34: Appel à un ami

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Jane sursauta lorsque son téléphone sonna près de son oreille. Il s'était endormit dans son salon en regardant la télévision sans le son. Il se frotta le visage pour se réveiller, lu sur l'écran le nom de l'appelant et décrocha avec un sourire.

- Oui, Lisbon, je veux bien que vous m'apportiez des croissants en cette belle matinée, c'est très gentil de votre part, déclara-t-il avant même de l'avoir saluée.

- Jane, on est amis, n'est-ce pas ? demanda la jeune femme d'une voix un peu tremblante.

- Oui, on peut dire ça comme ça.

- Alors j'aurais vraiment besoin que vous me rendiez un service. Venez chez moi, entrez directement sans sonner et monter à l'étage, je suis dans ma chambre.

- Lisbon ? Ça ne va pas ? S'inquiéta Jane.

- Faites ce que je vous dis, je vous expliquerai, ne vous en faites pas, assura Lisbon avant de raccrocher.

Jane glissa son téléphone dans sa poche et se dirigea dans sa cuisine.

- « Ne vous en faites pas », dit-il en imitant Lisbon. Plus facile à dire qu'à faire...

Il prit un sachet de thé qu'il glissa dans sa poche et ne perdit pas plus de temps. Une quinzaine de minutes plus tard, il entrait dans l'appartement de sa supérieure, dont les volets fermés rendaient les pièces très sombres et inquiétantes. Il examina la pièce autour de lui, cherchant un indice quand à la situation de Lisbon, mais ne trouvant rien il monta les escaliers pour se rendre à l'étage. Il frappa doucement à la porte de la chambre et attendit une réponse, mais seul le silence lui répondit. Il poussa la porte et entra dans la pièce, aussi sombre que toutes les autres.

- Lisbon ? Chuchota Jane en appuyant sur l'interrupteur.

Il découvrit alors que la jeune femme était sagement endormie dans son lit, la couverture montée jusqu'au niveau de ses yeux. Il s'assit sur le bord du lit et tenta une nouvelle fois de la réveiller.

- Hey oh, Belle au Bois Dormant...

Lisbon ouvrit les yeux d'un coup et dut se remémorer ce qui s'était passé pour comprendre pourquoi le consultant se trouvait chez elle à cette heure-ci.

- Qu'est-ce qui vous arrive ? demanda Jane.

- Je suis coincée, répondit la jeune femme, contrariée. Je ne peux pas bouger, je crois que j'ai une courbature musculaire et la seule chose que j'ai réussit à faire depuis ce matin, c'est ouvrir mes yeux, attraper mon téléphone, et appeler mon médecin qui est en vacances, et... aie !

Elle avait voulu tendre la main vers sa lampe de chevet mais elle avait sentit une atroce douleur dans tout son cou et le haut de son dos.

- Doucement ! La gronda Jane en alluma la lumière. N'allez pas vous faire encore plus de mal.

- Vous pourriez me passer l'annuaire téléphonique que je trouve un médecin qui ne prend pas ses vacances durant la seule période de l'année où j'ai besoin de lui ?

- Ce n'est pas d'un médecin que vous avez besoin, c'est d'un décontractant musculaire et d'une pommade chauffante pour soulager vos muscles. Pourquoi ne m'en avez-vous pas parlé au téléphone ? Lui reprocha-t-il. J'ai tout ce qu'il faut à la maison.

- Figurez-vous que tenir le portable près de mon oreille est un geste douloureux ! Excusez-moi d'avoir osé abréger la conversation.

Jane sourit devant le mécontentement de sa supérieure et se leva du lit.

- Vous allez où ?

- Fouiller votre pharmacie. Elle est dans votre salle de bain ?

Lisbon fit une légère grimace.

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