A la recherche des scenes coupées

48: Pas de « mais »

- Non, je vous en prie, ne m'enlevez pas mon fils !

Lisbon entendit le cri de la mère avant même de voir son visage désespéré. Elle courut le plus vite qu'elle pu pour rejoindre les membres de la police locale et tenter de gérer la situation d'une façon moins douloureuse pour le garçonnet de cinq ans.

- Attendez ! Attendez, il faut qu'on trouve quelqu'un pour garder l'enfant avant de l'enlever à sa mère, expliqua Lisbon en espérant que l'officier allait comprendre.

Mais ce dernier prit un air hautain.

- Cette femme a peut-être tué son mari, ma p'tite dame, et vous voulez qu'on lui laisse son fils ?

- Premièrement, c'est agent Lisbon, dit la jeune femme d'un ton sec pour remettre les choses à leur place.

Elle observa l'enfant courir et sauter dans les bras de sa mère qui attendait à côté de la voiture de police, pendant qu'elle et l'officier parlaient.

- Maman est là, mon bébé.

Lisbon détourna les yeux en voyant les larmes sur les joues de la femme.

- Deuxièmement, elle est peut-être impliquée dans le meurtre de son mari. Peut-être.

Elle sentit une présence derrière elle. Jane l'avait rejoint, suivit pas le reste de son équipe.

- Et troisièmement, on ne fait pas subir un tel traumatisme à un enfant.

- C'est vrai, c'est quoi ces manières ? répliqua Jane.

Lisbon se tourna vers le consultant et lui lança un regard le suppliant de ne pas intervenir. Si elle voulait obtenir gain de cause, elle ne devait pas rabaisser l'officier de police.

- Et d'après vous, on fait quoi ? lui demanda l'officier sur un ton dédaigneux.

- D'après moi, on se renseigne pour trouver de la famille à l'enfant avant de l'arracher des bras de sa mère.

- Vous ne comprenez pas, agent Lisbon. Cette femme est impliquée dans une affaire de meurtre et c'est la police locale qui est sur le coup. Pas le CBI. Alors vous et votre équipe, disparaissez ! Et vous, ajouta-t-il à l'intention de sa propre équipe, embarquez-moi ça ! Et ne mettez pas le môme dans la même bagnole, on aura encore plus d'ennuis à l'arrivée.

Lisbon soupira pour garder son calme et regarda son équipe comme si celle-ci allait l'inspirer et lui donner une nouvelle idée. Un des policiers saisit l'enfant par la taille et le tira vers lui alors qu'un autre tentait vainement d'attraper les mains de la mère, qui serrait son enfant, pour les menotter.

- Mon bébé !

- Maman !

Des sanglots de désespoir raisonnaient dans la voix du petit garçon.

- Mamaaan ! Je veux ma mamaaan !

Lisbon ignora du mieux qu'elle pu la boule qui se formait dans sa gorge et Jane grimaça en secouant la tête de gauche à droite.

- C'est une honte, marmonna-t-il.

- Ne m'enlevez pas mon bébé ! Je n'ai rien fait, vous n'avez pas le droit !

- Maman !

- Maman est là, mon cœur !

- Officier, appela Lisbon une nouvelle fois. C'est malsain pour l'enfant, douloureux et totalement inutile, il n'a que cinq ans et...

- Je fais mon boulot, agent Lisbon. Allez donc faire le votre ! s'exclama l'officier en entrant dans la voiture.

- Maman ! hurla l'enfant en donnant des coups de pieds au policier qui le cramponnait. Mamaan ! Mamaan !