les parents d'une enfant peuvent faire ça ? C'est immoral. Comment des personnes peuvent mettre au monde leur enfant, pour ensuite réagir de la sorte? C'est incompréhensible et écœurant.

Moi : Tu vas venir avec moi, chez moi, annonçai-je à Florence. Il faut aussi que je prévienne les services sociaux, dis-je à moi-même.

Florence : NON!! hurle-t-elle en me faisant sursauter. Je ne veux pas retourner chez eux! Ils vont finir par me tuer, dit-elle en se levant du lit.

Et là, pour moi, c'est la phrase de trop. Me laissant complètement paniqué. Et surtout qui ne devrait pas sortir de la bouche d'une enfant, m'obligeant à sortir de ma stupeur.

Moi : Je n'ai aucun droit sur toi. Tu dois être placé en famille d'accueil.

Florence : Mais je peux rester avec toi, murmure-t-elle.

Moi : Florence.. Ce n'est pas que je ne veux pas, mais comme tu peux le voir, je suis enceinte. Je suis également très malade.

Elle baisse les yeux vers mon ventre, puis se met lentement à pleurer.

Florence : Mais je suis toute seule..

Je l'attire vers moi afin de pouvoir la serrer fort contre moi.

Moi : Non, je suis là moi, maintenant.

Je sais que je prends une mauvaise décision, qui va plus que probablement me retomber dessus, mais je ne peux pas la laisser comme ça. C'est une enfant, et les instincts de future Maman, me poussent à réagir. Je ne peux pas laisser cette fille rentrer chez elle, en sachant que ce qui l'attend, ce sont des coups. Ce serait de la non-insistance à personne en danger.