Un père protecteur

598 34 44
                                    


Pdv Hopper

-Hé chef, vous me recevez? retentit la voix de Call dans mon talkie-walkie, accroché au devant de ma voiture.

Je leva les yeux et émit un grognement. Même sur le chemin pour rentrer chez moi, il fallait qu'on me dérange. Et même si j'avais passé ma matinée à persuader le nouveau chat de la mère de Dustin à descendre d'un arbre, je méritais du repos. Mais les règles d'un policier étaient ce qu'elles étaient. Je ne pouvais pas négliger un appel de mes collèges, sauf cas exceptionnel. Et rentrer chez soi en début d'après-midi n'était malheureusement pas dans la liste des cas exceptionnels. 

-Oui je te reçois, je t'écoute, marmonnais-je d'une voix morne en appuyant sur le bouton de l'appareil.

-Je suis avec Phill chez le vieux Merril, vous savez celui qui avait les citrouilles complètement pourries il y a deux ans. Et bien maintenant, ce sont ses courgettes qui réagissent de la même façon, amusant non?

À l'entente de cette nouvelle, je manqua d'écraser une petite vieille qui se mit à m'insulter de tout les noms. Je l'ignora et me rangea sur le bas-côté et respira profondément.

-Chef, vous êtes là? persista Call.

Je saisis mon talkie-walkie et le colla à ma bouche:

-Ne bougez surtout pas, j'arrive au plus vite. Appelez le docteur Owens et dites lui de venir immédiatement avec ses hommes. Faites une zone de sécurité et ne laissez personne s'en approcher. Je répète, ne-laissez-per-sonne-s'en-approcher.

Et je coupa la communication. Je retira mon chapeau et me passa ma main entière sur la figure. Étais-ce un horrible cauchemar? Je ne pouvais pas y croire, je ne voulais pas y croire. Et moi qui pensais que tout cela était terminé...

Je sortis en vitesse de ma voiture, le corps tremblant, à la recherche d'une cabine téléphonique. Avant de faire quoique ce soit d'autre, il fallait que j'appelle Joyce. Si il y avait encore la présence de l'Upside Down dans Hawkins, il fallait absolument qu'elle soit au courant, qu'elle protège Will si il n'était pas déjà trop tard pour le faire. Je pensa alors à Eleven. Pouvait-elle être aussi menacée? Je pensais avoir déjà la réponse mais je ne voulais pas me l'avouer. Mais je savais que quoiqu'il se passerait, on ne me prendrait pas ma fille. Pas une deuxième fois. Je devais lui dire de rentrer au plus vite, même si je savais que j'aurais le droit à une scène de sa part une fois rentré.

Je saisis alors mon talkie-walkie et commença à chercher le canal de celui d'Eleven mais soudain, j'entendis la voix qui me disait bonjour tout les matins à quelques mètres derrière moi:

-Tu peux pas aller un peu plus vite, chaton? On ne sera jamais à la maison avant Hopper si on va à cette lenteur!

Je n'entendis pas la réponse mais je n'eus pas besoin de me poser la question à qui s'adressait-elle. Elle ne parlait qu'à une seule personne de cette façon.
Je me retourna et vus ma fille adoptive sur le porte-bagage du vélo de Mike Wheeler, ses bras autour de la taille de ce dernier et le regard plongé dans le sien, un sourire rieur aux lèvres. Une bouffée d'énervement me monta au cerveau. Voilà les problèmes qui continuaient...

-Jane! Jane!! m'exclamais-je en me dirigeant vers eux en courant. 

Elle m'aperçut et son visage perdit soudainement toute sa joie.
Mike se tourna à son tour vers moi et, qui devait être aussi heureux de me voir que moi je l'étais pour lui, perdis lui aussi toute son euphorie.

-Hopper... Je peux tout t'expliquer, en fait Mike m'a...

-Je ne veux rien entendre pour le moment, Jane Hopper.

Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant