67: Quel emmerdeur

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Voici ce qu'il s'est réellement passé dans les toilettes lorsque Rigsby, Cho et Van Pelt s'occupaient des caméras de surveillance...
(ceci est le point de vu de Jane et Lisbon dans l'OS sous surveillance)

Lisbon poussa la porte des toilettes et entra à l'intérieur, suivie par Jane qui tenait fermement à terminer sa discussion.

- Jane, si je suis dans cette pièce c'est pour faire mon boulot, c'est-à-dire prendre sur le fait un suspect. On finira cette discussion plus tard.

- Mais vous avez l'air de penser que je ne peux pas réussir à vous hypnotiser si vous n'êtes pas d'accord pour que je le fasse. Ce qui est totalement faux ! Si je ne vous ai jamais hypnotisée, exceptée le jour où vous me l'avez demandé, c'est juste parce que vous m'avez dit de ne pas le faire.

Lisbon se retourna pour être face à Jane et le dévisagea, essayant de prêcher le faux du vrai, alors que celui-ci se rapprochait d'elle petit à petit.

- Je peux vous hypnotiser quand je veux, lui dit-il d'un ton ferme.

- Bien sûr, répliqua Lisbon, fatiguée par les agissements du consultant.

Ce dernier esquissa un léger sourire et se rapprocha encore d'elle, jusqu'à n'être plus qu'à une trentaine de centimètres. Il posa ses mains sur ses épaules et prit une voix grave et douce à la fois.

- Ce serait d'autant plus facile que lorsque je vous regarde, vos yeux plongent dans les miens avec une facilité déconcertante...

Il ne vit rien arriver mais sentit tout à coup un violent pic sur son bras.

- Aïe ! S'exclama-t-il en reculant. Vous m'avez pincé !

Lisbon haussa un sourcil, signifiant qu'elle ne voyait pas du tout pourquoi elle aurait du s'en priver. Puis soudain, l'atmosphère changea. Les yeux de Jane se firent plus pénétrants et il se rapprocha d'elle en la montrant du doigt.

- Vous pensez que je ne peux pas vous hypnotiser...

Lisbon recula légèrement alors que Jane pointait maintenant son propre torse du doigt.

- Mais j'en suis tout à fait capable. Alors si vous continuez à me provoquer en me prenant de haut avec vos haussements de sourcils à la Lisbon...

Il avait de nouveau pointé son doigt sur elle et marchait toujours dans sa direction, la forçant à reculer pour s'éloigner. Ses paroles prononcées d'une voix aussi sûre, mêlée d'une pointe de menace, déstabilisait totalement la jeune femme qui commençait à avoir un peu chaud. Elle se sentit rougir alors que Jane pointait de nouveau son torse du doigt.

- ...je vais vous hypnotiser sans vous demander votre avis.

Lisbon sentit le carrelage glacé des toilettes dans son dos. Elle ne pouvait plus reculer et Jane était bien trop près d'elle, la fixant de son regard hypnotisant, et maintenant qu'elle y pensait, il avait probablement raison. Plonger dans ses yeux bleus était tellement facile...

- Et je pourrai faire ce que je veux de vous...

C'était la phrase de trop, celle qui changea le rythme des battements du cœur de Lisbon. Mais pourquoi est-ce que cette pièce était si petite ? Perdue dans ses pensées et dans les yeux de Jane, elle n'anticipa pas le baiser qu'il lui imposa. Elle ne su pas exactement combien de temps il lui fallu pour réaliser que cette situation était totalement inconcevable, mais lorsqu'elle y parvint, elle repoussa Jane de toutes ses forces.

- Mais vous perdez la tête ! Ne refaites plus jamais ça !

Jane esquissa un sourire, sentant encore sur ses lèvres le goût du café que Lisbon avait prit un peu plus tôt.

- Enlevez ce sourire prétentieux de votre visage ou je vous jure que pour la deuxième fois de votre vie, vous allez vous prendre mon poing dans votre nez !

- Je ne doute pas d'en recevoir un très bientôt mais pas aujourd'hui.

Il approcha son visage du sien et avant qu'elle ne puisse réagir, elle sentit ses lèvres se poser sur sa joue. Incapable de faire un geste, elle le laissa faire puis se débattit lorsqu'il lui ébouriffa les cheveux.

- Fichez-le camps d'ici !

Jane lui fit un sourire qui la traversa comme une flèche en plein cœur et il sortit joyeusement des toilettes. Enervée plus par sa propre réaction que par les agissements du consultant, Lisbon se retourna et donna un coup de pied dans le mur en carrelage. Elle regretta aussitôt son geste lorsqu'elle sentit une douleur lui traverser l'orteil et elle commença à se masser doucement le pied. Quel emmerdeur, pensa-t-elle. Non mais vraiment, quel emmerdeur...

Un sourire naquit sur ses lèvres et elle fut bien contente de savoir qu'il n'y avait pas de caméra dans ces toilettes. En espérant que le responsable des caméras de surveillance ne se soit pas trompé, sinon cela voudrait dire que son équipe avait observé toute la scène. Elle rit de sa propre bêtise. Non... Pourquoi le responsable se serait-il trompé ? Personne n'avait pu être témoin de cette scène, elle en était sûre. Il le fallait. Absolument. Elle effaça quand même le sourire qui flottait sur ses lèvres juste au cas où.

Non mais franchement, quel emmerdeur ce type !

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