Chapitre 72 : Césarienne d'urgence

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Je regarde le sol à plusieurs reprises, figée, ne comprenant pas tout de suite ce que ça signifie. Puis, tout d'un coup, je commence à paniquer. Il est trop tôt, ma fille ne doit pas naître avant quelques semaines. Je ne veux pas qu'elle naisse maintenant, je ne suis pas prête à partir.

Mon cœur s'accélère rapidement, ma respiration s'accélère, je me mets à respirer en me forçant à prendre une inspiration, puis une expiration. Je sens mon corps se mettre à trembler fortement.

Moi : Harry! chuchotais-je à peine audible.

Je me retourne doucement, évitant de trop bouger, par peur de faire le moindre mouvement brusque, qui pourrait signer la fin de ma vie et celle de ma fille. Vu qu'il est dans la cuisine, je n'ai pas à hurler, mais je reste muette. Là, j'ai peur. Je n'ai jamais autant eu peur, qu'à cet instant précis. Il regarde son téléphone, ne m'ayant pas entendu.

Moi : Harry, j'ai perdu les eaux... dis-je enfin à voix haute.

Il relève ses yeux vers moi, son regard est surpris et paniqué. Il range son téléphone dans sa poche de jean en une seconde. Une contraction me vient, la douleur me surprend et je lâche un cri. Il se précipite sur moi.

Harry : Quoi? Déjà?

Moi : Emmène-moi à l'hôpital! lâchais-je en étouffant un autre cri.

Il monte à l'étage, chercher les sacs que j'ai préparés, pendant que je me tiens au mur. Les contractions sont de plus en plus fortes. Je m'accroche à l'îlot central où se trouvent les papiers, j'attrape le stylo et les signes rapidement. Harry aura plus qu'à les envoyer. Tant pis, Léonie ne les a pas lu, mais c'est trop tard. Je respire doucement, essayant de supporter les contractions. Je surveille à ce qu'il n'y est pas de sang, étant donné mes antécédents. Harry a posé les sacs dans le Range Rover, puis m'aide à marcher jusqu'à la voiture, complètement paniquer lui aussi. Une fois dedans, il démarre en trombe jusqu'à l'hôpital. Durant le trajet, je supporte les nombreuses contractions, qui se rapprochent de plus en plus, les espaçant de seulement deux minutes.

Harry : Mais il est trop tôt.. souffle-t-il.

Moi : Je sais, Harry. Je t'en prie, dépêche-toi!

Il accélère davantage et nous arrivons. Harry hurle en demandant de l'aide et des médecins se ruent vers moi avec un brancard. Ils m'aident à me poser dessus. Harry ne me lâche pas la main, je la serre davantage à chaque contraction, comme si cela allait apaiser la douleur. Les médecins s'activent autour de moi, tellement vite que je n'arrive pas à les compter. Ils sortent, puis entrent à nouveau dans la pièce, me donnant le tournis. Ils parlent entre eux, mais je n'arrive pas à entendre leurs mots, comme si mes oreilles s'étaient bouchées.

Mes dernières forces me quittent, m'épuisant jusqu'à l'évanouissement. Je serre la main d'Harry, le plus possible, comme si c'était la seule chose qui me maintenait avec lui, mais c'est trop dur. Je ne le vois même plus. Supportant les contractions, les unes après les autres. Une nouvelle crampe me fait hurler tant la douleur est forte. Je me rends à nouveau compte que j'entends ce qui m'entoure quand un médecin hurle :

Médecin : Elle fait une hémorragie! Biper, le docteur Robbins! Vite!

Je panique. Non, pas ça! Je l'ai promis à Harry. Me mettant à bouger dans tous les sens pour les empêcher de me toucher, ainsi que de toucher ma fille qui doit rester dans mon ventre encore quelques semaines.

Médecin : Monsieur, je vais vous demander de sortir!

Je me rends compte que c'est moi qui pousse ses hurlements quand je m'entends prononcer de ma voix complètement brisée :

Forever Love [h.s]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant