American Dream

Chapitre 21:

Quand Nate me réveille, je ne me rappelle même pas m'être endormie et n'ai aucune envie de me défaire de ses bras moelleux.

-Je dois y aller, tu veux que je te dépose chez Ella sur la route ?

Je hoche la tête et m'extirpe de ses bras bien que difficilement et sans envie pour mettre mon sac sur le dos et prendre mon téléphone, que je n'ai utilisé que pour mettre de la musique depuis l'incident à la cafétéria. Je ne remarque ainsi qu'à cet instant que j'ai une dizaine d'appel manqués de Blair et Andrew, ainsi que des messages.

Maxence !

On te cherche !

Viens en cours, déconnes pas !

T'es où merde !

Je mets mon téléphone en mode avion et sors de l'appart de Nate en femme neuve. J'ai réussi à oublier mes problèmes, il a cette façon d'être réconfortant, je suis si bien dans ses bras ! Mes batteries sont totalement rechargées, et je me demande même pourquoi je n'ai pas passé mon week-end avec lui plutôt que seule à me lamenter. Mon masque est d'ailleurs enfin prêt à être enfilé, c'est aussi une parfaite nouvelle.

Il s'arrête devant la maison comme prévu et me dépose un bisou sur la joue.

-Bonne soirée, Mademoiselle, me souffle-t'il.

-C'est que tu améliorerais presque ton accent toi ! Me moqué-je en lui faisant une pichenette sur le nez.

-Je trouve aussi, répond-t'il en riant.

Je le regarde, son visage si doux.

-Au plaisir de t'avoir aidé à sécher les cours ! Rajoute-t'il pendant de je claque la porte de sa voiture pour m'approcher de celle de la maison.

J'ouvre cette dernière et j'ai envie de directement de faire demis-tours. Ella m'attend, bras croisés sur la table, avec Alison à côté. Toute la force que j'ai repris après mon moment chez Nate s'envole alors en fumée à l'instant où je pousse la porte d'entrée et vois cette petite garce. Je m'attends à mon procès, mais je comprends rapidement qu'elles discutent de tout et rien, et que je n'ai rien à voir dans cette histoire, même si ça n'empêche pas Alison de me fusiller de regards assassins. Elle attend sûrement un meilleur moment pour divulguer notre altercation, mais ça me laisse au moins le temps de souffler un peu.

Je me déchausse et grimpe jusqu'à l'étage en me disant que si Alison n'a encore rien dit, elle ne tardera pas, sauf si elle a vraiment trop honte pour en parler, ce qui ne risque absolument pas d'arriver. Il me faut donc absolument une excuse pour avoir séché, au moins pour donner de la crédibilité à mes paroles, espérant qu'Ella finisse par prendre mon parti.

Qu'est ce que je raconte ? Alison est sa fille, je suis bête de penser qu'Ella ne prendra pas son parti !

Heureusement pour moi, arrivée à l'étage je vois Cameron, assis sur son lit, porte ouverte. Je toque et entre. Je n'ai pas envie de lui parler, mais il est mon seul allié dans ma bataille contre Alison, et contrairement à moi, il ment très bien. Je mens bien à propos de mes sentiments, mais je n'ai plus eu l'occasion de m'entrainer aux autres types depuis un bout de temps.

Je n'avais jamais vu sa chambre, mais elle est immense. Elle est meublé d'une façon très sombre et n'est pas très bien agencé, mais elle paraît quand même super grande, au moins vingt ou vingt-cinq mètres carrés. Il règne dedans la même odeur que sur ses t-shirt, ce qui me redonne un peu de douceur et de courage.

-J'ai besoin que tu m'aides, déclaré-je, à peine entrée.

-Alors comme ça on sèche les cours, et on vient me demander de l'aide ? T'as besoin que je te couvre ? Rit-il.