Chapitre 41

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-T'aurais pu lui dire merci, ça ne t'aurais pas écorché la bouche.

-C'est bon, je vais aller la remercier, t'es content.

-Arrêtes de faire ta mauvaise tête. Je sais que nous sommes plus habitué à sauver la vie des autres, qu'à ce que l'on sauve la notre. Mais c'est pas une raison pour que tu te comporte ainsi avec Ondine.

-C'est à cause de se que je ressens en sa présence. Et je sais que pour une fois, on est sur la même longueur d'onde.

-Oui faut avouer qu'elle à tous ce qui faut, là où il faut.

-Mais ce n'est pas notre âme soeur, je ne veux pas la faire souffrir.

-Ok, mais essaie de mieux te comporter.

-Je vais faire un effort, mais faut dire qu'elle sait s'y prendre pour me faire touner chèvre.

-Avoues que c'est drôle, le mangeur mangé. ricana son loup.

Brad grogna en secouant la tête de désespoir. Il ouvrit la porte et se trouva sur une mezzanine  avec un escalier sur sa droite qui courait autour d'un énorme tronc et qui menait à un grand espace à vivre. Et ce qu'il voyait par les grandes baies vitrées, lui fit comprendre que non seulement la maison était construite autour d'un arbre mais qu'elle était aussi en hauteur.

Il descendit doucement les marches et s'approcha sur la pointe des pieds de l'espace cuisine, qui était séparé de la salle par un long plan de travail.

-Le sol ne va pas s'effondrer sous ton poids, si grand soit-il. rigola Ondine en le regardant avec un grand sourire, la tête dans ses mains et les coudes sur le plan de travail.

-J'l'adore, j'l'adore, j'l'adore.

-C'est malin, mais nous les Loups, nous avons plus l'habitude de la terre ferme.

-Tu m'étonne, s'amusa-t-elle. Tu veux manger quelques chose, désolée je n'est que des fruits et légumes.

-C'est pas vrai, tu es une végétarienne? ronchona-t-il.

Ondine le regarda un instant interdite, avant de partir d'un grand éclat de rire.

-Bah quoi? s'énerva-t-il.

-Tu dis ça, comme si pour toi être végétarien était pire qu'être Faë.

-Ouai, ben j'aime la viande, de part ma nature, et j'ai du mal à comprendre ceux qui n'en mange pas.

-Je n'ai jamais dit que je n'en mangeais pas, j'ai juste dit que je n'en avais pas. rigola-t-elle.

-Mouai, bas je crois que je vais aller chasser mon petit déj, ce sera mieux.

-Comme tu veux, dit-elle avec un petit sourir en coin.

Brad la regarda avec suspicions, il trouvait qu'elle avait donné son accord un peu trop facilement.

-Vas-y. lui dit-il.

-Quoi? demanda-t-elle en faisant l'innocente.

-Dis ce que tu as à dire.

-Mais je n'ai rien à dire. fit-elle en penchant la tête sur le côté avec un air faussement angélique.

Brad grogna et se dirigea vers la porte, qui il le pensait, devait mener à l'extérieur. Quand du coin de l'œil il vit une chose qui le supprit tellement qu'il se retrouva sur les fesses, la bouche ouverte de stupéfaction devant le spectacle qui se déroulait derrière la baie vitrée.

-Oups, aurai-je oublié de te rappeler que nous ne sommes pas dans ton monde? fit Ondine en s'approchant tout en se tapotant les lèvres de son doigt.

-J'l'adore, j'l'adore, j'l'adore. s'amusa son loup en sautillant dans sa tête.

-J'imagine que tu trouve ça drôle. grogna-t-il.

-Allez arrêtes de faire ta tête de cochon. Et avoues que c'est marrant.

-Cochon? Si tu savais toutes les idées cochones qui me viennent à l'esprit dés que l'on est dans la même pièce, tu te sauverais en courant.

-Ouai, marrant, gromela-t-il. Maintenant si tu avais l'obligeance de m'expliquer ça. dit-il en pointant du doigt l'oiseau géant qui voletait derrière la baie vitrée.

-Disons que la nature est démultiplier dans le monde des Faës. fit-elle avec un sourire.

-Démultiplier? C'est un euphémisme. Bon on laisse tomber le p'tit déj. Dis moi juste comment rentrer chez moi.

-Par la porte. dit-elle simplement.

-Très drôle, vraiment, mais si tu pouvais arrêter et être sérieuse une minute, ça m'arrangerais.

-Mais quel ronchon tu fais, c'est pourtant simple, si tu veux rentrer chez toi par toi-même, tu dois passer La porte.

-Mais c'est pas vrai, arrêtes de me faire tourner en bourrique et dis moi ce que je veux savoir. lui dit-il en la prenant par les épaules et en la secouant.

Brad était tellement énervé qu'il ne s'aperçut pas tous de suite qu'ils n'étaient plus dans la maison. Au bout d'un moment il leva la tête et vit derrière la jeune femme, une grande étendue de plaine.

-Si tu veux rentrer par toi-même tu dois prendre La porte. dit-elle en pointant du doigt quelques choses derrière lui.

Brad se retourna lentement et se retrouva face à une énorme porte de bois sculptée.

-Bordel. murmura-t-il.

-Une fois passée, il te reste à choisir le bon chemin jusque chez toi.

-Le bon chemin? demanda-t-il en se tournant vers elle.

Ondine souffla et secoua la tête de désespoir. Elle lui prit la main et s'avança vers la porte qui s'ouvrit à son passage. Une fois le seuil passé, ils se retrouvèrent devans plusieurs chemins, qui avaient l'air d'images vus à travers un filtre brouillé.

Sur la droite se trouvait un passage très sombre, qui fit penser à Brad qu'il devait s'agir du chemin menant chez les Vampires. Au milieu se trouvait un passage qui ressemblait étrangement à un aquarium géant. Il se tourna vers Ondine les sourcils levés en signe d'étonnement.

-Le monde des Océans, où vivent les Sirènes, entre autres. lui dit Ondine pour répondre à sa question silencieuse.

-Entre autres...

Et sur la gauche se trouvait un chemin qui menait à une grande forêt et il comprit que c'était le chemin vers chez lui. D'instinct il prit la main de Ondine et prit la direction de gauche. Elle se laissa faire avec un dei-sourire.

Arrivé sur le champ, juste devant la forêt,  Brad ressentit toutes les énergies des ses compatriotes, la force de toutes ces sensations le fit chanceler.

-Brad? Mais où Diable étais tu?

-Brad? mais tu foutais quoi?

-Brad? Tu es là.

-Brad? Tu vas bien?

Tous parlèrent en même temps, ce qui eut pour effet de provoquer une énorme migraine à Brad, qui avait l'impression de perdre pied.

Ondine le prit contre lui.

-Chut, du calme. Toutes ses voix, en même temps c'est beaucoup trop. Chut. lui dit doucement Ondine.

Brad était tellement dans le flou, qu'il cru qu'elle lui avait parlé par le lien de la meute, chose qui était toute à fait impossible. Comme si tous avaient entendu ce qu'avait dit Ondine, les voix se turent. Brad réussi à se reprendre et repris la main de la jeune femme avant de se tourner vers elle.

-Merci. lui dit-il avec soulagement, avant de prendre le chemin de du village et tout en se dirigeant vers la maison de Trevor, il cru entendre la jeune femme murmurer. 

-Tu vois cela ne t'as pas écorché la bouche.

Le cycle de vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant