62: Bonus: Plus que oui

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Et voici la suite de 'non', 'non'... mais 'oui', et 'oh que oui'

15 octobre, minuit moins cinq et toujours rien. Vexée mais déterminée, Lisbon sortit de sa voiture, claqua la porte et s'enfonça dans la nuit noire. Elle traversa la cours de chez Jane, atteignit la porte d'entrée sans difficulté et par peur de revenir sur sa décision, elle frappa à la porte d'entrée avant de changer d'avis. Celle-ci ne mit que quelques secondes à s'ouvrir.

- Lisbon ?

- Il est minuit moins cinq, Jane, déclara-t-elle comme si c'était l'évènement le plus dramatique de la journée.

- Je sais, oui, j'ai une espèce de machin rond avec des bâtons qui indique l'heure dans ma cuisine. Une... euh... attendez ça va me revenir... une horloge ! Mais si un jour j'ai besoin d'une horloge parlante, je saurai à qui m'adresser, se moqua Jane.

Lisbon ne sourit pas à la plaisanterie. Sa voix légèrement agacée s'adoucit, et son froncement de sourcils disparut pour laisser place à un regard plus doux, plus brillant.

- Je suis venue jusqu'ici, ne me forcez pas à m'abaisser encore plus.

Plongeant son regard dans celui de Lisbon, le sourire de Jane disparut lui aussi. A la place, la jeune femme pu apercevoir ses yeux s'illuminer de bonheur et sa bouche s'entrouvrir alors qu'il se rapprochait d'elle.

- J'étais sûr que vous viendriez, susurra-t-il à son oreille avant de lui prendre la main pour l'attirer à l'intérieur avec lui.

Elle se laissa guider, sa main dans celle du consultant, et le suivit lorsqu'il la conduisit dans son salon. Il la lâcha au milieu de la pièce, alla baisser la lumière que diffusait son allogène pour créer une ambiance tamisée, et revint vers Lisbon dans un silence assourdissant. La jeune femme sentit un frisson lui traverser le dos lorsqu'il s'approcha d'elle avec précaution comme si elle était un château de cartes qui pouvait s'écrouler à tout moment.

- Je peux vous offrir plus qu'un baiser, murmura-t-il sans quitter son regard vert.

Lisbon sentit des dizaines de papillons s'agiter dans son ventre. Finalement, s'il lui disait de telles choses, elle allait peut-être réellement s'écrouler comme un château de cartes.

- Vous pouvez décider maintenant, ou pendant que je vous embrasserai, d'accord ?

Elle acquiesça. Elle acquiesça ? Mon dieu, mais elle n'était pas le genre de femme qui acquiesçait à de telles paroles, qu'est-ce qu'il avait fait d'elle ? Malheur, il l'avait transformée en amoureuse transie... Ça ne pouvait vraiment pas continuer ainsi. Avant que Jane ne puisse l'embrasser, elle saisit le bas de son pull et le passa par au-dessus de sa tête, puis elle fit de même avec son débardeur. En face d'elle, le regard surpris, Jane l'imita tel un élève suivant les gestes de son professeur puis il se retrouva torse-nu. Ils se fixèrent quelques secondes puis fondirent l'un sur l'autre comme deux aimants. Contrairement aux deux baisers qu'ils avaient échangés jusque là, il n'y avait rien de doux dans leur étreinte. Leurs caresses, leurs baisers, leurs soupirs, leurs gestes, tout n'était que passion, désir et impatience. La lumière tamisée, l'odeur enivrante et l'appétit féroce des deux acteurs rendaient la scène d'autant plus fabuleuse. Quelques secondes avant d'unir leurs corps, Jane murmura à l'oreille de Lisbon un « bonne fête Teresa » qu'elle n'était pas prête d'oublier.

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