86: C'est de l'or

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Clic !

- C'était quoi ? demanda Rigsby en relevant la tête.

Il se retourna vers Jane qui arborait un sourire innocent, les mains rejointes dans son dos.

- De quoi ?

- Ce bruit, j'ai entendu un 'clic'...

- Consulte, mon vieux, répliqua le consultant en retournant s'allonger sur son canapé.

Il croisa au passage le regard soupçonneux de Cho, mais comme ce dernier détestait se mêler de ce qui ne le regardait pas, il reprit sa lecture en silence. Occupée à échanger quelques papiers avec Van Pelt, Lisbon n'avait absolument pas suivi la scène.

- Bien ! S'exclama-t-elle soudain. Cho, Rigsby, vous êtes partis ! Interrogez le guitariste à qui appartient le médiator et demandez à sa petite amie ce qu'elle faisait entre vingt heures et minuit. Ne revenez pas sans une nouvelle piste.

Elle avait dit cela pour exprimer sa contrariété contre le fait qu'ils piétinaient sur cette enquête mais il était évident que jamais elle ne se fâcherait après son équipe parce qu'elle n'avait pas de nouvelle piste.

- Ou alors, précisa Jane, revenez avec des beignets...

Lisbon se tourna vers lui pour le disputer d'un regard mais il avait déjà refermé ses yeux et un sourire planait sur ses lèvres. La jeune femme retourna dans son bureau et reprit les documents que lui avait fournit la société d'assurance mise en cause dans l'enquête. Elle avait tout un tas de listes de noms à éplucher et malgré l'aide de Van Pelt, elle n'avançait pas. Elle s'apprêtait à relire la dernière feuille mais elle eu une soudaine envie de café, et lorsqu'elle ouvrit sa porte de bureau, celle-ci heurta quelque chose de plein fouet.

- Aoutch !

- Jane ? J'suis désolée, ça va ? Je vous ai fait mal ?

La main droite appuyée sur le côté de son front et une grimace sur la bouche, le consultant grogna un 'pas du tout' en total désaccord avec la réalité.

- Qu'est-ce que vous faisiez, planté derrière ma porte ?

Les yeux de Lisbon se posèrent sur l'autre main de Jane et elle aperçut un objet rectangulaire qu'il tenta de cacher derrière son dos.

- C'est un appareil photo... jetable ?

Jane haussa les épaules et sortit l'appareil de derrière son dos.

- J'voulais venir vous prendre en photo, c'est tout, avoua-t-il. C'est la dernière photo de ma pellicule...

- De votre pellicule ? répéta Lisbon, incrédule. Vous connaissez le mot 'numérique', Jane ? C'est révolutionnaire, vous savez...

Elle le contourna et se dirigea vers la cuisine d'un pas décidé. En entrant dans la pièce, elle aperçut la tasse qu'elle avait utilisée dans la matinée encore sur le bord de l'évier. Elle s'en saisit et se servit du café tout en observant Jane triturer son nouveau jouet.

- Je peux vous prendre en photo ? lui demanda celui-ci d'un ton incertain.

Lisbon grimaça.

- Mais... pourquoi ?

- Parce que j'ai tout le monde sauf vous. Je pose l'appareil sur la table et je vous rejoints on a dix secondes pour se préparer.

La jeune femme leva les yeux au ciel d'un air agacé mais devant l'air enthousiaste de Jane, elle laissa sa mauvaise humeur de côté et consentit à se placer en face de l'objectif. Jane appuya sur un bouton et courut rejoindre sa supérieure. A la sixième seconde, il fit mine de lui voler sa tasse de café et Lisbon recula sa main pour éloigner son breuvage du consultant tout en protestant. Le flash les éblouit alors, stoppant leur bataille.

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