18: Médecine magique

688 29 5
                                    

- Et faites bien attention de marcher sur les planches parce que si vous marchez sur les dalles, ça fait trembler les murs et parfois, des bouts de plafonds s'effondrent.

Cho observa le shérif entrer dans le gigantesque hangar, suivit par Lisbon puis par Jane. A son tour, il entra dans le bâtiment calciné. A l'intérieur, il faisait si sombre qu'il distinguait à peine l'ombre de Jane qui était devant lui.

- Lisbon, qu'est-ce que vous faites ? demanda Jane. On vous a dit de rester sur les planches, le ciel va vous tomber sur la tête.

- Je regardais juste quelque chose, rétorqua celle-ci en marchant de nouveau droit devant elle.

Ils continuèrent d'avancer sur une dizaine de mètres, légèrement éclairés par la lampe torche du shérif. Soudain, Lisbon aperçut un petit objet blanc sur une planche tombée sur le sol. On aurait dit une tâche de peinture. Elle quitta de nouveau les planches et posa précautionneusement son pied sur une dalle. Comme il ne se passait rien, elle posa l'autre pied sur la dalle suivante.

- Lisbon, vous jouez avec votre vie, arrêtez, lui ordonna Jane.

- J'arrêterai le jour où vous aussi vous arrêterez vos bêtises...

Cho observait la scène de derrière.

- Patron, faites quand même attention, dit-il, inquiet.

- On dirait..., dit Lisbon en se penchant vers la tâche blanche.

Mais elle fut interrompue par un craquement venant du plafond. Une planche se détacha et tomba dans sa direction. Elle leva les yeux et eut juste le temps de s'écarter légèrement pour ne pas être touchée au visage. Cependant, la puissance de la chute la fit basculer en arrière et elle se griffa l'épaule contre des clous qui ressortaient du mur.

- Lisbon ! s'écria Jane en venant vers elle sans même regarder où il mettait les pieds.

- Jane, non ! Recule ! ordonna Cho.

Jane s'arrêta net au bord des planches. Si à son tour il marchait sur une dalle, il mettait Lisbon encore plus en danger. Il sentit son cœur redémarrer lorsqu'il vit que sa supérieure se relevait. Elle marcha délicatement jusqu'aux planches en se maintenant l'épaule et sur les ordres du shérif, ils firent tous marche arrière pour retourner à l'extérieur.

- Vous êtes inconsciente ! Vous auriez pu vous tuer ! Se fâcha Jane.

Lisbon ne pouvait pas voir son visage dans l'obscurité mais le ton de sa voix l'effraya légèrement. Elle repoussa le bras de Jane qui la maintenait et marcha devant lui, refusant son aide. Une fois arrivés à l'extérieur, elle tenta d'examiner ses blessures.

- Faites voir, lui dit Jane en s'approchant d'elle.

- Non.

La jeune femme s'éloigna de lui, fâchée qu'il l'ait disputée et contrariée d'avoir eu tort. Jane secoua la tête de gauche à droite et la rejoignit malgré tout.

- Allez, montrez-moi, lui demanda-t-il plus calmement.

- Quand vous me parlerai correctement, je ne suis pas votre chien.

- Je ne parle jamais méchamment aux chiens..., dit-il en aidant Lisbon à enlever sa veste pour voir sa blessure.

La jeune femme se laissa faire en soupirant. Elle avait la peau égratignée par endroit et saignait légèrement là où un clou était entré dans sa chair.

- Ce n'est pas profond, déclara Jane.

- Oui mais il faut vous soigner avant que ça s'infecte, ajouta Cho. Je vais chercher la pharmacie dans la voiture.

A la recherche des scenes coupéesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant