Chapitre 56

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Helllooo tout le monde ! Je reviens avec un nouveau chapitre mais avant ça, un petit message. Je vois les vues grimper et j'en suis très reconnaissante et je voulais vous dire un grand merci pour les 1.2K ! N'hésitez surtout pas à commenter (pour me dire ce que vous avez aimé et aussi des critiques constructives, ça aide toujours) et à liker les chapitres si ça vous a plu ! Voila, bisous et bonne chance pour les conseils de classe qui approchent ;)


Lorsque je me réveille, j'ai toujours un sentiment de culpabilité qui trotte dans ma tête. J'ai aussi un mal de crâne qui se rajoute à ça. Ainsi que des cernes de six mètres qui agrémentent le tout. J'essaye de cacher la misère avec du maquillage, mais on peut quand même deviner que j'ai passé une mauvaise nuit.

En arrivant en cours, je me rappelle que c'est toujours un champ de bataille malgré ma réconciliation avec Dylan. Angel me jette des regards qui évoquent une haine qui n'a aucun sens et Noah est introuvable. J'essaye de le joindre sur son portable mais aucunes nouvelles. Je demande à quelques camarades de classe s'ils l'ont vu, mais apparemment, eux non plus ne l'ont pas vu. La journée est très longue car je la passe seule, étant donné que la seule personne sur qui je peux compter manque à l'appel. Je décide que directement après les cours, j'irai chez Noah. Il est peut-être juste malade et, peut-être que je me fais du souci pour rien.

Le chemin jusqu'à sa maison est plutôt long, alors je sors mes écouteurs et mets à fond You Should See Me In A Crown de Billie Eilish. Ma playlist défile et l'air tiède de Los Angeles me caresse la peau. Même au début d'hiver, la météo est clémente. J'adore ça mais j'aime bien mieux les vrais hivers où on grelotte sous la couette en regardant dehors la neige tomber. C'était rare là-bas, à Hawaï, il pleuvait plutôt, mais, j'ai déjà passé un hiver en France. Jouer dans la neige est un de mes plus grands bonheurs.

J'arrive devant la maison de Noah et frappe à la porte. Il ouvre, me voit puis referme la porte à clé. Qu'est-ce qu'il lui prend ? Je continue de toquer, même si, à ce point-là, ça devient du harcèlement. Je commence même à crier à travers la porte.

« - Noah ? Qu'est-ce qu'il te prend ? Tu es malade ? Ouvre ! C'est Cam ! »

Aucune réponse ne me parvient mais je persiste.

« - Je ne comprends pas. Je pensais que tu... que tu m'aimais ? Ou que tu tenais au moins à moi ? Même si tu ne m'aimes pas - ou plus-, dis quelque chose, si j'ai compté pour toi. S'il te plaît. Ne me laisse pas. Je t'en prie. On pourrait en parler au moins ? S'il te plaît ? Ne me laisse pas toute seule. Pas encore. Pas encore une fois, je murmure. »

Mais quand je me rends compte qu'il ne m'ouvrira pas, j'abandonne. Je ne mérite même pas ça. Même pas une explication.

Je jette mon sac dans ma chambre et il renverse une pile de livres. Je ne prends pas la peine de ramasser et prépare vite mes affaires, puis file à la danse.

Le cours est long. Ça fait mal - mentalement et physiquement. La professeure, qui est plutôt une garce, me reprend plusieurs fois sur mes pointes ou mon port de bras. Mais je suis juste à bout de force. Je n'arrive même pas à mémoriser correctement la chorégraphie du jour. Je ne me rends pas compte tout de suite, mais cela fait plusieurs fois que la prof appelle mon nom.

« - Cameron ! C'est la cinquième fois que je vous appelle. Réveillez-vous, bon sang. Sortez d'ici. »

Je lève les yeux vers elle et fronce les sourcils.

« - C'est la dernière fois que je me répète, sinon vous pourrez faire une croix sur votre place à la Los Angeles Academy, jeune fille. »

Je vois les regards accusateurs de mes camarades et j'entends leurs rires étouffés. Je hoche faiblement la tête et sors de la salle à toute vitesse. Je m'assois dans le vestiaire. J'ai mal partout, et esquisser le mouvement d'enlever mes pointes, m'arrache une grimace. Mes pieds sont en sang. Ce n'est pas la première fois depuis que je suis ici, mais aujourd'hui, pour je-ne-sais quelle raison, cela a un goût amer. Je bande mes pieds avec le reste de sparadrap qui se trouve dans mon sac et enfile mes chaussettes et chaussures. Je les essuie avec un mouchoir et les prends à la main. Je ne prends même pas le temps de me changer avant de mettre mon manteau et de sortir.

Je marche dans la rue en tutu et les regards ne se posent même pas sur moi. Los Angeles est la ville où tout est possible et l'extravagance est de mise, que ce soit de jour ou de nuit. Je me dépêche de rentrer pour prendre une longue douche froide pour me réveiller et minimiser mon mal.

Lorsque j'arrive à la maison, je n'ai même plus la fois de me laver et je m'endors comme ça sur mon lit, en sueur, saignant des pieds et ayant mal partout. Mais tout le monde sait que, quand on se sent mal, seul le sommeil est le meilleur des remèdes.

CameronOù les histoires vivent. Découvrez maintenant