Chapitre 33

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-Liliana?

-Oui, ta fille. Dit Siréna. Comprends tu maintenant pourquoi j'ai fais ce que j'ai fais?

-Comment pouvais tu savoir ce qu'était ma fille avant même sa mère ou moi? demanda Ulrich en lui lançant un regard en biais.

-Les Oracles. déclara-t-elle simplement.

-Ces espèces de charlatans? Tu parles de devineresses, même pas capable de voir leur fin arrivé. ricana-t-il. Elles faisaient moins les fières quand je les ai fait griller comme des cochons de lait.

-Tu veux dire comme ça? demanda Siréna avant de faire un mouvement du bras pour faire apparaître deux jeunes femmes noires en proie aux flammes. Elles se débattaient contre ce feu qui peut à peut brûlait leur chairs tendres. Puis elle fit un nouveau mouvement du bras faisant disparaître l'image de ce souvenir encore vivasse dans l'esprit du Roi, sous le regard noir de ce dernier.

-Comment...? l'interrogea-t-il.

-Quand Floralyne m'a annoncée qu'elle était amoureuse, j'étais ravie pour elle. Elle m'a donc invitée à venir te rencontrer. Ce jour là, quand je vous ai vu de loin, j'ai su. Mais comment pourrais-je faire souffrir ainsi ma meilleure amie? Je suis donc partie avant que tu n'ais le temps de m'appercevoir. J'ai beaucoup hésité avant d'aller la voir pour lui dire la vérité. Elle s'est mise à rire et m'a dit que c'était impossible, et que pour me le prouver, elle voulait que je te rencontre et qu'à ce moment là je verrai bien que tu n'aurais même pas un regard pour moi.

-Et c'est ce qui c'est passé. dit Ulrich avec un air coupable.

-Quand nous nous sommes rencontrés la première fois, j'imaginais que tu me reconnaîtrais comme ton âme soeur. Même si je savais que je ferai du mal à Floralyne. Mais quand j'ai vu que non seulement tu ne faisais même pas attention à moi, mais quand plus tu avais l'air de t'ennuyer comme un rat mort, j'ai senti mon coeur se briser et à cet instant, j'ai compris ce qu'elle avait fait. Je la savais puissante, mais pas au point de contrer ainsi le destin.

-Je ne... commença Ulrich avant que Siréna ne l'arrête d'un mouvement de la main.

-Je ne savais pas quoi faire. continua-t-elle. Chaque fois que l'on se croisait tu avais l'air de ne pas me voir. J'avais de plus en plus mal, j'ai donc pris mes distances. Puis un jour où la douleur était trop forte, j'ai demandé audience aux Oracles. Qu'elle n'a pas était ma surprise quand non seulement elles ont accepté, mais qu'en plus je me retrouvais en présence de la grande Sybille. Elles savaient que je leur sauverai la vie, elles m'ont donc apprises que vous alliez avoir une enfant et qu'en plus ce serait une Kitsune. Elles n'ont pas mît longtemps à me convaincre que pour nos monde réuni, le mieux c'était qu'elle soit élevée loin de vos à priori.

-Tu n'aurais pas dû prendre seule cette décision! rugit il. Comme tu ne pouvais pas m'avoir tu as prît ma fille. dit il avec une incroyable mauvaise foi.

-Je serai venue te parler, si j'avais été sûr que ton aversion pour les Sorcière et pour les Loup-garous n'était qu'un effect secondaire du sort de Floralyne. Et non pas tes idées propres. Car les Oracles m'avaient dit que son compagnon serait un métamorphe.

-Foutues diseuses de bonne aventure. s'énerva Ulrich. Et toi, comment as tu pu me faire ça. Sais tu ce que j'ai ressenti de perdre ma fille. Cette douleur jour après jour à me demander si elle va bien, si elle est en bonne santé ou heureuse. Tu te dis être mon âme soeur, mais jamais elle ne ferait ainsi du mal à son compagnon. En fait tu es exactement comme Floralyne, tu veux alors tu fais tout pour l'avoir, quitte à ecraser les autres pour ça. En cet instant, je ne sais pas laquelle de vous deux je déteste le plus. dit il hargneusement sans s'apercevoir de la détresse de Siréna à mesure qu'il débite ses méchancetés.

-Ulrich... commença Siréna pour essayer de le calmer en s'approcha de lui lentement.

-NON! cria-t-il en levant la main d'un coup sec pour la stopper.

Mais ce qu'il n'avait pas prévu c'est que sous le coup de la colère, une flèche de feu s'échappa de cette main pour filer droit sur la poitrine de la Sorcière qui surprise ne fit rien pour la dévier. La flèche se planta sous son coeur.

Siréna leva les mains et les laissa en suspens à quelques centimètres de cette arme. Elle leva la tête et regarda Ulrich avec le même air ahuri que lui même arboré. Puis son regard se fit triste et résigné avant qu'elle ne s'effondre lentement.

Ulrich la rattrapa de justesse avant qu'elle ne tombe au sol. Il se retrouva à genoux avec la jeune femme dans ses bras, il était totalement paniqué. Bien sûr qu'il lui en voulait, mais surtout parce que depuis l'apparition de sa fille, il avait l'impression que sa vie n'était qu'un mensonge et que d'autres décidaient de tout. Et que lui n'était qu'un pion, que l'on déplaçait sans qu'il n'ait rien à dire. Mais jamais il n'avait voulu blesser la belle Sorcière.

Il lui carressa doucement le visage.

-Non, non, non. Siréna, regardes moi, ça va aller. S'il te plaît, regardes moi.

Siréna ouvrit lentement ses yeux et le regarda d'un air tendre.

-C'est peut être mieux ainsi. Tu... Tu n'aurais jamais pu me pardonner. bègaya-t-elle de douleur. Tu es rai... raison je suis com... comme elle, j'ai décidé pour toi. Je suis déso... désolée. lui dit elle en lui posant une main sur sa joue. Ne m'en ve... veux pas trop.

-Je suis si désolé, je ne voulais pas que cela se termine ainsi. Restes avec moi, tu vas voir, ça va aller. dit il en posant sa main sur la sienne et en la tenant serrée contre sa joue.

Siréna lui souri tendrement avant de fermer les yeux et que sa main de s'échappe de celle d'Ulrich avant de tombait lentement au sol.

-Siréna? Siréna? SIRENA! NON! hurla-t-il de toutes ses forces en levant la tête au ciel.

Le cycle de vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant