68: Partez

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- Vous êtes sûre que c'est ici ?

Jane fronçait les sourcils en regardant l'énorme et vieille bâtisse qui était devant lui. Elle semblait sur le point de s'écrouler à tout moment et les arbres qui l'entouraient avaient au moins cent ans.

- C'est l'adresse qu'Hightower m'a indiquée, répondit simplement Lisbon.

- Si vous voulez mon avis, c'est l'ancienne adresse du vieil homme, il doit être en maison de retraite maintenant.

Lisbon haussa les épaules et s'avança dans la petite allée.

- Allons voir...

Jane lui emboîta le pas et lorsqu'ils arrivèrent devant la porte d'entrée, ils remarquèrent qu'elle était déjà ouverte.

- Lisbon, chuchota Jane, ce n'est pas normal, les papys ne laissent plus leur porte ouverte depuis des années.

- Je sais, répondit Lisbon à voix basse tout en sortant son arme.

Elle la pointa devant elle et poussa un peu plus la porte qui émit un grincement sonore.

- Restez derrière moi.

Jane eu un haussement de sourcils signifiant qu'il n'avait certainement pas l'intention de passer devant elle alors qu'elle était armée et pas lui. Lisbon s'avança dans le hall sombre et d'une voix assez forte, elle cria :

- Il y a quelqu'un ? CBI ! Est-ce qu'il y a quelqu'un ?

- CBI, rit Jane dans sa moustache. Si c'est un vieil homme, il va croire que c'est une chaîne de télé...

Lisbon leva les yeux au ciel et reprit :

- Police, il y a quelqu'un ?

Soudain, deux ombres noires surgirent de nulle part et poussèrent violemment Lisbon, lui faisant faire un vol plané jusque dans la pièce d'à côté. Jane se colla au mur en levant les mains en l'air et laissa gentiment passer les deux personnes. Lorsqu'ils furent dehors, il courut jusqu'à la porte pour voir leur visage en plein jour.

- Ce sont deux jeunes, pas plus de seize ans, dit-il à Lisbon, toujours assise sur le sol.

- Ils doivent probablement cacher de la drogue ou des objets volés, ce n'est pas grave, on les retrouvera un jour ou l'autre, répondit la jeune femme en essayant de se relever.

Elle sentit alors une douleur fulgurante lui traverser la cheville et elle retint un gémissement. Jane s'approcha d'elle et lui tendit la main.

- Un coup de main ? lui proposa-t-il avec un sourire.

Lisbon se fit la réflexion qu'elle avait du parfaitement cacher sa douleur car il ne semblait pas l'avoir notée et elle s'en félicita, même si elle allait bien devoir le lui dire à un moment ou à un autre. Hésitante, elle tendit la main au consultant et celui-ci tira pour l'aider à se relever, et ce ne fut que lorsqu'elle se mordit la lèvre inférieure en ne s'appuyant que sur un seul pied que Jane comprit qu'elle s'était fait mal.

- Vous avez mal à la jambe ?

- Rien de grave, une petite foulure...

- « Rien de grave, une petite foulure » en langage Lisbon. Mais en vrai, ça veut dire : ils m'ont démolit ma cheville..., répliqua Jane.

Il attrapa une chaise dans le coin de la pièce et la rapprocha de Lisbon.

- Asseyez-vous, lui ordonna-t-il.

A peine se fut-elle installée non sans soupirer qu'il souleva le bas de son pantalon pour se rendre compte des dégâts.

- Mm...

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