15: Accès privé

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- Jane, vous êtes où ? demande Lisbon en passant sa tête par la porte d'entrée de la maison des suspects. Jane ! On n'a pas le droit d'entrer, on n'a pas de mandat ! Jane ?

- Lisbon, venez voir ! Résonna une voix venant d'une pièce située sur la droite.

- Je ne peux pas ! Sortez d'ici !

La jeune femme attendit quelques instants mais le consultant ne réapparut pas. A contrecœur, elle entra dans la maison, vérifiant qu'il n'y avait vraiment personne. Les deux suspects, frère et sœur, habitaient ici et ils avaient oublié de fermer leur porte à clef si bien que Jane en avait déduit que c'était « un signe du destin ». De toute façon, pensa Lisbon, il ne croit pas au destin... Elle trouva Jane dans un petit salon où il observait les photos de famille des deux suspects.

- Jane, vous n'avez pas le droit d'être ici ! déclara Lisbon à voix basse.

- Vous non plus. Et vous pouvez parler normalement, il n'y a personne. Regardez ça, il semblerait que les McArthur frère et sœur aiment beaucoup voyager. L'île de la Réunion, dit Jane en pointant du doigt une carte postale punaisée au mur, la Guadeloupe, les Caraïbes, Paris, Londres, Rome, la Thaïlande,...

- Oui, d'accord, mais on doit partir maintenant.

Tout à coup, les deux acolytes entendirent le bruit d'un moteur dans la cour de la maison.

- Oh non, c'est trop tard...

- Non, ils sortent de la voiture mais elle est restée allumée, indiqua Jane en observant ce qui se passait à l'extérieur. Ils vont repartir très vite. Cachons-nous dans cette pièce en attendant.

Le consultant pointa du doigt deux petites portes en bois, il s'en approcha et les ouvrit.

- Mais c'est un placard, Jane !

- Effectivement mais vous avez une autre idée, Lisbon ?

- Mais il est encore plus petit que moi !

Ils entendirent tout à coup des pas et des voix dans l'entrée. Lisbon s'engouffra finalement dans le placard en baissant légèrement la tête, puis Jane s'y enfila à son tour, refermant les portes derrière lui du mieux possible. Il sentit quelque chose à ses pieds et lorsqu'il tâtonna pour deviner ce que c'était, il réussit à distinguer un carton remplit de livres. Pour ne pas avoir mal au dos, il s'assit dessus.

- Je suis flic, pas bandit, vous me faites faire n'importe quoi..., murmura Lisbon.

Elle distingua le visage souriant de Jane grâce au jour qui entrait par les interstices. Les deux suspects n'étaient pour l'instant pas dans le salon.

- J'adore cette situation, c'est excitant ! déclara Jane.

Il vit sa supérieure froncer les sourcils.

- C'est excitant, non ? C'est comme jouer aux gentils et aux méchants...

Elle soupira en levant les yeux au ciel puis elle plaça sa main dans le dos, sentant les courbatures arriver à grands pas étant donné qu'elle était légèrement voûtée.

- Vous devriez vous asseoir, Lisbon, vous allez avoir mal au dos.

- Vous avez prit le seul siège.

- Oui mais vous pouvez vous asseoir sur mes genoux alors que l'inverse n'est pas possible.

- C'est bon, je suis bien comme ça, rétorqua Lisbon.

- Faites pas l'idiote, vous allez vous faire du mal... Allez, ajouta Jane en tapotant ses genoux.

La jeune femme hésita puis décida finalement qu'il était préférable de subir quelques minutes sur les genoux de Jane plutôt que de rester couché deux jours pour mal de dos. Elle se retourna et s'assit doucement, histoire de ne pas faire écrouler le carton sur lequel était Jane. A peine fut-elle installée que les MacArthur entrèrent dans le petit salon.

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