A la recherche des scenes coupées

46: Etagère, bretelle et autres chutes

Lisbon faisait le tri dans les anciens comptes-rendus d'enquête. Elle avait demandé de l'aide à toute son équipe pour qu'elle l'aide à apporter toutes les caisses en plastique remplies de dossiers non triés dans son bureau. Maintenant, elle pouvait à peine se déplacer sans se prendre les pieds dans une caisse et elle commençait à avoir mal au dos à force d'être penchée ou accroupie. Quelqu'un tenta d'ouvrir sa porte mais un paquet de dossiers la bloquait.

- Lisbon ?

- Jane ? Attendez, j'arrive.

La jeune femme se leva, enjamba des caisses et des feuilles et poussa le tas de dossiers pour dégager la porte. Elle remonta sa bretelle de débardeur qui ne faisait que descendre le long de son épaule depuis le début de la matinée en soupirant, puis elle ouvrit la porte.

- Waouh ! s'exclama Jane en constatant l'état du bureau de sa supérieure. Il y a eu une bataille pendant que je n'étais pas là ?

- Pendant que vous n'étiez pas là, Jane, déclara Lisbon d'une voix essoufflée en attrapant une caisse qu'elle tira vers elle, j'avais deux bras en moins pour m'aider à emmener toutes ces caisses dans mon bureau.

- Oh..., répondit Jane légèrement embêté. Je vous aiderai à les ranger.

- Super.

La jeune femme se redressa, passa devant Jane en évitant les obstacles et fatiguée de se baisser sans cesse, elle poussa une caisse avec son pied contre le mur. Mais elle ne sentit pas sa force et le choc provoqua quelques tremblements dans le mur auquel étaient attachées des étagères plus ou moins solides. Elle entendit un « crac » à côté d'elle, suivit d'un bruit assourdissant du à la chute des nombreuses choses qui se trouvaient sur la première planche de bois. Le vacarme lui rappela vaguement le jour où son père avait cassé la vitrine qui se trouvait dans leur salon et elle ne su pas comment, mais elle se retrouva légèrement collée à Jane.

- Vous n'avez rien ? S'informa celui-ci.

Lisbon secoua la tête de gauche à droite puis elle réalisa qu'elle était en train de broyer la main de son consultant. Elle regarda Jane comme si elle espérait qu'il ne s'en était pas rendu compte et gênée par le regard amusé qu'il lui lançait, elle lâcha précipitamment sa main en rougissant. Jane esquissa un sourire mais ne fit aucun commentaire. Ils contemplèrent les dégâts quelques secondes lorsque la porte du bureau de Lisbon s'ouvrit à la volée.

- C'était quoi ce bruit ? demanda Hightower un peu inquiète.

Elle ouvrit grand les yeux en voyant le champ de bataille qu'était à présent le bureau de sa subordonnée.

- Vous n'avez rien ?

- Non, non, ça va, répondit Lisbon.

Derrière elle, Jane confirma d'un signe de tête.

- C'est qui le ou la responsable ?

Lisbon s'apprêtait à s'expliquer mais Jane l'interrompit.

- A votre avis ? demanda-t-il à Hightower.

- Oui, je ne sais pas pourquoi je pose la question... Réparez ça comme vous pouvez, lui dit Hightower avant de refermer la porte.

Lisbon jeta un regard furtif à Jane et elle vit qu'il souriait.

- Vous n'étiez pas obligé, marmonna-t-elle en allant derrière son bureau chercher sa boîte à outils.

- Je fais des trucs tellement plus grave que ça... Cet incident ira aux oubliettes, ne vous en faites pas pour moi.

Lisbon posa la boîte à outils sur sa table et l'ouvrit pour en sortir un marteau et des clous.

- Je ne vous ai pas fait mal ? demanda-t-elle timidement en comptant les clous qu'il lui restait.