82: Lacune vestimentaire

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Jane dormait sur le canapé de son salon, une couverture posée sur lui et la télévision avec le son au minimum, lorsqu'il entendit un bruit sourd contre sa porte.

- Jane ?

Il ouvrit les yeux et mit un certain temps avant de réaliser que ce qui l'avait réveillé n'était autre qu'un poing qui cognait contre sa porte d'entrée. Il ôta la couverture et se frotta les yeux pour s'habituer à la lumière du jour.

- Jane, vous êtes là ?

Lisbon. Il se leva et fit craquer son dos, puis il avança de quelques pas lorsqu'il se rendit compte qu'il ne portait seulement qu'un caleçon. Il chercha des yeux son peignoir mais comme il ne le voyait nulle part, il en déduit qu'il avait du le laisser dans la salle de bain qui se trouvait à l'étage. Il regarda les motifs de son caleçon. Des spirales blanches et bleues marine sur un fond bleu ciel. Acceptable. Il ouvrit la porte et bien qu'il fut éblouit par la clarté du soleil, il vit les yeux de Lisbon se poser sur son caleçon et la jeune femme fit volte face pour ne pas le regarder.

- Oh, Jane ! Vous auriez pu vous habiller !

Le consultant se mit à rire. C'était très agréable de pouvoir l'embêter dès le réveil, ça le mettait de très bonne humeur. Lisbon se sentit rougir mais ça ne l'inquiéta pas puisqu'elle était de dos.

- Vous vous impatientiez alors... j'ai voulu faire vite, expliqua Jane. Qu'est-ce qui se passe ?

- Mettez quelque chose, insista la jeune femme, toujours de dos.

Elle l'entendit rire une nouvelle fois et la porte d'entrée se referma. Elle attendit une bonne minute et Jane rouvrit en peignoir pour l'inviter à entrer.

- Qu'est-ce qui vous amène, Lisbon ?

- On doit aller interroger des suspects et pour cela, on a plus de trois heures de route à faire alors il faut qu'on parte au plus tôt. Allez prendre une douche et on y va.

- Mais pourquoi ne m'avez-vous pas téléphoné ? demanda-t-il d'un air surpris.

- La vraie question est : pourquoi vous avez éteint votre téléphone ?

Il jeta un œil sur sa table basse et vit que son portable était éteint.

- Ah oui, désolé.

Puis il se retourna vers elle, un sourire moqueur sur les lèvres.

- Mais faites attention, vous commencez à parler comme moi : 'La vraie question est...'

Lisbon esquissa un sourire et comme il l'invitait à s'asseoir, elle s'exécuta.

- Je serai prêt dans quinze minutes.

- Dépêchez-vous, je vous attends.

- Si vous êtes vraiment pressée, je peux y aller en caleçon.

Le consultant approcha sa main de la ceinture de son peignoir.

- Arrêtez ça ! s'exclama Lisbon. A ce propos, vous ouvrez toujours à vos visiteurs seulement vêtu d'un caleçon ?

- Nooon..., marmonna Jane en se dirigeant vers les escaliers. Je savais que c'était vous et j'avais envie de voir vos joues rougir mais j'ai raté mon coup parce que vous vous êtes retournée...

Lisbon leva les yeux au ciel et s'empara du magasine qui traînait sur la table pour s'occuper le temps que Jane aille se préparer. Elle l'ouvrit et commença à parcourir les grands titres du sommaire puis comme elle entendit les pas du consultant s'arrêter, elle releva la tête. Il la regardait avec un sourire en coin depuis le milieu de l'escalier.

- Allez, Jane, passez la vitesse supérieure, le pressa-t-elle. Vous voulez peut-être que je vienne vous aider ?

Elle était un peu énervée mais les chamailleries qu'elle partageait avec Jane étaient plus un moyen de se détendre qu'un dur combat.

- J'ai un temps de réflexion pour la réponse ? demanda Jane, taquin jusqu'au bout.

- Le temps, c'est ce qui nous manque.

- Alors je prends un joker pour la réponse.

Il lui sourit et monta les dernières marches pour arriver à l'étage. La jeune femme reprit sa lecture et tenta de trouver un sujet qui l'intéressait, tout en léchant son index pour tourner les pages.

- Lisbooon !

Un air inquiet apparut sur son visage et elle leva les yeux vers le plafond comme si elle pouvait deviner ce qui se passait à l'étage.

- Je n'ai plus de caleçon propre !

Elle secoua la tête de gauche à droite, blasée.

- Eh bien ne mettez rien !

- D'accord !

Elle se mit à rire et commença à lire l'article concernant le pourcentage de la population américaine accro à la mode. Ce qu'elle pensait, c'était que s'il y avait bien une seule personne en Californie dont les vêtements étaient toujours propres et bien rangés, c'était Jane.

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