Chapitre 34

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Des semaines que je me retenais... Soudain, la sonnette retentit et nous arrête dans notre étreinte. Heureusement, parce que sinon j'aurais facilement dérapé. Noah me sourit et part ouvrir.

« - Maman ! Jackson ! Vous êtes revenus. Comment s'était ?

- Super. Noah, prend les bagages, veux-tu ? Avec Jack, je crois que l'on va directement se coucher, c'était fatiguant. »

Noah prend les valises et les monte à l'étage, suivi de ses parents, dont on entend la porte se refermer. Quelques minutes plus tard, il redescend et je le détaille de tous les angles. Il est vraiment beau. Il s'approche de moi et l'on s'embrasse encore. Il réveille des sensations chez moi que Dylan n'avait jamais fait naître. Et je m'accroche encore plus à lui pour cela.

...

Nous sommes devant la télévision à regarder un film, Brain On Fire avec Chloë Grace Moretz, qui est vraiment bien. Je suis en train de retenir mes larmes parce que cela devient vraiment trop triste. Ne pleure pas, ne pleure pas, c'est un film. Ce n'est pas réel. Reprends-toi la, putain. Une larme roule sur ma joue. Non, non, non.

« - Tu pleures ?

- N'importe quoi, t'es trop marrant, toi. On dirait que je vais pleurer pour un film, aha.

- Je ne savais pas que la grande et dure Cameron, au cœur d'acier, pleurait devant les films, se moque-t-il.

- Mais je pleure pas, je te dis !

- Si tu le dis. »

Je fais mine de bouder mais il tourne ma tête vers lui et il m'embrasse.

« - Je te taquinais, dit-il.

- Mmmm... »

Je fais toujours mine d'être vexée.

« - Tu le prends comme ça ? OK. »

Cette fois, c'est lui qui fait mine d'être vexé et il retourne au film. Voyant que cinq minutes plus tard, il n'a pas décroché un mot, je l'appelle. Une fois. Deux fois. Trois fois. Aucune réaction. Il fait mine d'être plongé dans le film qui touche presque à sa fin. A la quatrième fois, il sort de sa réflexion.

« - Cameron ? dit-il en se retournant.

- Noah.

- Tu me promets que tu n'essaieras plus jamais de mettre fin à tes jours ?

- Oui, je murmure après un long silence.

- Bien, chuchote-t-il à son tour.

- Tu n'es plus fâché après moi ? je demande moqueuse.

- Je ne l'ai jamais été. »

Et il m'embrasse avec tant de tendresse que ça en fait fondre les murailles que j'ai mises tellement de temps à ériger autour de mon cœur. Mais lui, il les a fait sauter qu'en quelques jours.

...

On se réveille dans le canapé, nos jambes et bras entremêlés, par les rayons du soleil. Je me redresse et l'observe dormir pendant quelques secondes. Me réveiller à ses côtés est un plaisir. Je détourne la tête de son visage angélique et regarde les alentours. Il est onze heures trente-deux. Presque l'heure de manger. Attendez, il est onze heures trente-deux ?! Merde. On est supposés être en cours. Aussitôt, je secoue Noah qui se réveille en sursaut.

« - Quoi, quoi ? Qu'est-ce qui se passe ??

- On est en retard en cours, là.

- Merde. »

Après un moment de flottement, on se regarde en souriant. Je crois que l'on a eu la même idée.

« - Et si...

- On n'allait pas en cours ? finit-il.

- Avec plaisir... Mais monsieur Smith, ne vous préoccupez pas des répercussions que causera cet acte ?

- Si c'est avec vous que je passerai la journée, Mademoiselle Miller, alors non. Ce sera avec plaisir que je sècherai les cours pour vous. »

Je souris, remplie de joie. Cette journée s'annonce être la meilleure depuis le début de ma nouvelle vie à Los Angeles.

« - Pourquoi est-ce que t'es si belle quand tu souris ?

- Pourquoi t'es si craquant même quand tu dors ? Ce sont des questions auxquelles on ne peut pas répondre tous les deux, je dis en haussant les épaules."




CameronOù les histoires vivent. Découvrez maintenant